vendredi 30 novembre 2012

The Walking Dead: La Route de Woodbury de Robert Kirkman et Jay Bonansinga

Nombre de pages: 318
Auteur: Kirkman Robert et Bonansinga Jay
Editeur: Le Livre de Poche
Partenariat avec Babelio et Les éditions du Livre de Poche

Merci à Babelio et aux éditions du Livre de poche pour cette lecture

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4ème de couverture:
Quand l'invasion zombie a dressé les vivants contre les morts, Lilly Caul a fui la banlieue d'Atlanta. D'abris de fortune en campements improvisés, elle essaie à présent de survivre. Mais les zombies sont de plus en plus nombreux, et leur appétit pour la chair est sans limites. Terrorisée, Lilly trouve refuge dans une ville fortifiée connue sous le nom de Woodbury. De prime abord, c'est un parfait havre de paix : les habitants troquent de la nourriture contre des services, les barricades sont solides et le mystérieux leader qu'on appelle Philip Blake veille sur les citoyens. Pourtant, Lilly commence à douter : Blake veut qu'on l'appelle le Gouverneur, et ses idées sur la loi et la justice sont ... déviantes. Avec une bande de rebelles, elle ouvre la boite de Pandore et défie le Gouverneur. La route de Woodbury se transforme alors en autoroute pour l'enfer.

Mon avis:
La 4ème de couverture pourrait laissé penser que la confrontation entre le groupe de survivants et le Gouverneur de Woodbury est immédiate ou rapide, il n'en ait rien. Cette confrontation ne se fait que dans la seconde partie.Toute la première partie est consacrée à la découverte des personnages et de leurs efforts pour survivre.
Ici l'un des personnages principaux est une femme, Lilly Caul. Elle se considère comme peureuse. Je ne peux lui jeter la pierre car dans ce monde peuplé de cadavres affamés la peur est la norme. Mais elle était apeuré avant que tout commence et elle continue à ressentir un sentiment d'infériorité par rapport aux autres. Pourtant je trouve qu'elle réagit formidablement bien compte tenu des circonstances. Elle parvient à rester entière et humaine, ce qui dans le monde de Kirkman et Bonansinga tient du miracle. Elle attire facilement la sympathie, du lecteur et des autres personnages. 
Ainsi Josh, brave guerrier, brave homme. Et ici du terme qui signifie courageux, généreux et non le "brave bête". Il ne faut pas confondre! Son attachement pour Lilly est sincère. Il a les épaules d'un leader.
Bob, il tient le rôle de médecin. Il est revenu de la guerre d'Afghanistan cassé, brisé. Il est alcoolique. Là encore vu les circonstances il risque d'y avoir pas mal d'ivrognes dans les rues! Vu qu'il est un des seuls à posséder une petite formation médicale on lui pardonne ses errements ! Je lui reproche surtout sa lâcheté face à l'horreur!
Et enfin les derniers membres de la petite bande Megan et Scott. Meilleurs exemples de mauvaises réactions . Leçon à retenir la drogue est mauvaise en temps normal mais en cas d'invasions zombies c'est pire! Ils pensent à court terme sans vraiment mesurer la portée de leurs actions.
Ils forment un groupe soudé, qu'on pourrait croire viable vu ce qu'ils ont traversé. Mais un groupe aussi réduit est-il suffisamment fort pour résister à une machine comme le gouverneur?
Parce que si lors du premier tome on découvre l'ascension du gouverneur , dans celui-ci on le voit mettre en oeuvre tout son art! 
Cette partie du livre met bien en évidence les mécanismes politiques qui font que beaucoup vont troquer leur liberté (au mieux) leur humanité (au pire) pour une sécurité (qui n'est bien souvent qu'une façade). On se rend compte aussi que les plus sensés, ceux qui voient les limites du système ne sont pas forcément en mesure de réagir!
Avantage de ce roman c'est que je pense qu'il peut être lu indépendamment du premier, même si en se privant de cette lecture on se prive de quelques éclairages mais pas de l'essentiel!
J'apprécie toujours autant la lecture de ces romans, comics. J'espère qu'il y aura un autre tome !

