samedi 31 mars 2012

L'affaire Jane Eyre de Jasper Fforde


Nombre de pages: 387
Auteur: Fforde Jasper
Edition: Fleuve noir
Challenge: Challenge ABC

Mon avis:
Thursday Next, est agent spécial chez les LittéraTec (ou OS-27). Elle va poursuivre une ennemi redoutable Hadès Acheron. Celui-ci, adepte du mal pour le Mal, prend en otage des originaux de romans. Tout l'histoire se passe sur fond de guerre entre l'Angleterre et la Russie et avec l'influence écrasante d'une société toute puissante, Goliath.
Vous ne comprenez pas grand chose au résumé? C'est normal le moins que l'on puisse dire c'est que ce roman est déjanté. L'auteur aligne les idées originales, voir totalement abracadabrantes, et ça marche, j'ai adhéré!
Le monde de Jasper Fforde a placé l'Art a un degré tel qu'il y a des terroristes (affrontements entre partisans de la peinture de la renaissance et néo-surréalistes). Les gens vouent un culte à la littérature. C'est difficile à décrire tellement ça paraît incroyable.
Cette société paraît d'un côté très en avance (voyage dans le temps, manipulations génétiques, inventions les plus incroyables possibles...). Et de l'autre côté ils sont très en retard, ils utilisent encore des dirigeables!!!
Le personnage de Next est attrayant. Elle est dynamique, spontanée et un peu barrée. Quant à sa famille ... Entre son frère Irrévérend d'une religion obscure (un melting pot de toutes les religions qui existent), un oncle asociable mais génial qui invente des vers mutants, des voitures qui changent de couleurs,..., un père (avec une tête à arrêter les pendules) qui arrive toujours avec des questions incongrues et qui joue avec l'histoire,...
Que dire du méchant Hadès Achéron, l'homme dont il ne faut pas dire le nom... Dans ce livre les parents ont un problème avec les prénoms... Il est d'un cynisme et d'une cruauté. Il est complètement fou. Attaché à l'excès à Félix. Il ne trouve du plaisir que dans le Mal, sans véritable autres raisons.
Le style de Fforde se lit facilement. Il accumule les concepts délirants et ça marche. Au début je n'avais qu'une envie me jeter sur Internet pour voir les discordances par rapport à notre univers puis très vite je me suis laissée porter par cette histoire loufoque.
Aussi incroyable que ce soit ce roman est classé au rayon policier de ma bibliothèque!!! Bon certes il l'est aussi sur Livraddict mais avec la double casquette de science fiction.
A cause d'un gredin voyou ou simple tête en l'air j'ai du changer mon livre F pour le challenge ABC 2012 et l'ai donc remplacer par celui-ci.

En résumé: A part le fait que je veux un dodo, je vais lire les autres livres de cet auteur en espérant qu'ils soient aussi déjantés.

4ème de couverture:
Dans le monde de Thursday Next, la littérature fait quasiment office de religion. A tel point qu'une brigade spéciale a dû être créée pour s'occuper d'affaires aussi essentielles que traquer les plagiats, découvrir la paternité des pièces de Shakespeare ou arrêter les revendeurs de faux manuscrits. Mais quand on a un père capable de traverser le temps et un oncle à l'origine des plus folles inventions, on a parfois envie d'un peu plus d'aventure. Alors, lorsque Jane Eyre, l'héroïne du livre fétiche de Thursday, est kidnappée par Achéron Hadès, incarnation du mal en personne, la jeune détective décide de prendre les choses en main et de tout tenter pour sauver le roman de Charlotte Brontë d'une fin certaine...

vendredi 30 mars 2012

Instinct - tome 2 de Vincent Villeminot



Nombre de pages: 321

Auteur: Villeminot Vincent

Edition: Blast

Emprunt bibliothèque

Challenge:


Mon avis:

Deuxième tome d'une trilogie ce roman ne se contente pas d'être un passe-plat entre l'entrée et le dessert.

Nos trois héros, Shariff, Tim et Flora sont de retour à l'Institut de Lycanthropie après la disparition de la menace des Chasseurs. La vie n'en devient pas plus paisible. On sent les tensions qui montent et identifient l'ennemi de l'Exterieur et celui de l'Interieur.
Pour l'identité du traître, je l'ai trouvée avant la fin, ce qui sera aussi votre cas. Maintenant reste à savoir si nos héros supputent sa nature.

Cet opus est plus sombre que le premier. La cruauté des protagonistes a atteint un degré supérieur à celui du tome 1 (Si si c'est possible!!!). Le mode de pensées des "méchants " est effrayant tellement il est absurde. On atteint des sommets d'horreur (difficile de ne pas trop en dire!!).

Si un des 2 ennemis de ce tome est neutralisé l'autre semble être la grosse épine dans la patte de nos amis. Le tome 3 risque de continuer sur la lancée du 2 dans la délicatesse des actions.

Les personnages sont toujours aussi attachants. Shariff reste mon préféré avec son humour, son côté téméraire, son sang froid. Tim et Flora sont plus maladroits dans leur relation. Ils se cherchent, se cherchent, se cherchent... Avec un peu de chance, s'ils sont tranquilles sur une île déserte ils vont peut être réussir à se trouver.

La fin du roman m'a appris quelque chose sur Paul Hugo, détail sur sa nature qui m'a peut être échappé dans le 1. Je ne parle pas du fait qu'il est un s------.

Le style est toujours aussi agréable avec un petit bémol néanmoins avec les chapitres partagés par Tim et Flora. Le rythme est trop saccadé, limite match de ping pong.

Petite anecdote, je suis allée lire le synopsis du 3 et les commentaires avant d'avoir commencé le 2 et ce n'était pas une bonne idée du tout. J'ai passé mon temps à retenir mon souffle et c'est pas bon pour mon teint!!


En résumé: Un gros dilemme se pose à moi. A savoir est-ce que j'attends que ma Bibliothèque achète le 3 ou je me le procure d(urgence? Mon coeur balance et pas forcément du côté de la raison.


4ème de couverture:

Il y a une métamorphose en chacun de nous... Institut de Lycanthropie dans les Alpes françaises. 8 mois se sont écoulés depuis la bataille que les membres de l’institut ont menée contre les chasseurs et le Taxidermiste. Tim est toujours hanté par son sentiment de culpabilité concernant la mort de son frère Benjamin ; et de nombreuses menaces planent encore sur l’Institut. La scission entre les idées du professeur Mc Intyre et celles de Paul s’est amplifiée. Tandis que des meurtres mystérieux sont perpétués parmi eux, les anthropes doivent choisir leur camp. Entre amour, haine et folie, Tim, Flora et Shariff vont plonger dans la noirceur de la pulsion animale.

jeudi 29 mars 2012

L'appel de l'ange de Guillaume Musso



Nombre de pages: 382

Auteur : Musso Guillaume

Edition: XO

Emprunt bibliothèque



Mon avis:

Histoire improbable d'une rencontre entre un homme et une femme qui vont voir leur vie chamboulée par un échange fortuit de leur portable.

J'ai lu ce livre dans le cadre du Baby Challenge Thriller de Livraddict. Il s'agit pour moi de la sixième lecture de ce challenge et le moins que je puisse dire c'est que ce roman est différent. Il est parfait pour tous ceux qui trouvent les thrillers trop sombres, trop sanglants. Le roman reste léger et l'histoire entre les deux personnages est plus prenante que l'intrigue policière.

D'ailleurs le début ne m'a pas du tout fait penser à un thriller. Dans les premières pages on se demande si Elle est une criminelle, style veuve noire, mais ça ne colle pas. Lui peut être, un pervers maniaque, ça ne colle pas non plus.

Ils sont tous les deux très curieux et imprudents. Je n'ai pas de téléphone portable (ouah!!!! ) donc j'ignore ce qu'il est convenable de mettre dedans ou pas. Donc je n'émettrai pas de jugements sur ce que l'on trouve dans leur appareil.

J'ai aimé l'humour de ce livre. Oui il est drôle et émouvant aussi. Par contre heureusement que je ne l'ai pas abordé comme un thriller pur jus, sinon je serais restée un peu sur ma faim. Il est vrai que l'intrigue policière est pas mal, mais on est loin de la complexité d'autres romans du genre, (voir autres chroniques sur le genre). Même s'il y a du suspens, Musso nous donne vite, trop vite des indices pour résoudre l'énigme. Il ne résout pas tout bien sûr, mais trop quand même.

Le style est sympa, agréable. J'ai commencé avec une lecture détendue, fluide pour finir le livre un peu plus empressée pour connaître la fin.

A noter le côté complètement improbable du postulat de départ. A savoir que deux personnes se croisent par hasard à un endroit X à un moment T et soient liées par un évènement de leur passé. Sans cela l'histoire ne serait pas possible d'accord, mais je pense que j'ai plus de chance de gagner au loto (surtout que je ne joue pas).


En résumé: Un bon livre, agréable à lire mais décevant si l'on s'attend à découvrir un thriller.