mercredi 28 novembre 2012

The Walking Dead: L'ascension du Gouverneur de Robert Kirkman et Jay Bonansinga

Nombre de pages:352
Auteur: Kirkman Robert et Bonansinga Jay
Editeur: Le livre de poche
Genre: Horreur
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Mon avis:
Walking Dead est l'un des évènement du moment. C'est d'abord une série de Comics sombres et ensuite une série télévisée inspirée des Comics. Tout ce petit monde parle de zombies, de morts-vivants mais surtout de survivants. Alors on pourrait penser que le sujet  a été traité maintes et maintes fois et que Walking dead n'est qu'une énième version, mais moi j'accroche à cet univers où vivants et morts sont en concurrence pour le prix de l'horreur!
Les romans (deux à ce jour) répondent à LA question. Pourquoi y a t'il des morts qui ne meurent pas? Non, j'ai dit LA QUESTION: Pourquoi le Gouverneur est il si méchant? Il faut se concentrer sur l'essentiel.
Pour ceux qui ne connaissent pas les comics et la série: Tout d'abord combler cette ignorance en se jetant sur ces ouvrages tel un zombie sur de la viande fraîche. Sinon pour les plus fainéants petite explication, les héros de la série et des Comics, Rick s'entoure d'une bande de copains. A un moment de l'histoire il tombe sur un charmant bonhomme à queue de cheval que tout le monde nomme dans le patelin où il vit Le Gouverneur. Le gars en question a des loisirs originaux, des animaux de compagnies déconcertants, une morale bien à lui. Mais surtout, surtout il est très très très méchant! Et comme il est très très méchant il a droit à un roman rien que pour lui.
On suit donc ici Philip Blake , père veuf de la petite Penny, 7 ans, avec son frère Brian et deux copains, Nick et Bobby. Ils quittent Weynosboro infestée de zombies pour rejoindre les refuges d'Atlanta. Autant dire que la route sera semée de cadavres, d'embûches et de rencontres!
Pour ce qui est des personnages, il y a de la testostérone et pourtant ces gros balourds sont tout mimi avec la gamine. Je ne suis pas forcément d'accord avec toutes leurs décisions, réactions. Parfois elles sont même limites ... Mais Philip a ce côté papa poule qui lui donne un peu d'humanité. Brian est sans doute le plus humain et donc le moins préparé à survivre. Parce que réfléchir à longueur de temps sur la légitimité de pourfendre le crane d'un bouffeur de chair est le meilleur moyen de se faire bouffer. Il est le frère aîné et pourtant il apparaît comme très dépendant très effacé devant Philip. Les deux autres mecs sont des amis d'enfance de Philip. Ceux sont des suiveurs même s'il s'avère que ce cataclysme réveille chez certains la foi. 
Ce livre est également un bon guide de survie:
1-Du bruit tu ne feras pas! Donc éviter les armes à feu (sauf avec silencieux!)
2-Le cerveau tu viseras! Un zombie sans cervelle est remort!(Bah oui à la base il est déjà mort, d'où remort!)
3-Des vivants tu te méfieras! On pourrait croire que face à l'adversité l'humanité s'unisse! Bah non! Pour certains un bon vivant est un vivant mort!
Ce livre est aussi le récit d'une descente aux enfers! Vous prenez un mec à peu près normal, vous le cernez de monstres, constat: la monstruosité ça déteint!
Pour ceux qui douterait du suspens! Certes on sait que le Gouverneur il est méchant mais c'est plus intéressant de savoir comment il devient méchant! (Je sais je répète beaucoup le terme "méchant" mais c'est pour qu'il n'y ait pas de doute, parce que je connais des synonymes: cruel, monstrueux, affreux,...). Il y a du suspens, j'ai passé mon temps à guetter ce moment où l'on bascule dans la folie, dans les Ténèbres! Et pour découvrir la fin! Ahhh les auteurs sont doués! Je ne la voyais pas venir!
Retrouve t'on dans ces romans ce qui fait le charme des comics. Charmant, charmant , un récit de zombies!!! J'ai retrouvé le même attrait parce que ce qui fait la force de ces récits (comics ou romans), ce n'est pas le côté horreur zombie mais bien cette description sans concession de l'humanité. 
Il y a une suite: Sur la route de Woodbury. Je ne la lirai pas ! Parce qu'au moment où je rédige cette chronique je l'ai déjà lu! 