4ème de couverture:

Dans leur téléphone, il y avait toute leur vie.New York. Aéroport Kennedy.Dans la salle d'embarquement bondée, un homme et une femme se télescopent. Dispute anodine, et chacun reprend sa route.Madeline et Jonathan ne s'étaient jamais rencontrés, ils n'auraient jamais dû se revoir. Mais en ramassant leurs affaires, ils ont échangés leurs téléphones portables. Lorsqu'ils s'aperçoivent de leur méprise, ils sont séparés par 10000 kilomètres : elle est fleuriste à Paris, il tient un restaurant à San-Fransisco.Cédant à la curiosité, chacun explore le contenu du téléphone de l'autre. Une double indiscrétion et une révélation : leurs vies sont liées par un secret qu'ils pensaient enterrés à jamais...

dimanche 25 mars 2012

La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette - Millénium tome 2 de Stieg Larsson


Nombre de pages : 653
Auteur : Stieg Larsson
Edition : France loisirs
Prêt
Challenge :

Mon avis :
Dans ce deuxième tome nous retrouvons Mikael et Lisbeth. Un an est passé depuis la fin du tome 1. Nous les retrouvons mais pas ensemble. Lisbeth voyage et découvre les ennuis et les maths. Mikael est resté en suède et attire les ennuis. Ceux sont ces ennuis qui vont les rapprocher ... J'ai dit les rapprocher? Oublier! Pas de retrouvailles larmoyantes, ou même physiques.
Pour résumer, Mikael par le biais de Millenium, son magazine, va mettre le pied dans un bourbier. Il veut publier le livre de Dag Svensson sur le trafic des femmes de l'Est en Suède. Un peu racoleur comme sujet !! Sauf que ils mettent le doigt sur un nom : Zala.
Du coté de Lisbeth quand elle revient en Suède elle se remets à surveiller son tuteur Burjman (le pervers sadique). Il a fait appel à quelqu'un pour l'éliminer. Et Lisbeth faut pas la chercher !!! D'ailleurs Burjman est retrouvé mort, ainsi que Dag et sa copine !!
Du coup Lisbeth est la coupable idéale pour la police!
Ce tome est une plongée dans le passé de Lisbeth. Elle restait assez mystérieuse dans le tome 1. Ici on découvre tout. Du coté obscur avec le pourquoi de son internement en HP, (même s'il y a plusieurs pourquoi), du coté lumière avec l'intervention de ses amis, (il n'y en a pas pléthore d'accord, mais le peu livre un éclairage des plus interressant!)
Ce tome est peut être mon préféré. Mais il faut dire que j'ai un gros faible pour Lisbeth Salander. Cette fille a un sacré caractère!!
Le style est toujours aussi bon. On se laisse porter avec une impression au départ de ne pas trop savoir où l'on va. Inutile de lire la fin avant l'heure, ce que je fais quand je ne vois pas où l'auteur veut en arriver, les pièces du puzzle s'imbriquent petit à petit. Et à chaque fois je me dis que c'est logique, j'aurais du le voir!!

En résumé: Pour le tome 3 je me freine. C'est le dernier après c'est fini !!!

4ème de couverture:
Tandis que Lisbeth Salander coule des journées supposées tranquilles aux Caraïbes, Mikael Blomkvist, réhabilité, victorieux, est prêt à lancer un numéro spécial de Millénium sur un thème brûlant pour des gens haut placés : une sombre histoire de prostituées exportées des pays de l'Est. Mikael aimerait surtout revoir Lisbeth. Il la retrouve sur son chemin, mais pas vraiment comme prévu : un soir, dans une rue de Stockholm, il la voit échapper de peu à une agression manifestement très planifiée. Enquêter sur des sujets qui fâchent mafieux et politiciens n'est pas ce qu'on souhaite à de jeunes journalistes amoureux de la vie. Deux meurtres se succèdent, les victimes enquêtaient pour Millénium.
Pire que tout, la police et les médias vont bientôt traquer Lisbeth, coupable toute désignée et qu'on a vite fait de qualifier de tueuse en série au passé psychologique lourdement chargé. Mais qui était cette gamine attachée sur un lit, exposée aux caprices d'un maniaque et qui survivait en rêvant d'un bidon d'essence et d'une allumette ? S'agissait-il d'une des filles des pays de l'Est, y a-t-il une hypothèse plus compliquée encore ?
C'est dans cet univers à cent à l'heure que nous embarque Stieg Larsson qui signe avec ce deuxième volume de la trilogie Millénium un thriller au rythme affolant.

vendredi 23 mars 2012

treize raisons de Jay Asher


Nombre de pages : 284
Auteur : Jay Asher
Edition: Albin Michel
Emprunt Bibliothèque
Challenge

Mon avis:
Jay Asher nous parle du suicide d'une jeune adolescente. L'acte a déjà eu lieu . Nous le découvrons par le biais de Clay Jensen, jeune homme élève dans le même établissement que la jeune fille. Un matin il reçoit des cassettes audio où Hannah va interpeller certains de ses camarades. Elle y explique les raisons de son mal être et le passage à l'acte.
Le suicide n'est pas un sujet facile. Il touche à nos angoisses. Pour ma part j'ai toujours eu du mal à le comprendre. Le voyant comme un acte impulsif de quelques secondes aux effets définitifs. Ce roman a remis en cause mes certitudes. C'est à ça que servent les livres.
Ici la fin est connue et l'on sait que chaque acte évoquée est une cause de cette fin. On a l'impression d'un bolide lancé dans une descente. Vous voulez l'arrêter mais toute tentative est vaine.
Les évènements s'accumulent les uns après les autres, pris individuellement ils auraient peut être été surmontables mais mis bout à bout ils ont miné le mental d'Hannah.
Hannah, personnage principal, est une fille banale mais à la sensibilité à fleur de peau. Elle arrive dans une nouvelle ville avec l'espérance de recommencer à zéro. Mais le monde adolescent est une jungle, et les créatures qui l'habitent sont loin d'être toutes sympathiques. Même si tout le long du roman j'ai eut envie de la prendre contre moi, de la consoler, de la protéger, j'étais aussi en colère. En colère contre elle, contre ses camarades, ses parents, les enseignants, ... Et pourtant dans leur cas je ne pense pas que j'aurais vu, du coup j'étais aussi en colère contre moi.
Clay Jensen, celui qui écoute les cassettes, paraît être un gentil garçon. On ne cesse de se demander pourquoi il a reçu ces cassettes. Il se pose lui aussi la question.
Le roman est partagé entre le récit de Hannah et les réflexions qu'il entraîne dans l'esprit de Clay. Du coup il est très facile d'accès. Clay fait écho à nos propres réflexions.

En résumé: un très bon roman sur le suicide qui permets de sensibiliser et d'ouvrir les yeux sur un sujet que l'on cherche à ignorer.

4ème de couverture:
Clay Jensen reçoit sept cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu'elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes qui ont, de près ou de loin, influé sur son geste. Et Clay en fait partie. D'abord effrayé, Clay écoute la jeune fille en se promenant au son de sa voix dans la ville endormie. Puis il découvre une Hannah inattendue qui lui dit à l'oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer...

Des fourmis dans la bouche de Khadi Hane


Nombre de pages: 150
Auteur : Khadi Hane
Edition : Denoel
Emprunt Bibliothèque
Challenge :

Mon avis:
L'auteur nous raconte un bout de la vie de Khadija Cissé, malienne réfugiée à Paris. Nous la suivons sur quelques jours. Des jours de tension et de doute. En effet sa liaison avec un blanc a été découverte au pays et est loin de faire l'unanimité.
Tout au long des pages Khadija va nous parler de son enfance au Mali, marqué par la faim, la pauvreté et la tradition, son mariage forcé à 13 ans, sa répudiation alors qu'elle est enceinte.
Le récit commence à Paris, elle a 5 enfants. On connaît le père du premier et celui du dernier. L'identité du père des autres enfants viendra plus tard.
Vous me direz : Est-ce vraiment important? Pour moi oui. Le premier est le fruit de la tradition, l'enfant du mariage forcé contracté au Payes. A l'inverse le petit dernier a été voulu par Khadija. Il est le fruit de sa passion pour un homme blanc. Hélas ce dernier n'en veut pas, (pas de faux suspens on devine assez vite que cet homme est une ordure). Cependant cet enfant est quand même pour moi le symbole de la rébellion de Khadija face à la tradition.
Le récit est dur. Certains commentaires sur d'autres sites Internet ont parlé de stéréotypes. Il est vrai que l'auteur ne fait pas dans la dentelle. Les traits sont peut être grossis ou pas. Mais là n'est pas la question. Il ne s'agit pas d'une description du Mali, mais de l'histoire d'UNE femme malienne.
Même si je ne suis pas malienne, ni mère célibataire, ni amoureuse d'un salaud, ni affamée, je me suis identifiée à Khadija. Tout simplement parce qu'elle se rebelle contre la bienséance, elle veut exister malgré sa famille, malgré sa communauté. Je l'ai trouvée digne, malgré la poisse accrochée à ses basques.
J'ai eut l'impression d'un immense gâchis ! Et pourtant il me semblait inévitable !!!

En résumé : Un récit âpre, court et qui rappelle que briser ses chaînes est loin d'être évident!

4ème de couverture:
Gratteurs d'écailles dans une poissonnerie, vendeurs ambulants de montres de pacotille ou de statuettes en bois, journaliers payés au noir pour décharger des sacs d'un camion, hommes à tout faire d'un commerçant pakistanais qui revendait des pots de crème à l'hydroquinone censés procurer aux nègres l'éclat d'une peau blanche, la leur ne faisant plus l'affaire. Sur le marché Dejean, on trouvait de tout...

Née au Mali, Khadîja élève seule quatre enfants à Paris, dans le quartier de Château-Rouge. Pétrie de double culture, musulmane mais le doute chevillé au corps, elle se retrouve exclue de sa communauté du fait de sa liaison avec Jacques, le père de son fils métis.
Cercle après cercle, depuis ses voisines maliennes jusqu'aux patriarches du foyer Sonacotra et à ses propres enfants, Khadîja passe en jugement. Mais cette absurde comparution, où Africains et Européens rivalisent dans la bêtise et l'injustice, réveille en elle une force et un humour inattendus.
Tableau intense de Château-Rouge, Des fourmis dans la bouche est porté par une écriture inventive au ton très singulier, fondée sur la double appartenance. Un roman qui dit la difficile liberté d'une femme africaine en France.

Shutter Island de Dennis Lehane

Nombre de pages : 287
Auteur : Lehane Dennis
Edition : Rivages
Emprunt Bibliothèque
Challenge : Baby Challenge Thriller , Big Challenge n°62

Mon avis:
Le Marshal Edward Daniels arrive sur Shutter Island avec son collègue Chuck Aule. Il vient enquêter sur la disparition de Rachel Solendo, patiente de cet hôpital-prison, qui a noyé ses trois enfants. Mais il vient aussi pour résoudre une affaire personnelle liée à son passé. Très vite il sent qu'on lui cache des choses et l'étau se resserre.

Descente lente et sombre dans les méandres de la folie. J'avais vu le film et pourtant je me suis laissée prendre par ce livre. Du coup j'ai pris garde à tous les indices disséminés tout au long des pages.
Tout de suite le personnage d'Edward Daniels nous apparaît comme torturé. Dès son enfance il est confronté à la perte d'êtres chers. Chapitre après chapitre son personnage s'étoffe, prends de l'ampleur et toutes les pièces se mettent en place. Il nous apparaît comme un marshal vieille école faisant la paire avec un jeune équipier qui est tout son opposé.
Chuck Aule est plein d'humour, d'assurance, il agit comme en terrain connu.
L'univers de cet hôpital, sur une île, est oppressant, on sent les murs qui se rapprochent peu à peu. On se sent enfermé avec le héros.
La fin, même connue, reste surprenante. Quand je parle de "fin" je parle à la fois des derniers chapitres qui résolvent l'énigme et des dernières phrases qui mettent fin à l'histoire.
Les styles de Lehanne se lit facilement et le suspens dure tout le long du récit, jusqu'au bout !!!

En résumé : J'ai aimé le film, j'ai aimé le livre. Je lirais peut-être la BD pour me faire la totale.

4ème de couverture:
Nous sommes dans les années cinquante. Au large de Boston, sur un îlot nommé Shutter Island, se dresse un groupe de bâtiments à l'allure sinistre. C'est un hôpital psychiatrique pour assassins. Le Marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule ont été appelés par les autorités de cette prison-hôpital car l'une des patientes, Rachel Solando, manque à l'appel. Comment a-t-elle pu sortir d'une cellule fermée à clé de l'extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Oeuvre incohérente d'une malade ou cryptogramme ? Progressivement, les deux policiers s'enfoncent dans un monde de plus en plus opaque et angoissant, jusqu'au choc final de la vérité.

mercredi 21 mars 2012

Les limites obscures de la magie de Pierre Bottero


Nombre de pages : 187
Auteur: Bottero Pierre
Edition: Gallimard jeunesse
Emprunt bibliothèque
Challenge :

Mon avis
Les limites obscures de la magie est le deuxième tome d'une série, A comme Association, écrite à deux mains, Bottero et Lhomme. Non, je n'ai pas lu le tome 1. Prendre le deuxième tome à la place du premier est une mésaventure qui m'arrive souvent. Ici cela n'a pas une grande importance car si j'ai bien compris le 1er tome est consacré à un autre héros, Jasper, qui apparaît sporadiquement ici, et a été signé par Lhomme. Il faudra néanmoins que je répare vite fait cette bévue!!!
Les limites obscures de la magie nous narre l'histoire d'une jeune agent de la secrète Association. Ombe a été recrutée à l'âge de 15 ans par une organisation secrète qui a pour but de régler les conflits survenant avec des créatures non-humaines. Pour tout dire non-humaines et surtout légendaires, (vampires, garous, Troll, ...). Ombe, quant à elle, est loin d'être une jeune fille normale. Abandonnée dans la neige au Canada bébé, elle survit à 14 ans à la chute d'une grande roue. Cette résistance est son principal atout dans sa lutte contre les Anormaux.
J'avoue que la classification en normaux, anormaux et paranormaux me met mal à l'aise. Bon certes les créatures mythologiques n'ont pas l'air toutes sympathiques mais sont elles vraiment anormales. Par contre l'idée d'une agence secrète protégeant les citoyens inconscients du monde qui les entoure. Un peu comme les Men in Black avec le costume en mois.
J'ai apprécié le personnage d'Ombe. Aucune surprise c'est une casse-bonbon, et j'aime les enquiquineuses, c'est comme ça. Elle est un peu brusque dans ses rapports aux autres et dans ses réactions mais c'est plus une défense. J'aime son sens de l'humour, assez caustique. Par contre j'ai été déstabilisé par le parti pris de l'auteur de nous prendre à partie. Le récit est à la première personne et c'est donc Ombe en plein milieu de l'action qui nous interpelle!!!

En résumé : Un univers sympa même si on est loin de la complexité du monde d'Ellana, mais cela se laisse lire en quelques heures.

4ème de couverture:
Elle s’appelle Ombe, est étudiante à Paris et adore la moto. Elle a aussi l’incroyable pouvoir d’être incassable ou presque. C’est pourquoi L’Association l’a recrutée comme agent stagiaire.
Une stagiaire de choc, qui fait des débuts remarqués en explosant une bande de gobelins devant tous ses camarades de classe. Le problème ? La discrétion est une obligation absolue au sein de L’Association, comme le lui rappelle Walter, son directeur. Et à force de foncer tête baissée, Ombe l’incassable risque fort de comprendre ce que « ou presque » veut dire.

Anna Karénine Tome 1 de Léon Tolstoï


Nombre de pages : 553 pages
Auteur : Tolstoï Léon
Edition: GF Flammarion
Emprunt Bibliothèque
Challenge:

Mon avis:
L'auteur nous parle ici d'Anna Karénine mais pas que ... En effet tout commence avec l'infidélité découverte de son frère pour finir avec la fuite avec son amant, qui a éconduit la jeune Kittie, Belle-soeur de son frère. Cela vous paraît compliqué? Ça ne l'est pas quand on comprends que même si le roman porte le nom d'une héroïne, il n'est pas uniquement centré sur elle. Il s'agit d'un premier tome je ne peux donc pas augurer de la suite. Par le biais de ses personnages Tolstoï nous présente une société russe complexe et hiérarchisée. Il s'agit ici de mariages de convenances qui consentis sans amour finissent mal. Anna Karénine sacrifie tout à son amant Vronski. Elle sait qu'elle met en jeu sa position, son honneur.
A l'inverse , Lévine, propriétaire terrien, désirent épouser Kittie Alexandrovna par amour; Hélas il sera éconduit en faveur du Comte Vronski. Hélas celui-ci tombe sous le charme de Anna Karénine et abandonne Moscou et la pauvre Kittie pour Petersbourg.
Le style de Tolstoï n'est pas forcement des plus accessibles mais l'histoire est vraiment intéressante. Elle laisse une grande place à la passion. A ma plus grande honte je dois avouer que j'ai du mal avec les noms russes ce qui a rendu ma lecture un laborieuse.

En résumé : Je lirais le tome 2 car je brûle de savoir comme cela se finira.

4ème couverture:
La quête d'absolu s'accorde mal aux convenances hypocrites en vigueur dans la haute société pétersbourgeoise de cette fin du XIXe siècle. Anna Karénine en fera la douloureuse expérience. Elle qui ne sait ni mentir ni tricher - l'antithèse d'une Bovary - ne peut ressentir qu'un profond mépris pour ceux qui condamnent au nom de la morale sa passion adultère. Et en premier lieu son mari, l'incarnation parfaite du monde auquel il appartient, lui plus soucieux des apparences que véritablement peiné par la trahison d'Anna. Le drame de cette femme intelligente, sensible et séduisante n'est pas d'avoir succombé à la passion dévorante que lui inspire le comte Vronski, mais de lui avoir tout sacrifié, elle, sa vie de femme, sa vie de mère. Vronski, finalement lassé, retrouvera les plaisirs de la vie mondaine. Dans son insondable solitude, Anna, qui ne peut paraître à ses côtés, aura pour seule arme l'humiliante jalousie pour faire vivre les derniers souffles d'un amour en perdition. Mais sa quête est vaine, c'est une "femme perdue".

dimanche 18 mars 2012

Des milliards de tapis de cheveux d'Andreas Eschbach


Nombre de pages: 314
Auteur: Eschbach Andreas
Edition: L'Atalante
Emprunt bibliothèque
Challenge:

Mon avis:
C'est une histoire bien étrange que nous raconte l'auteur. Sur un planète éloignée et aux conditions climatiques difficiles des hommes tissent. Rien d'exceptionnel jusqu'ici, mais ils tissent les cheveux de leurs femmes et de leurs filles. Chaque homme ne peut faire qu'un seul tapis dans sa vie. Les tapis vendu sont convoyés jusqu'au palais de l'Empereur. Mais il n'y a pas qu'une planète de tisseurs et encore plus mystérieux il n'y a pas un seul tapis dans le palais de l'Empereur. Alors pourquoi ces tapis?
On découvre d'abord un monde avec une religion particulièrement contraignante, (chaque tisseur n'a le droit qu'à un seul fils), qui prône l'obéissance et l'adoration d'un Empereur-Dieu. Très vite l'auteur élargit notre vision à un Empire avec à sa tête un Empereur immortel et une rébellion opportune, puis un trou noir ...
Il n'y a pas vraiment de personnages principaux si ce n'est les tapis. Mais on partage une tranche de vie de nombreux personnages. C'est par eux que l'on comprends toute la substance de ce monde.
J'ai tourné chaque page de ce livre pour savoir pourquoi ces tapis de cheveux étaient fabriqués. Et lorsque la réponse arrive ma réaction fut la même que celle du personnage a qui elle fut révélée.
Le style est agréable. J'ai dévoré le livre en quelques heures. Plus qu'une histoire l'auteur nous montre les dangers de l'endoctrinement.

En résumé: Un livre particulièrement bien écrit qui nous pousse à nous demander pourquoi?, et à se rendre compte que la la folie est facile.

4ème de couverture:
Noeud après noeud, jour après jour, toute une vie durant, ses mains répétaient les mêmes gestes, nouant et renouant sans cesse les fins cheveux, comme son père et le père de son père l'avaient fait avant lui...
N'est-ce pas étrange qu'un monde entier s'adonne ainsi au tissage de tapis en cheveux? L'objet en est dit-on, d'orner le Palais des Etoiles, la demeure de l'Empereur. Mais qu'en est-il de l'Empereur lui-même? N'entend-on pas qu'il aurait abdiqué? Qu'il serait mort, abattu par des rebelles?
Comment cela serait-il possible? Le soleil brillerait-il sans lui? Les étoiles luiraient-elles encore au firmament?
L'Empereur, les rebelles, des milliards de tapis de cheveux; il est long le chemin qui mène à la vérité, de la cité de Yahannochia au Palais des Etoiles, et jusqu'au Palais des Larmes sur un monde oublié...