4ème de couverture:
Dans le monde de The Walking Dead, envahi par les morts-vivants où quelques-uns tentent de survivre, il n’y a pas plus redoutable que le Gouverneur.
Ce tyran sanguinaire qui dirige la ville retranchée de Woodbury a son propre sens de la justice, qu’il organise des combats de prisonniers contre des zombies dans une arène pour divertir les habitants, ou qu’il tronçonne les extrémités de ceux qui le contrarient. Mais pourquoi est-il si méchant ? Dans L’Ascension du Gouverneur, le lecteur découvre pour la première fois comment et pourquoi Philip Blake est ce qu’il est, ce qui l’a conduit à devenir…



lundi 26 novembre 2012

Le cycle d'Avalon, tome 1: Les Dames du Lac de Marion Zimmer Bradley

Nombre de pages: 442
Auteur: Bradley Marion Zimmer
Editeur: Le Livre de Poche
Genre: Fantasy
Challenges: Big challenge n°66, Baby fantasy, Pal à 0, Littérature de l'imaginaire
Concours My Books

Mon avis:
Superbe roman autour de la légende d'Avalon, Merlin, le roi Arthur. C'est un univers qui m'a toujours plu et MZ Bradley est un auteur que j'apprécie donc que du plaisir!
Je ne pense pas qu'il y ait besoin de présenter la légende du Roi Arthur. Je l'ai découverte lorsque j'étais jeune et depuis ce jour elle n'a cessé de m'intriguer , je ne m'en lasse pas.
En quoi la version de MZ Bradley est elle différente des autres? Même si ici il y a aussi de la magie ce n'est pas l'élément fondamental. J'ai plutôt eut l'impression de lire le récit véridique qui a inspiré la légende.
On assiste à la confrontation de deux mondes, la Chrétienté qui cherche à s'imposer , et le monde druidique, qui cherche à résister. 
Pour ce qui est des personnages j'ai apprécié Morgane et Viviane. Par contre Guenièvre... Je n'arrive pas à savoir si elle est stupide, intolérante, intolérable, exécrable.. Pour ceux qui n'auraient pas saisi je ne l'apprécie guère...
Morgane est la fille d'Ygraine (soeur de Viviane) et de Gorlois (duc de Cornouaille). Elle a le malheur de naître fille dans un monde chrétien qui laisse peu de place aux femmes. Et cette petite place est des moins avantageuse! Il s'avère que Morgane a le Don. De plus c'est elle qui raconte l'histoire d'Arthur. Elle est à la fois forte et soumise, soumise aux volontés du Destin (réel ou par l'entremise de la Dame du Lac), mais elle semble toujours vouloir prendre sa vie en mains.
Viviane, la Dame du Lac, est une femme charismatique et une fine politicienne. On découvre les us et coutumes d'Avalon et les relations que les prêtresses de la Déesse entretiennent avec les Druides.
Arthur est le fils d'Ygraine et d'Uther Pendragon. La couronne lui revient après le décès de son père... C'est un homme étrange, un peu trop influençable à mon goût! J'ai du mal à comprendre son attachement pour Guemièvre.
Guenièvre... Par rapport aux autres femmes de ce roman elle est fadasse, même face à une Morgause, intriguant et cruelle! Elle est parfois très méprisante vis à vis des anciens cultes! 
Lancelot... Autant dans les romans d'origine j'aime ce personnage autant ici je le trouve bof! Bof! Le côté torturé à la limite du geignard! Et en même temps je trouve son comportement vis à vis de Morgane des plus pitoyable! (En fait tout le soucis est là! je suis une supportrice de Morgane).
Même sans connaître la légende on voit arriver le drame à cent lieues. Lorsque l'on connaît le mythe c'est encore mieux! J'aime beaucoup la version qui nous est proposée. Elle est certes moins magique mais tellement plus réaliste.