Entre Chiens et Loups de Malorie Blackman


Nombre de pages : 396
Auteur : Blackman Malorie
Edition: Milan
Emprunt bibliothèque
Challenge : Big Challenge n°27

Mon avis :
Callum et Séphy sont jeunes et amis, malgré la société. Car ils grandissent dans un monde inégalitaire où la couleur de votre peau dira si vous êtes privilégié ou désavantagé. Mais lorsqu'on est enfant et que l'on s'aime tout paraît possible.
L'univers décrit par Malorie Blackman est régi par un racisme individuel et d'Etat. J'aurais aimé croire qu'il ne s'agissait que d'une idée saugrenue d'un auteur de science fiction, mais hélas elle s'est inspirée de situation bien réelle, (l'apartheid d'Afrique du sud, la ségrégation, les castes en Inde,...).
Ici on découvre la situation du point de vue des deux héros. Callum fait partie des nihils et grâce à une évolution de la loi il peut enfin aller au collège. Séphy, en plus d'être une Prima, est la fille d'un membre important de la classe politique. Ils se sont rencontrés lorsque la mère de l'un était la domestique de l'autre. Ils sont amis mais on sent très vite qu'ils seront plus que cela.
Si Séphy est assez rêveuse et ne se rend pas compte des difficultés que leur amitié peut susciter, Callum lui est réaliste et sait que leur histoire sera au mieux compliquée au pire impossible.
Autour d'eux et de leur découverte des émotions adolescentes, les évènements de l'Histoire les rattrape. L'esclavage a été aboli il y a 100 ans et pourtant la situation des nihils est loin d'être meilleure qu'avant. Même si sous la pression les Primas ont pris des mesures pour garantir plus d'égalité, il ne s'agit que d'apparences. Certains nihils vont , pour l'égalité, se livrer à des actes terroristes.
La fin est terrible. J'ai souvent l'habitude de lire la fin des livres pour m'assurer des intentions de l'auteur. Ici j'avais confiance. Niaisement je pensais que, comme il s'agit d'un roman jeunesse et qu'il est déjà bien noir vu le sujet dont il traite il y avait de l'espoir...
Règle n°1 : Ne jamais faire confiance à un auteur, la plupart n'aime pas la facilité (ou me faire plaisir, c'est au choix!)

En résumé : Un livre noir sans concession, dans peu de temps je lirais les autres tomes, avec une certaine appréhension, malgré mon coeur de pierre j'ai besoin d'espoir!

4ème de couverture:
"Callum m'a regardée. Je ne savais pas, avant cela, à quel point un regard pouvait être physique. Callum m'a caressé les joues, puis sa main a touché mes lèvres et mon nez et mon front. J'ai fermé les yeux et je l'ai senti effleurer mes paupières. Puis ses lèvres ont pris le relais et ont à leur tour exploré mon visage. Nous allions faire durer ce moment. Le faire durer une éternité. Callum avait raison: nous étions ici et maintenant. C'était tout ce qui comptait. Je me suis laissée aller, prête à suivre Callum partout où il voudrait m'emmener. Au paradis. Ou en enfer."
Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Un monde où les communautés s'affrontent à coup de lois racistes et de bombes. C'est un monde où Callum et Séphy n'ont pas le droit de s'aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Et lui blanc et fils d'un rebelle clandestin...
Et s'ils changeaient ce monde?

A Mélie, sans mélo de Barbara Constantine


Nombre de pages: 244
Auteur : Constantine Barbara
Edition: Calmann-Levy
Emprunt bibliothèque
Challenge: Baby challenge Littérature Contemporaine

Mon avis:
C'est l'histoire d'un été. Mélie vieille dame plein de Peps et de fantaisie a reçu ses résultats d'analyse. Elle se moque de savoir, elle a décidé de se consacrer pleinement à sa petite fille Clara.
J'ai lu ce roman d'une traite, une fois ouvert je n'ai pu le refermer avant la dernière ligne, et même là ce fut difficile.
L'auteur ne nous raconte rien de bien compliqué mais c'est un fabuleux portrait de la vieillesse. Un portrait gai, plein de tendresse. Cela me donne envie de vieillir pour être comme Mélie, ou alors comme Tatie Danielle, j'hésite!!
Mélie est la grand-mère idéale et les vacances passées par Clara sont un rêve. Entre Farniente, moment d'intimité avec sa grand mère et aventures amicales et amoureuses, tout est décrit avec joie et bonheur. Ce livre m'a rappelé mes vacances chez mes grands-parents.
J'ai également aimé les histoires d'amours sur trois génération. D'abord Clara, qui du haut de ses 10 ans, nourrit de tendres sentiments envers Antoine, jeune garçon plein de ressources. C'est un amour pur mais néanmoins sincère et intense. En parallèle vous avez l'histoire d'amour entre Fanette, la mère de Clara, et Gérard. Un passion fortuite entre deux anciens amants qui se sont rencontrés trop tôt et qui se retrouve par hasard! Et enfin Mélie et Marcel, leur histoire est celle qui m'a le plus émue. Ils vivent cet amour au Crépuscule de leur vie et pourtant c'est beau et fort. Un joli portrait de l'amour à tous les âges.
Ce livre m'a fait sourire et rire. J'ai aimé les ressorts comiques dont celui des vélos, un comique de répétition, j'attendais la chute avec plaisir.
Le style de l'auteur m'a quelque peu déconcertée au départ. C'est du langage parlé! Mais au bout de quelques chapitre l'histoire passe au premier plan.
Il existe d'autres personnages que ceux cités au-dessus, ils sont tous attachants.

En résumé: Un merveilleux petit livre.

4ème de couverture:
Mélie, soixante-douze ans, vit seule à la campagne. Sa petite fille, Clara, vient pour la première fois passer toutes les vacances d'été chez elle. La veille de son arrivée Mélie apprend qu'elle a un problème de santé... Elle verra ça plus tard. La priorité, c'est sa Clarinette chérie!
Mélie, le mélo, c'est pas son truc. Elle va passer l'été (le dernier?) à fabriquer des souvenirs à Clara. Des rigolos. Comme regarder pousser les bambous en écoutant La Traviata, chanter sous la pluie des chansons de Nougaro, goûter les mauvaises herbes qui poussent le long des chemins. Il y a aussi ... le vieux Marcel, qui va apprendre à Clara à faire de la mécanique, Fanette, sa mère, qui va lui trouver un beau-père, Bello, son parrain, qui va agrandir sa bande de filleuls musiciens. Et puis, comme la vie est vraiment dingue des fois, il y à Mélie qui va enfin rencontrer le grand amour ... Cent cinquante ans à eux deux? Mais quand on aime, on ne compte pas!

samedi 17 mars 2012

Kafka sur le rivage de Haruki Murakami


Nombre de pages: 619
Auteur : Haruki Murakami
Edition : Belfont
Emprunt bibliothèque
Challenge : Baby Challenge Littérature Contemporaine



Mon avis:
L'avantage avec les challenges est que je ne lis plus les 4èmes de couvertures , ce qui ne m'empêche pas de lire de merveilleux livres. Ici la 4ème de couverture en dit beaucoup trop. Elle ne laisse que peu de place au roman. Du coup, petit changement la 4ème de couverture viendra dorénavant à la fin.
Kafka Tamura, 15 ans, a eut une enfance marquée par l'abandon de sa mère à l'âge de 4 ans. Elle le laisse seul avec un père artiste et maltraitant. Il jette sur son fils une malédiction antique qui place la destinée du jeune Tamura sous de sombres hospices. Kafka décide de fuir Tokyo, son père, son destin. Ses pas le conduiront à Takamatsu dans une bibliothèque étrange.
Nakata, est un vieil homme simple, naïf et bon. Un "accident" dans son enfance a fait de lui un être à part. Il ne sait pas lire, il ne se souvient de rien mais il parle aux chats. Ce don le conduira à découvrir des forces mystérieuses qui feront de lui un héros. En chemin il rencontrera Hoshino, un jeune routier perdu qui le secondera dans sa mission.
Kafka sur le rivage est un roman à la fois sombre et lumineux. Le fantastique est présent à chaque ligne. Il s'agit de deux voyages initiatiques, l'un fuit, l'autre suit un chemin qui lui est imposé.
Ce roman m'a donné envie de découvrir les légendes japonaise (Le dit de Gengis), ainsi que les auteurs. Les personnages sont tous attachants et liés les uns aux autres par le destin. Un des personnages parle de Tragédie grecque et c'est vrai que ce roman a un petit goût de Tragédie.
Mon personnage préféré est celui de Oshima. D'une parce que j'aime sa personnalité son humour. La scène avec les deux féministes est un délice. D'autre part parce qu'il aide et aime Kafka sans question, sans condition.
Autres personnages Sakura et Mlle Saeki, sont deux femmes qui indépendemment de leur qualité ramène Kafka à sa malédiction familiale et à sa condition de jeune homme de 15 ans découvrant sa sexualité.

En résumé : Un livre fantastique qui nous parle de quête et de destin.