4ème de couverture:
La légende du Roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde n'avait, depuis longtemps, inspiré un roman d'une telle envergure, d'un pareil souffle. Et, pour la première fois, ce draine épique nous est conté par une femme à travers le destin de ses principales héroïnes. Bien sûr, Merlin l'Enchanteur, Arthur et son invincible épée Excalibur, Lancelot du Lac et ses vaillants compagnons, tous sont présents mais ce sont ici les femmes, exceptionnellement attachantes, qui tiennent les premiers rôles : Viviane, la Dame du Lac, grande prêtresse d'Avalon, Ygerne, duchesse de Cornouailles et mère d'Arthur, son épouse Guenièvre, Morgane la Fée, soeur et amante du grand roi... S'appuyant sur plusieurs années de recherches, cette épopée envoûtante est bien autre chose qu'un roman historique de plus. Elle relate la lutte sans merci de deux mondes inconciliables, celui des Druides et des anciennes croyances défendant désespérément un paradis perdu et celui de la nouvelle religion chrétienne supplantant peu à peu rites et mystères enracinés au coeur de la Grande Bretagne avant qu'elle ne devienne l'Angleterre. Au-delà du rêve et de la réalité, au-delà des passions tumultueuses, où l'amour charnel, loin de toute notion de péché, pouvait s'extérioriser librement, au-delà des intrigues de Cour, des larmes et du sang, voici une nouvelle et fascinante reconstitution de l'un des thèmes romanesques les plus impérissables de toute l'histoire de l'Occident. Eternelle histoire d'amour et de mort, vécue et ressentie intensément par celles sans lesquelles l'exaltante aventure des Chevaliers de la Table Ronde, opposant forces du mal et hommes de bonne volonté, n'aurait jamais existé.

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samedi 24 novembre 2012

L'Epouvanteur tome 1: L'apprenti Epouvanteur de Joseph Delaney

Nombre de pages: 275
Auteur: Delaney Joseph
Editeur: Batard
Genres: Fantasy, jeunesse
Challenges: Big challenge n°98, Pal à 0, Challenge littérature de l'imaginaire
Concours My Books

Mon avis:
J'ai déjà croisé dans mes lectures cette légende sur le septième fils d'un septième fils. Cet enfant serait doué de facultés hors du commun. Ici on suit donc Tom, septième fils d'un septième fils. Il va faire son apprentissage auprès d'un vieil homme , l'épouvanteur. L'Epouvanteur évolue au milieu d'un monde peuplé de créatures magiques et dangereuses. Et Tom est certes un apprenti doué mais avec un manque de chance ou de discernement c'est à voir!
L'histoire se situe en des temps reculé dans un monde assez rural pétri de superstitions mais pas toute injustifiées. 
Tom est un gamin de treize ans sensible aux phénomènes surnaturelles. Il perçoit des choses. Mais le mystère qui l'entoure ne s'arrête pas à sa condition de septième fils d'un septième fils. Sa mère apparaît comme une femme lettrée (elle connaît le grec et le latin), au fait des plantes et aux prises avec le surnaturel. Elle semble savoir plus de choses que ce qu'elle dit. Tom a hérité autant de son père que de sa mère. Même si le legs de sa mère reste mystérieux. Tom est également un brave garçon qui fait un peu trop confiance. Même s'il ne prends pas toujours les bonnes décisions il assume avec courage les conséquences de ses actes.
Il devient donc l'apprenti de M. Gregory, l'épouvanteur. Parfait dans le rôle du mentor, à la fois bienveillant et mystérieux. Beaucoup de mystères l'entourent, il est plus puissant qu'il y paraît.
Alice, jeune fille aux souliers pointus. Que penser de cette jeune fille née où il ne faut pas , marquée par son enfance. J'ai aimé la découvrir et suivre son évolution difficile entre les deux voies qu'elle peut suivre.
Ce premier tome est donc l'occasion de découvrir le contexte , l'intrigue, les personnages, de s'attacher à eux et d'avoir envie de suivre leurs aventures, car suite il y a.
Ici le petit Tom se frotte à la dure réalité de son métier à la fois indispensable et honni par les braves gens. Il se frotte aux sorcières (magie des plus noires), aux gobelins (petites créatures fascinantes, je vais vérifier que la bestiole que j'ai chez moi ne sois pas de cette espèce!).
C'est un roman jeunesse même si c'est loin d'être le monde des bisounours ce n'est pas non plus trop glauque. Le héros est confronté aux réalités de la vie, tout n'est pas forcément noir ou blanc et chacune de nos décisions à des conséquences...


4ème de couverture:
Septième fils d'un septième fils, Tom perçoit les ombres de ceux qui ont peuplé la terre et ressent la présence des êtres maléfiques. A treize ans, il doit quitter la ferme pour devenir l'apprenti de l'épouvanteur, chasseur de démons et sorcières. Commence alors pour lui une nouvelle vie, difficile. N'écoutant que son bon coeur, il va permettre la libération d'une sorcière particulièrement cruelle que son maître a enfermée dans un puits. Il aura alors à l'affronter à plusieurs reprises avant de la voir disparaître à tout jamais.