4ème de couverture:
Magique, hypnotique, Kafka sur le rivage est un roman d'initiation où se déploient, avec une grâce infinie et une imagination stupéfiante, toute la profondeur et la richesse de Haruki Murakami. Une oeuvre majeure, qui s'inscrit parmi les plus grands romans d'apprentissage de la littérature universelle.
Kafka Tamura, quinze ans, fuit sa maison de Tokyo pour échapper à la terrible prophétie que son père a prononcée contre lui.
Nakata, vieil homme simple d'esprit, décide lui aussi de prendre la route, obéissant à un appel impérieux, attiré par une force qui le dépasse.
Lancés dans une vaste odyssée, nos deux héros vont croiser en chemin des hommes et des chats, une mère maquerelle fantomatique et une prostituée férue de Hegel, des soldats perdus et un inquiétant colonel, des poissons tombant du ciel, et bien d'autres choses encore ... Avant de voir leur destin converger inexorablement, et de découvrir leur propre vérité.

jeudi 15 mars 2012

Les chroniques des Crépusculaires de Gaborit Mathieu



Nombre de pages: 304

Auteur: Gaborit Mathieu

Edition: Mnémos

Emprunt Bibliothèque

Challenge:


4ème de couverture:

Il existe un endroit occulte, source de nombreuses légendes, que l'on nomme Souffre-jour. Niché sous l'ombre éternelle d'un arbre gigantesque, c'est un collège où les maîtres d'armes et de magie enseignent les arcane d'un pouvoir étrange. Plongé dans cet univers mystérieux, Agone, fils du défunt baron de Rocheronde, se retrouve confronté aux forces les plus obscures. Tantôt élève, tantôt conspirateur, il tente de survivre au centre d'un écheveau d'intrigues qui convergent vers un dessein caché: qui sont ces mages de l'Eclipse qui hantent les abords du collège? Qui est l'énigmatique Diurne, dissimulé au tréfonds de l'Arbre noir? Agone doit se battre s'il ne veut pas sacrifier son idéal. Ses cauchemars le rattrapent ... Trouvera-t-il son salut dans le pouvoir de l'Accord, la musique de l'esprit? L'avenir du royaume est entre ses mains, une poigne fermement accrochée à une rapière dotée d'une âme...

Ainsi commencent Les Chroniques des Crépusculaires, la genèse d'un monde flamboyant, peuplé de créatures étranges, tiraillé par les conflits des nobles et des mages avides de puissance, et enchanté par l'inoubliable magie des Danseurs.


Mon avis:

Agone, jeune homme au passé noir forgé par son père le Baron de Rocheronde, a décidé de renoncer à son titre et à ses terres pour suivre le chemin pacifique et altruiste du collège de Préceptorale. Le testament de son père, qui lui enjoint de rejoindre Souffre-jour pour une durée minimale de six jours, va mettre à mal sa volonté. Tout semble se liguer contre lui et la destinée noble qu'il s'était choisi. Plus Souffre-jour s'approche et plus Préceptorale s'éloigne. De pacifiste, Agone deviendra malgré lui un guerrier. Le royaume d'Urgemand est cerné par ses ennemis à l'intérieur comme à l'extérieur.

L'univers de Mathieu Gaborit est d'une richesse extraordinaire. On ne peut que regretter que le livre ne soit pas plus long. C'est avec joie que j'aurais arpenté tous les recoins de ce monde pour en appréhender toutes les richesses, tous les mystères. Les créatures de légendes sont nombreuses. Vous trouverez des lutins , sensibles et proches de la natures et des saisons, des farfadets, à l'âme tortueuse, des nains, grands bâtisseurs, des fées noires, accoucheuses de merveilles, des licornes, des ogres, des sirènes. Ils ne sont pas tous étudiés en profondeur et on ne peut que le regretter. J'aurais aimé tout connaître de ces créatures. Il y a aussi le peuple des Danseurs, source de magie. Ces petits être m'ont particulièrement émue de part leur fragilité, leur grâce. On ne peut qu'être choqué, révolté face aux Obscurantistes. Les arbres du Souffre-jours sont également des entités "magiques" liées à Diurne. Comme vous le voyez un univers très riche et ici il n'a pas été évoqué la magie, celle des Mages, liée aux Danseurs, celle des Accordés, liée à la musique, celle des invocateurs, liée aux démons. Trois cent pages c'est insuffisant pour être rassasiée de ce monde.

Agone, le personnage principal, est très attachant. J'ai aimé la façon qu'il a eut de s'attacher à la fée noire, Amertine. Il subit sa destinée mais je trouve qu'il reste sympathique malgré les situations qui ne luis donnent pas forcément le beau rôle.

L'histoire est bien pensée. On découvre petit à petit l'ampleur du complot et ses conséquences.


En résumé : Pourquoi ce livre n'est-il pas trois fois plus gros?

mercredi 14 mars 2012

Emma de Jane Austen

Nombre de pages: 512
Auteur: Jane Austen
Edition:
Emprunt bibliothèque
Challenge :

4ème de couverture:
Orpheline de mère, seule auprès d'un père en mauvaise santé, Emma Woodhouse, désormais la maîtresse de maison, s'est mis en tête de marier Harriet Smith, une jeune fille qu'elle a recueillie chez elle. Ce faisant, ne s'est-elle pas attribué un rôle qui n'est pas (ou pas encore) pour elle? Son inexpérience des coeurs et des êtres, ses propres émotions amoureuses, qu'elle ne sait guère interpréter ou traduire, lui vaudront bien des déconvenues et des découvertes.

Mon avis:
J'ai découvert Jane Austen avec Orgueil et préjugés. J'avais trouvé Elisabeth Bennett, l'héroïne, attachante et sympathique et c'est à regret que je l'ai quittée à la fin du livre. Ici l'héroïne, Emma Woodhouse, a suscité des sentiments forts différents. En effet je l'ai trouvée au mieux agaçante au pire antipathique. Elle n'a trouvé grâce à mes yeux que dans les derniers chapitres lorsqu'elle a enfin céssé de se mêler de ce qui ne la regarde pas et de créer des catastrophes. Mais jusque là je n'ai fait que lui souhaiter des malheurs (renard enragé, gredins, voleurs, assassins, météorites, ...). En fait j'ai trouvé la plupart des personnages agaçants. Pourtant le style de Jane Austen est toujours aussi agréable à lire. Mais suivre les aventures de personnages que vous n'aimez pas n'a rien d'une sinécure. A la rigueur le seul que j'ai apprécié est Mr Knightley, image même du gentlemen anglais.

Jane Austen, sous couvert d'histoire de mariage, nous fait découvrir la vie de cette société anglaise de nanti. Il s'agit de portrait de femmes libres même si paradoxalement elles sont très dépendantes de leur statut social. Elles peuvent travailler si elles le doivent (Miss Taylor, Miss Fairfax) , épouser qui elles désirent. J'aime les rapports hommes-femmes de ces romans. La passion passe par les paroles, les regards, les silences et lorsqu'elle atteint son comble ils peuvent même se prendre la main ou le bras,( scènes censurées au moins de 18 ans!!!).

En résumé: Même si j'ai aimé le style du roman il m'a été difficile de passer outre l'aversion suscitée par le personnage d'Emma.

lundi 12 mars 2012

Le livre sans nom d'Anonyme



Nombre de pages: 461
Auteur: ?
Edition : Sonatine
Emprunt Bibliothèque
Challenge : Baby challenge Thriller,

4ème de couverture:
Santa Mondega, une ville d'Amérique du Sud oubliée du reste du monde, où sommeillent de terribles secrets ...
Un serial killer qui assassine ceux qui ont eut la malchance de lire un énigmatique livre sans nom ...
La seule victime encore vivante du tueur, qui, après cinq ans de coma, se réveille, amnésique ...
Deux flics très spéciaux, des barons du crime, des moines férus d'arts martiaux,une pierre précieuse à la valeur inestimable, un massacre dans un monastère isolé, quelques clins d'oeil à Seven et à The Ring ... et voilà le Thriller le plus rock'n'roll et le plus jubilatoire de l'année!

Mon avis:
Déjà quelle histoire étrange que celle de ce livre. L'auteur, refusé par les maisons d'éditions, est passé directement par Internet pour le vendre. Face au succès il a signé avec Sonatine. Aujourd'hui "le livre sans nom" est le premier d'une trilogie. Comme quoi la persévérance ça fonctionne!!
Jusqu'ici les thrillers que j'ai lus avaient une certaine logique. Le surnaturel apparaissait au début du roman pour trouver des explications rationnelles à la fin. Ici ce serait presque l'inverse.
Pour ceux qui connaissent, cela m'a fait penser au film "une nuit en enfer" de Robert Rodriguez avec Quentin Tarentino. Tout commence de façon "normale" et à un moment ça part en vrille !!
Pour ce qui est de l'histoire en elle-même elle se découvre peu à peu. On met un certain temps à découvrir tous les tenants et aboutissants de l'affaire.
Un regret : La pléthore de personnages. On ne suit personne en particulier et tout le monde en général. Du coup je ne me suis attachée à aucun d'eux. Dommage!!!
J'ai lu le synopsis du prochain tome "l'oeil de la lune", il semble être centré sur le Bourbon Kid. Vu ce qu'on apprends de lui ici cela peut être fort intéressant.

En résumé: Un livre déroutant qui ne vous laisse pas le temps de respirer mais hélas qui ne permet pas de s'identifier ou même de s'attacher à un personnage.

dimanche 11 mars 2012

Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer

Nombre de pages : 391
Auteurs: Mary Ann Shaffer et Annie Barrows
Edition : Nil
Emprunt Bibliothèque
Challenge : Baby challenge Littérature Contemporaine

4ème de couverture:
Janvier 1946. Tandis que Londres se relève douloureusement de la guerre, Juliet, jeune écrivain, cherche un sujet pour son prochain roman. Comment pourrait-elle imaginer que la lettre d'un inconnu, natif de l'île de Guernesey, va le lui fournir? Au fil de ses échanges avec son nouveau correspondant, Juliet pénètre un monde insoupçonné, délicieusement excentrique; celui d'un club de lecture au nom étrange inventé pour tromper l'occupant allemand : le "Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates". De lettre en lettre, Juliet découvre l'histoire d'une petite communauté débordante de charme, d'humour, d'humanité. Et puis vient le jour où, à son tour, elle se rend à Guernesey ...