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vendredi 23 novembre 2012

Vampire academy, tome 1: soeurs de sang de Richelle Mead

e-pub
Auteur: Mead Richelle
Editeur:
Genre: Urban fantasy
Challenges: Big challenge n°8, Pal à 0,challenge littérature de l'imaginaire
Concours MyBooks


Mon avis:
Richelle Mead a créé tout un monde sur le mythe du vampire.
Tout se passe à notre époque aux Etats-unis mais là où nous ne connaissons que les vampires elle développe une société plus complexe, plus riche, moins manichéenne.
Dès la première page on découvre la narratrice, Rose Hattaway. C'est une dhampir, j'ai d'abord cru à une faute de frappe mais il n'en est rien. Elle partage sa fuite avec Lissa une moroï. La nature du danger dont elles se cachent n'est pas de suite déterminée. L'histoire commence avec la fin de cette errance qui aura tout de même durée deux ans, ce qui n'est pas négligeable pour des jeunes filles qui atteignent l'âge canonique de dix-sept ans.
Rose et Lissa vont donc être ramené manu militari par Dimitri à l'Academy du Montana, lieu aux protections magiques contre les Strigoïs et où l'on forme les futurs gardiens et les Moroïs.
Et normalement à ce stade, si vous ne connaissez pas la série, vous êtes comme moi complètement paumés. Donc petite explication sémantique:
Un ou une dhampir est une créature mi-Moroï mi-humaine, elle cumule les avantages des deux mondes, force, endurance, rapidité. Mais leur condition a aussi de gros inconvénient. Leur reconnaissance par les Moroïs est complexe (besoin, mépris,...). Tous les dhampirs ne deviennent pas gardien.
Gardien: Dhampir qui se consacre à la protection d'un Moroï.
Moroï: Si on est un peu simpliste on pourrait dire gentil vampire mais l'échantillon que l'on croise dans ce tome est loin d'être un exemple de bonté, générosité, honnêteté, etc... Un Moroï est un vampire qui ne saigne pas ses victimes jusqu'à la mort, qui peut supporter un tout petit peu la lumière, entrer dans un lieu saint et pratiquer une magie élémentale...
Strigoï: Facile du coup le Strigoï est le vilain méchant vampire des histoires populaires. Par contre il a un goût prononcé pour le sang de Moroï.
Vous n'avez pas là toute l'explication de cet univers (faut le mériter un peu tout de même), disons juste le kit de survie pour débutant.
Rose est à la fois attachante et exaspérante, en même temps elle n'a que dix-sept ans . Elle se décrit elle-même comme téméraire, moi je l'aurai plutôt qualifiée d'irréfléchie. Elle mûri tout au long des pages et la Rose de la dernière ligne a peu à voir avec celle du début. On découvre beaucoup de choses sur elle, sur son lien avec Lissa, sur ses blessures d'enfance, ses craintes...
Lissa est une Moroï et surtout une "pas de bol". Elle est gentille, aimable, fragile. Elle subit le poids de l'héritage familial, le poids de ce qu'elle est. Elle ne se rebelle que lorsque Rose est en cause.
Dimitri, gardien de Lissa et mentor de Rose. C'est peut être moi mais les auteurs de ce genre de roman ont une petite obsession capillaire. La plupart des héros mâles ont les cheveux longs. Ahhh Dimitri! Vingt quatre ans! Un Dieu asocial et charmant! Que dire de plus!
Christian, le garçon ténébreux, mystérieux, sombre... Bon d'accord lui aussi c'est un phantasme sur pied! Le genre de mecs qui me faisait craquer lorsque j'étais jeune (bon à ce jour même Dimitri est un bébé pour moi alors le Christian...).
J'arrêterai ici ma description des personnages. L'histoire se passe quand même dans un univers de jeunes (Lycée) , vous retrouvez donc les ingrédients habituels , la fille populaire, les garçons un peu beaucoup vantards,...
En parallèle de cette vie d'étudiant trépidante vous avez le mystère autour de Lissa, de son lien avec Rose et de ce qu'elles ont fui dans le passé et qui semble les menacer maintenant. Pour cette énigme j'ai vu venir le truc de loin, mais je ne lis pas ce genre d'ouvrages pour l'intrigue policière...
Et cette lecture m'a énormément détendue, rajeunie. Ça fait du bien aussi de lire un livre qui ne vous retourne pas la tête mais vous fait sourire !

4ème de couverture:
Saint-Vladimir est un lycée privé hors du commun: à l’abri des regards indiscrets, de jeunes vampires y apprennent la magie.
Rose Hathaway est une dhampir et elle doit assurer la protection de sa meilleure amie Lissa, princesse moroï.
Menacées au sein même de l’Academy, Lissa et Rose ont fugué ensemble, mais ont été ramenées de force derrière les hautes portes de Saint-Vladimir. Entre intrigues machiavéliques, rituels nocturnes inavouables et amours interdites, elles doivent rester sur leurs gardes: les Strigoï, vampires immortels et ennemis jurés des Mroï, pourraient bien faire de Lissa l’une d’entre eux pour l’éternité.
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mercredi 21 novembre 2012

Darling River de Sara Stridsberg

Nombre de pages: 332
Auteur: Stridsberg Sara
Editeur : Le livre de poche
Genre: Contemporain
Partenariat avec Livraddict et les éditions du Livre de Poche.
Concours MyBooks

Merci aux éditions du Livre de Poche pour cette lecture.

4ème de couverture:
Variation autour du thème de Lolita, Darling River survole le destin de quatre personnages : Lo, l’éternelle enfant, qui parcourt les routes avec son père à bord d’une vieille Jaguar, sous les lueurs d’incendies de forêts et à travers un paysage apocalyptique. Dolorès Haze, la Lolita de Nabokov, dont Sara Stridsberg imagine ici la fin. Une femelle chimpanzé du Jardin des Plantes, à qui un scientifique cherche à apprendre le dessin.
Et une mère qui erre, seule, sur les autoroutes entourant la ville ; peut-être celle que recherchent désespérément Lo et son père ?

Mon avis:
Cette lecture m'a fait penser à une ballade dans un brouillard épais. Je sais que je peux respirer mais à chaque pas je suffoque sure que cette bouffée d'air sera la dernière.
 Il y a une tension, une angoisse, une violence incroyable dans ce petit roman(par la taille non par le récit).

Chaque personnage semble être un écho des autres. J'ai du tenir mon esprit en brides, cherchant à les lier, les relier, les situer les uns par rapport aux autres. Mais l'auteur brouille les pistes, par un mot , un contexte, une ambiance...
J'ai eut l'impression d'être perdue et pourtant il y a des références géographiques, Paris, l'Alaska, l'Europe... Mais ces lieux décris par les personnages semblent hors réalité, tout comme l'époque. On ne sait qui à la préséance, qui cohabitent avec qui...
J'avais reproché à Lolita de Nabokov de nous parler de Dolores que du point de vue de Humbert Humbert, et donc de nous priver de sa réalité à elle. Ici ce sont les femmes qui parlent (je reviendrai plus tard sur le cas de la femelle chimpanzé, qui vivent...
Tout d'abord Dolorès de Darling river.Enfant blessé par la disparition précoce et inexpliquée d'une mère. Un père étrange, voir pervers... J'ai eut l'impression d'un monde apocalyptique. A la fois à l'extérieur et à l'intérieur. Les paysages incendiés se reflètent sur le corps taché de Dolores. La mort et la maladie sont partout. Tout est corrompu. Elle ne semble pas avoir d'âge précis, de but précis, d'existence réelle...
Ensuite Dolorès Haze, celle de Nabokov, mais pas forcément la première de ce récit. On la suit après que son beau-père, Humbert humbert, lui ait donné l'argent qui lui permet de partir pour l'Alaska avec son mari Richard. C'est plutôt une fuite qu'un voyage vers une destination. Elle apparaît comme fragile mais aussi étrangère à elle-même.Elle se fuit, elle fuit son avenir de mère, son passé.
Une mère et non LA mère. Ce pronom indéfini jette le trouble sur qui elle est. Peut être la mère d'une Dolorès, peut être une Dolorès plus vieille en fuite... Ici aussi on retrouve cette notion de fuite, de négation de soi, d'oubli. Ici aussi l'histoire est cruelle, crue, dure, sans pitié.Elle se perd dans les voyages, dans la photographie, dans le sexe.
Enfin un petit mot sur Ester la femelle chimpanzé aux prises avec un scientifique détraqué. Ici c'est lui qui parle. C'est peut être moi mais j'ai eut l'impression de me retrouver dans la trame de l'histoire du Lolita de Nabokov. C'est peut être voulu ou ce n'est peut être que mon impression. Mais ce scientifique qui cherche à modeler cette chimpanzé selon son désir, qui par son regard même la corromps, qui l'aime mal mais qui l'aime, qui va chercher avec une autre la délivrance physique, qui geint m'a fait penser à Humbert. Cette jeune femelle qui se trouve dépossédée de ce qu'elle est, de qui elle est, obligée d'endosser un rôle qui n'est pas le sien me semble être la soeur de Dolorès, des Dolorès.
L'auteur a un style prenant. Prenant parce qu'on ne s'arrête pas avant le point final. Prenant parce qu'il retourne jusqu'aux tripes, parce qu'il ne laisse pas indemne.
J'ai apprécié les répétitions au cours de la lecture, ces impressions de déjà vu. Ces "Darling", les lys, l'enfant... Autant de petites choses qui augmentent la sensation d'écho, de similitude. J'ai aimé me perdre dans cette noirceur pour une fois le livre fini retrouver un peu de lumière.
Un petit plus avec l'Encyclopédie qui émaille le récit. Des définitions bouleversantes mais tellement parlantes.