Mon avis:
Il est agréable de découvrir une histoire et des personnages par le biais d'échanges de lettres. On entre petit à petit dans l'intimité de Juliet mais aussi dans celle des autres personnages. J'ai eut l'impression de recevoir du courrier d'amis.
L'histoire est celle d'amoureux de la lecture. Certains y sont arrivés de leur plein gré d'autres par le détour d'évènements imprévisibles. Il est agréable de lire un roman qui nous parle de romans. Dans les arguments évoqués pour l'attrait de la lecture je me suis reconnue. Notamment dans le caractère de Juliet, capable de quitter un homme qui ne comprend pas l'importance de sa bibliothèque. J'ai partagé avec Isola la découverte d'Orgueil et préjugés de Jane Austen. C'est un roman que je viens aussi de lire il y a quelques jours et je ne sais pas comment j'ai pu vivre sans jusqu'ici!
Tout comme Juliet je me suis attachée à Elisabeth, l'absente si présente.
Ce livre est aussi l'histoire d'un groupe réuni de façon fortuite face à l'occupation. Il n 'y a pas ici d'actes de résistances flamboyants et pourtant pour moi ils ont résisté. Ils sont restés profondément humains, dans le sens le plus noble du terme.
Les personnages sont nombreux et tous attachants je ne les décrirai donc pas tous.
Juliet, écrivain et journaliste, est pleine de vie, intelligente, ouverte et impulsive. J'aime l'humour qu'elle met dans ses écrits.
J'ai un petit coup de coeur pour le personnage d'Isola, dame excentrique et affirmée. Sa franchise est désarmante. J'ai adoré la façon qu'elle a eu de se décrire. Un délice!!
Et pour finir un personnage antipathique,( parce qu'il en faut). Markham Reynolds, le macho bas du front dans toute sa splendeur. Même s'il est décrit par Juliet comme un homme plein d'élégance je l'imagine plus facilement avec une peau de bête et un gourdin. Il est plein de suffisance. J'ai adoré le détester.

En résumé : Un livre qui se lit facilement et se termine avec regrets. Il est difficile d'accepter de ne plus avoir de nouvelles de ces gens que l'on a appris à connaître et à aimer.

samedi 10 mars 2012

Le pacte des marchombres Tome 1 - Ellana de Pierre Bottero


Nombre de pages : 426
Auteur : Pierre Bottero
Edition : Rageot
Bibliothèque personnelle
Challenges : Big Challenge n°15, Prochaine lecture de sa PAL

4ème de couverture:
-Ellana, le voie des marchombres ne t'apportera ni richesse ni considération, elle t'offrira en revanche un trésor que les hommes ont oublié : ta liberté. Si tu le désires, je peux accompagner tes premiers pas.
-Que voulez vous dire?

Mon avis:
Livre lu dans le cadre du challenge "la prochaine lecture de sa Pal" organisé sur Livraddict par Magda31. Le livre a été proposé par Kouraï. Merci beaucoup, moi qui n'avait pas envie de lire de Fantasy en ce moment (que je peux être bête des fois!!!!).
Une caravane de colons est attaquée par une horde Raï. La seule survivante est une petite fille de cinq ans. Elle est recueillie par deux frères membres du peuple des "petits". Elle va passer les prochaines années dans l'insouciance, découvrant peu à peu la vie dans la forêt maison. Mais un jour un groupe d'humain, en quête de richesse, va faire irruption au sein du peuple des petits et apporté la confusion. Ellana va alors partir à la recherche de son passé et de son identité. Après un séjour à Al Far , elle s'engage avec une caravane d'Itinérants, reprenant le trajet vers le Nord que des années auparavant ses parents avaient parcouru. Là elle découvrira la vérité, mais surtout la voie des marchombres au travers de la personne de Sayanel.

Ellana apparaît comme une jeune fille téméraire, courageuse, pleine d'impertinence et de joie de vivre. Elle avance à la recherche de la vérité, de SA vérité. Au cours de son périple elle va croiser de nombreux autres personnages.
A noter Pilipip et Oukilip, les deux petits qui ont recueilli Ellana. Chacune de leur intervention m'a fait rire ou tout du moins sourire. Ils sont attachants mais totalement irresponsables.
En arrivant parmi les humains elle va faire la connaissance d'un groupe d'enfants désoeuvrés. Parmi eux Oril et Nahis. Oril est un jeune garçon qui se met dans le pétrin. Nahis est vulnérable et trouve dans Ellana une grande soeur et une protectrice.
Pendant son trajet avec la caravane elle fera la connaissance d'Entara, avec qui elle se liera d'amitié et surtout avec le mystérieux Sayanel.
Ce dernier va passer tout le trajet à jauger les capacités d'Ellana. Plus tard viendra Jilano, un maître marchombre reconnu. Il aura un rôle de guide et de protecteur, un petit côté paternel. Et enfin Nillem, entiché d'Ellana, il arpente une voie trouble.
Le style de Bottero est fluide, facile d'accès. Il développe un univers riche qui donne envie de s'y plonger!

En résumé : Un premier tome qui pose tout en finesse une héroïne et un univers que l'on désire suivre tout au long de sa voie!

vendredi 9 mars 2012

Orgueil et préjugés de Jane Austen

Nombre de pages : 369 pages
Auteur : Jane Austen
Édition : 10/18, domaine étranger
Emprunt Bibliothèque
Challenges : Big Challenge n°26 , Challenge ABC

4ème de couverture:
Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans achevés de Jane Austen;
Son histoire, sa question, est en apparence celle d'un mariage : l'héroïne, la vive et ironique Elisabeth Bennett qui n'est pas riche, aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux Darcy?
Si oui, en sera-t-elle aimée?
Si oui encore, l'épousera-t-elle?
Mais il apparaît clairement qu'il n'y a en fait qu'un héros qui est l'héroïne, et que c'est par elle, en elle et pour elle que tout se passe.

Mon avis:
L'auteur nous décrit une société anglaise privilégiée. Ce portrait est délicat et savoureux.
Mrs Bennet, mère de cinq filles, veut à tout prix marier ces demoiselles. En effet, un "entail" dispose que à la mort de M Bennet, faute d'héritier mâle, le domaine de Longbourn, ainsi que la rente afférente, reviendront à M Collins, neveu et clergyman. Mrs Bennet, même si elle est pleine de bonnes intentions, est maladroite dans ses démarches. Elle mets ses filles dans des situations délicates. Tout se précipite quand emménage dans un domaine voisin, Netherfield, un gentilhomme fort bien doté, M Bingley. Celui-ci ne vient pas seul. Il est accompagné de don ami, M Darcy, gentilhomme encore mieux doté mais à l'allure orgueilleuse, de ses deux soeurs et de son beau-frère. Ce petit monde de la société de Londres va côtoyer la société plus rustique de Longbourn et ses alentours. Les différences sociales s'opposent aux élans du coeur.
M et Mrs Bennet apparaissent comme un couple des plus mal assorti. M Bennet est assez désinvolte et vit quasi reclus chez lui, ou plus précisément dans sa bibliothèque. Il semble tout prendre avec nonchalance. C'est cette dernière qui va le pousser à devoir affronter une situation des plus délicate. Mrs Bennet est une mère attentionnée mais maladroite et surtout un peu bête. Elle est inconsciente de l'inconvenance de ses réactions ou même de ses désirs. Je n'ai pu m'empêcher de sourire à chacune de ses interventions.
Les filles Bennett sont au nombre de cinq. Trois dans ce roman ont une véritable importance. Jane, l'aînée, est une jeune fille délicate, optimiste et assez naïve. Avec elle le monde est un vaste champ de fleurs peuplé de créatures angéliques. Il est pourtant difficile de la trouver agaçante, (pourtant j'ai essayé de toute mes forces!!). Elle reste attachante! Elisabeth, la seconde, est l'héroïne. Elle est intelligente, fière. C'est elle que l'on suit tout au long des lignes. C'est un délice de suivre le cheminement de sa pensée, de ses sentiments. Mary et Catherine, viennent ensuite, elles ne sont que des faire-valoir de leurs soeurs. Lydia ... Ah Lydia! Mon premier réflexe, qui il faut le dire laisse parler mon mauvais fond, est de la décrire comme une pintade, elle en a les capacités intellectuelles. Elle est délurée, irresponsable, sotte, ... Une pintade! M Bingley, gentlemen charmant mais influençable. Son caractère facile et agréable en fait un partenaire tout désigné pour Jane. M Darcy est plus maladroit dans ses rapports aux autres que vraiment orgueilleux. Il est aussi intransigeant envers lui-même qu'envers les autres. Sans concession il est un personnage noble et entier. Gravitent autour d'eux de nombreux personnages secondaires. Wickam, tout en apparence et rien dans l'âme, Collins, le laquais obséquieux, Lady Catherine, dame de la noblesse suffisante et ridicule,...

En résumé: Ce roman, malgré son ancienneté, est agréable à lire. Chaque mot est juste. On ressent toute l'intensité des sentiments, des passions, sans qu'il y ait pourtant de contact charnel. Un petit bijou!

mercredi 7 mars 2012

La promesse des Ténèbres de Chattam Maxime



425 pages


4ème de couverture:

New York mégalopole de tous les possibles. De tous les excès. Où la verticalité des buildings s'oppose à celle des souterrains, toujours plus profonds, peuplés de SDF. Où des hommes se déguisent en vampires pour se repaître de la vie de leur partenaire. Où l'industrie pornographique underground de développe à une inquiétante vitesse. Où l'on vend de la mort filmée en direct.

Au coeur de ce maelström, le journaliste Brady O'Donnel, dans le sillage de Rubis, femme envoûtante, plonge dans l'enfer.

Celui de la promesse des Ténèbres.


Mon avis:

Ce livre a été lu dans le cadre du Baby Challenge Thriller sur Livraddict.


Au départ tout paraît simple. Un journaliste, rencardé par un ami, prends rendez-vous avec une actrice X. Il a été choqué, attiré par une vidéo d'une rare violence la mettant en scène sur son site Internet. Au cours de cet entretien la jeune Rubis, après une proposition indécente, se tire une balle en pleine tête. Brady O'Donnel, le journaliste en question, fuit empli de culpabilité et de questions. Il va mener l'enquête pour savoir qui est responsable du suicide de la jeune femme. Mais il va surtout chercher à savoir qui il est. De son coté l'affaire est confiée à Annabelle, la femme policière de Brady, et à Jack, coéquipier un peu trouble de cette dernière. Même si la thèse du suicide semble la plus logique, ils vont pencher petit à petit vers le meurtre et chercher le coupable, pour eux celui qui était avec Rubis sous ce pont où elle s'est donnée la mort. Tout au long du récit les protagonistes vont se croiser, se précéder, se suivre.