mardi 20 novembre 2012

Geisha d'Arthur Golden

Nombre de pages: 602
Auteur: Golden Arthur
Editeur: Le livre de poche
Genre: Historique
Challenges: Big challenge n°59, Challenge Pal à 0
Concours Mybooks

Mon avis:
Ce mois-ci je navigue entre les traditions d'Asie. Ici le livre nous parle de Geisha (d'où le titre). La Geisha est un mystère pour les occidentaux. Il ne faut pas assimiler ces femmes a des prostituées, elles ne couchent pas avec tous leurs clients mais tous les hommes qui couchent avec elles doivent payer! Une geisha pourra très bien n'avoir qu'un seul "client" avec lequel elle entretiendra des relations intimes. Que font-elle avec les autres? Elles les distraient. Par le chant, la danse , la musique, la parole, l'écoute... La Geisha est une tradition japonaise étrange entre soumission et indépendance, respect et mépris, un monde à part.
Ce livre est très bien documenté, et très bien écrit on s'attache d'emblée à la jeune héroïne Chiyo. Pour ceux qui ont lu la 4ème de couverture il s'agit de Sayuri, elle change de nom au cours de sa vie.
Chiyo est une gamine de neuf ans, grandissant dans un petit village de pécheurs. Sa mère est malade, son père est vieux. Elle va susciter l'intérêt d'un notable qui va changer son destin et celui de sa soeur car Chiyo a une particularité. Elle a les yeux gris-bleu ce qui est peu courant en ce lieu et en cette époque.
L'époque, parlons-en. On pourrait croire que les Geishas datent de temps ancestraux mais ici le récit commence autour des années 30 , 1930. Après la crise de 29 et avant la seconde guerre mondiale avec les conséquences que cela peut avoir sur la société japonaise. On suit la vie de Geishas et leur ressenti de la guerre, de la crise, de l'occupation sont sans doute différents de ceux du reste de la population.
Pendant toutes les crises il y a des gens qui s'en sortent, financièrement parlant. Les Geishas font parti d'un monde de luxe et de plaisir, la dépression a donc un impact limité sur elles. A une époque où certains ne peuvent se nourrir elles portent des kimonos hors de pris, leur virginité s'arrache à prix d'or (le mizuage). Leurs clients s'amusent beaucoup, souvent.
Pour ce qui est de la guerre les conséquences sont différentes. Leurs compétences, qualités jouent en leur faveur, mais jusqu'à un certain point. Quand tout va mal les plaisirs et le luxe deviennent secondaires puis indécents. Un quartier (Gion) entièrement dédié à ces deux principes à une existence des plus fragiles dans ces conditions.Et là on découvre toute la précarité de la vie de ces femmes, adulées, adorées, aimées, respectées mais qui peuvent du jour au lendemain ne plus compter.
L'après-guerre avec une armée d'occupation à la culture et aux coutumes très différentes. Un choc culturel qui forcement oblige la société japonaise à évoluer (Bien ou mal ce n'est pas à moi d'en juger), les Geishas sont alors un symbole vivant du passé du Japon.Peu à peu ce monde aux règles strictes et nombreuses disparaît aux profits de plaisirs plus simples, plus accessibles.
Que de digressions...
Ce livre est extrêmement riche grâce à cette qualité d'écriture. Par le destin d'une seule personne, Chiyo - Sayuri, on découvre tout un monde, une société, des coutumes... Le monde des geisha est impitoyable. On y achète les enfants, on y est esclaves, on se trahit, on se méprise, et peut importe sa renommée on risque toujours de tomber en disgrâce. Chiyo a une force de caractère incroyable , elle est à la fois réaliste et incroyablement rêveuse-naïve. 
On connaît la fin de son parcours, geisha établie et reconnue à New york.Mais ce n'est pas la destination qui compte mais le chemin qui l'amène là, et chaque page interroge. Comment vu son point de départ a t-elle pu arriver là? On pourrait penser qu'il n'y a aucun suspens et c'est tout l'inverse. J'ai retenu mon souffle je ne sais combien de fois, tremblant pour l'héroïne, espérant avec elle, pleurant sur son destin, émue par cette fin...Et après cette lecture j'ai l'impression d'avoir touché du bout du doigt le mythe que sont les geishas, et j'ai une soif d'en apprendre encore plus...