Chattam nous entraîne dans les profondeurs de New York et de l'âme humaine. Ces deux descentes se font de manière simultanée.


Brady O'Donnel, le héros, apparaît comme un homme tourmenté. C'est autant après les meurtriers de Rubis qu'il courre qu'après sa part d'ombre. En s'enfonçant dans les souterrains il perd peu à peu pied. Il est partagé entre un certain héroïsme, pétri de valeurs, et une fascination-répulsion pour le Mal. Pour moi, il se lance dans cette quête pour se rassurer sur son humanité, pour être sûr de ne pas être un monstre. Cette recherche de la vérité, de façon paradoxale, l'enfonce chaque minute un peu plus dans le mensonge et la folie.


Les autres personnages :

A noter la femme de Brady, Annabelle, qui réapparaîtra dans d'autres romans de Chattam. Ici elle n'a pas de rôle à proprement parlé, mais on sent qu'au fur et à mesure de l'histoire, de la descente aux enfers de son époux, elle-même prend conscience d'un malaise. Ses rapports à la victime, aux suspects deviennent plus complexes. La fin du roman fini de poser les bases d'un traumatisme psychologique qui sera sans doute exploité ultérieurement.

A noter également Kermitt, le guide déjanté de Brady dans les méandres des bas-fonds. Acteur pornographie et amateur uro-scato, il apparaît à la fois comme sympathique et profondément repoussant.


Le style de Chattam est toujours aussi redoutable. Il y a dans ce roman des passages à la limite du soutenable. Le plus terrible restant que malgré cette horreur le roman reste réaliste. La noirceur de l'âme humaine y est dépeinte dans toute sa monstruosité.


En résumé: Un livre sombre au rythme effréné qui ne nous laisse que peu d'espoir sur l'humain.

lundi 5 mars 2012

Blacksad-Quelque part entre les ombres de Diaz Canales






























48 pages

4ème de couverture:
"Parfois, quand j'entre dans mon bureau, j'ai l'impression de marcher dans les ruines d'une ancienne civilisation. Non à cause de désordre qui y règne, mais parce que certainement cela ressemble aux vestiges de l'être civilisé que je fus jadis."

Mon avis:
BD découverte dans le cadre du Big Challenge de Livraddict. Il occupe la place 50 dans ce classement des 100 livres préférés des livraddictitiens.
Blacksad est un détective vieille génération. Il a du caractère, des méthodes particulières et un imperméable. Cet album commence sur l'image du cadavre d'une femme, une ancienne maîtresse de Blacksad. Du coup la recherche du coupable devient une quête personnelle.
J'ai aimé cet album. Son univers sombre m'a tenu en haleine tout au long des images. Les dessins sont sublimes , on en oublierait presque que ces "hommes" ont des traits animaliers. Moi qui ne suit pas à priori favorable à ce style de dessin, ici j'ai trouvé cela naturel, bienvenu. Cet anthropomorphisme, (à défaut d'être facile à écrire), rajoute au caractère des personnages.

En résumé : Un très bel album qui m'a fait penser aux films noirs.

Challenge ABC 2012

Ma liste :

A- Austen Jane - Orgueil et préjugés-380 pages




E- Edding David - La Belgariade

F- Frayer Arthur - Dans la peau d'un maton- 296 pages

G- Graham Patrick - Retour en Rédemption- 448 pages

H- Herbert Franck

I- Indridason Arnaldur - Hiver arctique- 334 pages

J- Jemisin N.K - Les cent milles royaumes



M- Mccaffrey Anne

N- Nabokov Vladimir - Lolita - 470 pages

O- Oates Joyce Carol - La fille tatouée- 405 pages


Q- Quesne Didier - Magicienne- 315 pages



T- Tolkien J.R.R - Le seigneur des anneaux




X- Xinran - Funérailles célestes- 190 pages

Y- Yoshikawa Eiji - La pierre et le sabre- 780 pages

Z- Zelasny - Le cycle des princes d'ambre

sous le soleil de satan de Georges Bernanos


284 pages

4ème de couverture:
"Chemins du pays de l'Artois, à l'extrême automne, fauves et odorants comme des bêtes, sentiers pourrissants sous la pluie de novembre, grandes chevauchées de nuages, rumeurs du ciel, eaux mortes!"
Pour fuir le désespoir, l'hypocrisie et la misère, Mouchette, révoltée mystique, s'est jetée dans le vice et la violence avant de devenir la meurtrière de son amant. Sa rencontre avec l'abbé Donissan, bourreau d'ascétisme et humble vicaire hanté par la présence charnelle du démon, va sceller les destinées de ces deux âmes surnaturellement liées dans le combat furieux du bien et du mal.

Mon avis:
Il y a peu de livres que je n'aime pas, celui-ci en fait partie. J'ai tendance à croire que lorsque le plaisir de lire n'est pas là, la cause est de mon fait et non celui du livre. Une rencontre manquée en somme.
Ici je n'ai pas aimé le style de l'auteur d'abord. Je l'ai trouvé vieillot, lourd. Ma lecture fut laborieuse, difficile.
L'histoire ne m'a pas accrochée non plus. Je n'ai pas retrouvé l'attrait de la 4ème de couverture. L'idée était séduisante. Cette rencontre entre deux caractères s'affrontant pour le bien et le mal. Deux destinées liées et opposées. En fait la rencontre est épisodique. Certes, elle change la vie de Mouchette mais un peu trop rapidement pour moi. Quand à la vie de Donissan, j'en attends encore le récit ...
Les personnages sont fadasses. Je n'ai pas réussi à déterminer si Germaine (alias Mouchette) est une jeune fille naïve, pétrie de fausses espérances, une folle ou une créature douée d'intelligence et vouée au Mal. Je trouve que l'auteur n'a pas assez creusé le personnage. On la décrit comme se vautrant dans le vice (deux amants on est loin des catins de Babylone!!!), la violence (elle tut par accident son amant , plus par un réflexe d'autodéfense que de sang froid).
Pour l'abbé Donissan mon jugement est encore plus sévère. L'entendre qualifier de "saint" toutes les trois lignes m'a quelque peu horripilée. Ses questionnements métaphysiques, ses monologues-dialogues avec les autres personnages, la façon dont le perçoivent les autres me sont rester incompréhensibles. Je n'ai pas perçu en quoi il était "saint", son traumatisme, son don, sa mission.

En résumé: J'ai lu ce livre en me disant qu'il fallait que je m'accroche, que ça allait prendre, puis au bout du compte, je me suis dit "plus que 50 pages, autant le finir".

dimanche 4 mars 2012

Le dernier hiver de Jean-luc Marcastel

441 pages

4ème de couverture:
Un ciel de sang. De la neige à perte de vue. Et une forêt de pins. Des pins qui dévorent tout. Demain, l'Hiver engloutira le monde. Johan refuse de s'agenouiller devant le sort. Par amour, il décide de retrouver celle qui aime. Par amour, son frère Théo, va lui ouvrir la voie. Par amour, ses amis laissent tout derrière eux pour l'accompagner. Pour cela, ils devront pénétrer jusqu'au coeur des Ténèbres... Au coeur de leurs propres ténèbres.

Mon avis:
Ce roman me rappelle la série des Autremonde de Chattam. Dans les deux cas on se retrouve dans un monde apocalyptique avec des êtres humains qui pour survivre évoluent et qui montrent le meilleur comme le pire.
J'ai aimé le dernier Hiver. J'ai trouvé le récit original et complet. On découvre les personnages peu à peu.
Le personnage de Johan-Corbeau est peut être le plus intéressant. Pour se protéger il a créer un alter-égo dénué de tous sentiments. Du coup nous avons deux personnages pour le prix d'un!
Le monde décrit par Marcastel n'est pas terrifiant en raison de la Nature mais bien de la Déshumanisation. En fait je ne sais pas si on peut parler de Déshumanisation parce que c'est hélas bien typique de l'être humain de profiter de la situation pour faire le mal.

En résumé: Un bon roman, il se lit facilement.

God save la France de Stephen Clarke


359 pages

4ème de couverture:
Nom: Paul West
Age: 27 ans
Costume: Paul Smith
Langue française: niveau très moyen
Fonction: jeune cadre dynamique promis à un grand avenir
Occupation: déjouer les pièges potentiellement désastreux du quotidien français
Ambition: qu'un jour un garçon de café vienne le servir quand il le hèle
Hobby: lingerie féminine
Signe particulier: Paul West serait le fruit d'un croisement génétique entre Hugh Grant et David Beckham.

Mon avis:
J'ai trouvé ce roman très divertissant. C'est plein de stéréotypes et c'est ce que j'ai trouvé drôle. En même temps que je le lisais les infos télé annonçaient une grève!! Et pour ce qui est de l'obsession du narrateur avec les déjections canines, je la partage!!! Pourtant je ne vis pas à Paris!!
Télérama dans sa critique sous-entends que ce livre ne peut pas plaire aux français! Je trouve cela tout à fait incorrecte. C'est sur que si on prends tout au premier degré, ou pire comme le sentiment réel de l'auteur ça risque de grincer!! Mais ce livre aurait put être écrit par un provincial qui monte à la Capitale. Oh si!!! Moi qui vit dans la cambrousse profonde je vous promets que je peux dire des énormités bien plus extravagantes sur les Parisiens.
Le plus drôle c'est que l'auteur parle aussi de mon trou de campagne!!

En résumé: C'est léger, pas de la grande littérature (mais je suis pas sure que l'auteur avait l'intention d'être étudié en classe), mais un ouvrage qui vous fait rire sans laisser une trace indélébile dans vos souvenirs.

Hunger Games, tome 3 : La révolte de Suzanne Collins


416 pages

4ème de couverture:
Contre toute attente, Katniss a survécu une seconde fois aux Hunger Games. Mais le Capitole crie vengeance. Katniss doit payer les humiliations qu'elle lui a fait subir. Et le président Snow a été très claire : Katniss n'est pas la seule à risquer sa vie. Sa famille, ses amis et tous les anciens habitants du district Douze sont visés par la colère sanglante du pouvoir. Pour sauver les siens, Katniss doit redevenir le geai moqueur, le symbole de la rébellion. Quelque soit le prix à payer.

Mon avis:
Je n'ai pas pu résister. Au détour d'une allée de supermarché il était là, et j'ai bien vu qu'il n'attendais que moi. Donc il a rejoint les poireaux et les navets dans le chariot pour un aller simple vers ma bibliothèque!
Le deuxième tome nous laissait avec une Katniss désorientée, kidnappée par les rebelles et seule, Peeta restant aux mains du Capitole.
Dans ce tome Katniss mûrit, grandit. Elle a perdu de son innocence (c'est un peu redondant mais tellement important!). Enfin consciente de ce qu'elle représente, elle ne se fait plus aucune illusion sur ce qui l'entoure.
Je dois dire que même si j'aimais la Katniss naïve et fraîche j'ai une petite préférence pour celle-ci, rebelle et combative. Elle sait pour quoi et pour qui elle se bat. Elle prends des décisions et les assument.
Peeta, mon chevalier moderne. Jeune j'ai adoré les chevaliers de la Table ronde , leurs valeurs, leurs exploits. On retrouve toutes ces qualités chez Peeta. Il est héroïque, même après avoir été torturé par le Capitole.
Tout le long du roman je n'ai eut qu'une angoisse que l'auteur trahisse mon espoir quant aux amours de Katniss et Peeta.
Je n'ai jamais eut beaucoup d'affection pour Gale, ce tome ne me pousse pas vers de meilleurs sentiments. Je le trouve un peu opportuniste.
Sans trop en dire j'ai aimé la fin, elle est très réaliste!

En résumé : Triste, parce que c'est fini mais en même temps ce fut une belle fin.
Mon avis sur le tome 2

Fruits Basket de Natsuki Takaya


205 pages

4ème de couverture:
Tohru, mignonne et courageuse lycéenne, vivait sous une tente, dans les bois. Recueillie pour ses talents en matière de travaux ménagers par la famille de Yuki Soma, un de ses camarades de classe, Tohru vit maintenant entourée de garçons dans une grande maison. Mais ce qu'elle ignore, c'est que la famille Soma est victime d'une malédiction cachée. Certains de ses membres se transforment, dans des circonstances particulières, en un des douze animaux du zodiaque chinois! Avec d'aussi étranges personnages, la nouvelle vie de Tohru va lui réserver de nombreuses surprises.

Mon avis:
Livre lu dans le cadre du Big Challenge 2012 sur Livraddict.
Un manga se lit toujours très facilement. Celui-ci est mignon. Il titille mon coté midinette adolescente. L'histoire est assez classique .On devine facilement le triangle amoureux qui va se mettre en place. La petite orpheline désoeuvrée accueillie à bras ouvert par une riche famille.
Les dessins sont sympas, les notes de bas de pages de l'auteur sont par contre déconcertantes (en tout cas pour moi).
Petit reproche au genre, vu qu'il y a un effort de traduction pourquoi ne pas remettre le texte dans le bon sens. Je sais cela fait partie du genre!!! Et autre bémol les dessins en noir et blanc. Je fais partie de la génération manga télé, pleins de couleurs, du coup quand je lis un manga papier je suis toujours un peu frustrée, (surtout lorsque l'on évoque des cheveux couleurs de feu!!!)

En résumé: C'est mignon mais je ne pense pas continuer.

La couleur pourpre d'Alice Walker



344 pages

4ème de couverture:
Dans la grande tradition du roman sudiste, dénonçant l'oppression raciale et sexuelle dont étaient victimes les femmes noires, la Couleur pourpre fait date. Le livre raconte l'histoire de Célie et Nettie, deux soeurs, séparées à l'adolescence mais liées par un amour indéfectible que ne terniront pas les brimades et le mépris, les guerres et l'absence.
Célie, mariée enfant à un homme violent, ne reçoit pas les lettres que lui adresse Nettie, devenue missionnaire en Afrique, car son mari les subtilise. Ignorant l'adresse de sa soeur, elle-même envoie ses lettres au bon Dieu. Une correspondance qui sauvera deux femmes du désespoir ...
Ayant découvert l'amour dans les bras d'une amie de son mari, Célie parviendra-t-elle à se libérer de sa tragique condition?
C'est tout le sujet de ce roman poignant, mais d'où l'humour n'est pas absent et qui fit assez sensation à sa parution pour obtenir les deux principaux prix littéraires américains, le Pulitzer et l'American Book Award, en 1983. Puis être ensuite porté à l'écran par Steven Spielberg avec le retentissement que l'on sait.

Mon avis:
J'ai lu ce livre dans le cadre des challenges ABC 2012 et Choisir la prochaine lecture de sa Pal (choix de Crazyprof) sur Livraddict.
Déjà un petit merci à Crazyprof, la couleur pourpre fait partie de ces nombreux livres que je possède, que je veux lire mais qui passent toujours après une foule d'ouvrage plus racoleur. Pourtant je devrais savoir que ces livres d'aspect plus humbles sont des petites pépites.
Et ce livre ne déroge pas à la règle , ce fut une merveilleuse découverte.
Il évoque des choses dures avec beaucoup de sensibilité et d'humour. Ce fut une bouffée d'espoir, de bonheur. Ces non échanges épistolaires nous font partagés l'intimité de deux femmes très différentes. Elles sont toutes les deux confrontées à la violence du monde et chacune réagit à sa manière.
Célie, qui apparaît comme une victime, plie mais ne rompt pas. Au fil des années elle s'affirme, s'impose, s'oppose. Gravite autour d'elle une multitude de personnages qui évoluent, changent. J'ai beaucoup aimé sa façon de rester debout face à l'adversité, sa simplicité, son manque de rancune.
Néttie se rebelle. Elle n'accepte pas de se soumettre aux hommes. Son départ en tant que missionnaire l'amène à se battre contre les préjugés. Elle devient femme et mère.
J'ai aimé l'univers de ces deux femmes. C'est étrange car il ne s'agit pas de mondes où tout est beau tout est rose. On y trouve de la violence, de la bêtise, du racisme, du sexisme et pourtant ... Au milieu de toute cette intolérance, les gens, les femmes s'affirment. Elles assument leur sexualité, on se quitte , on se trompe.

En résumé: Un livre comme un caramel. Il nous parle de choses dures mais avec une douceur et un humour qui m'ont fais sourire et espérer.

Room d'Emma Donoghue


400 pages

4ème de couverture:
"C'est bizarre d'avoir un secret rien qu'à moi et pas à Moi-et-Maman. Tout le reste est à nous-les-deux. Mon corps, je crois qu'il est à moi comme les idées dans ma tête. Mais mes cellules sont faites avec ses cellules alors c'est un peu comme si j'étais à elle. Et aussi quand je lui dis mes pensées et qu'elle me dit les siennes, nos idées de chacun se mélangent dans nos deux têtes comme si on coloriait au crayon bleu par-dessus le jaune pour faire du vert."

Mon avis:
Ce livre est bouleversant. J'évite de lire des témoignages car ils ont tendance à me retourner. Ici il s'agit d'un roman et l'effet fut le même. J'ai passé la nuit à me tourner et retourner en pensant à ce roman.
L'auteur nous raconte l'histoire d'une mère et de son fils, qu'elle a eut avec son ravisseur. Il s'agit d'abord du récit d'une captivité subie pour la mère, normale pour ce petit garçon de cinq ans. C'est le récit d'une mère protectrice, courageuse. Quand elle comprends que tout va basculer elle tente le tout pour le tout.
C'est le récit d'un apprentissage et d'un réapprentissage de la vie en société.
Le narrateur est un petit garçon de cinq ans. Il a l'innocence des enfants de cet âge. Il prends la vie comme elle vient et pourtant il perçoit déjà tellement de choses. Son univers se résume à sa mère et à la Chambre. Elle nous paraît beaucoup plus grande qu'elle ne l'est. On oublierait presque les conditions de son univers.
Le récit est déroutant car la mère , proie du grand méchant Nick, après sa libération devient la proie d'une société avide de sensationnel. L'interview avec la présentatrice télé est le reflet fidèle de ce monde où le héros d'hier devient le coupable.

En résumé: Un très beau livre bouleversant qui nous montre l'abominable avec des yeux d'enfants, mais au lieu d'adoucir le drame cela le rends encore plus terrible.

Vertige de Franck Thilliez


331 pages

4ème de couverture:
Pourquoi?

Mon avis:
Voilà une 4ème de couverture bien aguichante!!! La couverture attire plus l'oeil, et comme nous sommes curieux forcément nous voulons savoir!!
C'est le récit d'un huis clos oppressant entre trois protagonistes. Jonathan, ancien journaliste et pratiquant d'escalade, Michel, boucher endeuillé par la perte de son fils et Farid, jeune homme au passé trouble. Ils se réveillent tous les trois au fond d'un gouffre, entravés à la cheville, au poignet, par un masque explosif. Et là la question qui s'impose d'elle même : Pourquoi?
Ces trois personnages sont à la fois ombres et lumières. Certains penchent plus vers les Ténèbres. Il y a deux niveaux de lectures pour ce récit. Il pourrait y avoir deux fins et pourtant l'une est plus crédible que l'autre même si pour ma part ce qu'elle implique ne me plaît pas outre mesure.
L'auteur a un don pour décrire la folie, le mal, la violence. La tension monte peu à peu pour retomber brutalement nous laissant hébétés.
Trouve t-on la réponse au Pourquoi de la 4ème de couverture? Je le pense. En tout cas ça réponds au premier des Pourquoi que je me suis posée. La fin du roman nous laisse dans le doute.

En résumé : Encore un bon roman de Thilliez, bien angoissant.