4ème de couverture:
À neuf ans, dans le Japon d'avant la Seconde Guerre mondiale, Sayuri est vendue par son père, un modeste pêcheur, à une maison de plaisir de Kyoto.
Dotée d'extraordinaires yeux bleus, la petite fille comprend vite qu'il faut mettre à profit la chance qui est la sienne. Elle se plie avec docilité à l'initiation difficile qui fera d'elle une vraie geisha. Art de la toilette et de la coiffure, rituel du thé, science du chant, de la danse et de l'amour : Sayuri va peu à peu se hisser au rang des geishas les plus convoitées de la ville. Les riches, les puissants se disputeront ses faveurs.
Elle triomphera des pièges que lui tend la haine d'une rivale. Elle rencontrera finalement l'amour...Écrit sous la forme de mémoires, ce récit a la véracité d'un exceptionnel document et le souffle d'un grand roman. Il nous entraîne au cœur d'un univers exotique où se mêlent érotisme et perversité, cruauté et raffinement, séduction et mystère.

dimanche 18 novembre 2012

C2H4O2 de Condie Raïs

E-pub (disponible au format kindle sur Amazon à 2.98€)
Auteur: Raïs Condie
Editeur: Raïs Condie
Genres: Nouvelles, Contemporain
Partenariat Livraddict avec Condie Raïs
Challenge: A vos nombres

4ème de couverture:
Une sociopathe qui tue tous ceux qu’elle touche, un frappadingue qui veut réussir dans le roman sentimental, une stagiaire subissant un harcèlement d’un nouveau genre, une dingue qui pense que John Wayne est toujours vivant, une petite fille inquiétante, un gigolo qui picole comme un trou, une femme humiliée et des philosophes néo-kantiens qui s’étripent… Tels sont les personnages de ces huit nouvelles dans lesquelles on oublie souvent que boire et fumer nuisent dangereusement à la santé. Maneater Pars vite mais ne reviens pas trop tard… Harcèlement Éloge de John Wayne La petite fille qui n’aimait pas Noël Décadences Prospérine la louve Métaphysique des mails

Mon avis:
Merci à Livraddict et à Condie Raïs, beaucoup d'humour dans ces petites nouvelles, un plaisir de lecture par temps de grisaille. Mon seul regret: Ne pas savoir ce que deviennent notre jeune sociopathe et Condie Raïs. Et oui l'auteur se met en scène, elle et d'autres auteurs (leurs noms ont été changés pour des raisons d'anonymat).
Les trois premières nouvelles ont un fil conducteur des plus étranges mais qui m'a fait sourire.
Maneater: J'ai aimé le concept de cette héroïne serial killeuse malgré elle et qui fini par l'assumer. J'ai aimé son caractère, mordant et réaliste. J'ai regretté de ne pas la suivre plus longtemps. Quelle histoire! Quelles possibilités!
Pars vite mais ne reviens pas trop tard...: Au départ je me suis demandée où voulait en venir l'auteur. Et le récit prends un virage avec l'entrée de la voisine. Cette voisine bien mystérieuse, troublante. Où part elle? Pour qui travaille t elle? Ses chats sont ils des sociopathes? Ici on découvre les affres de l'écrivain face à la page blanche. Certes la solution adoptée par Marc, le héros (mais est ce vraiment lui le héros de cette nouvelle?), n'est peut être pas la plus courante!
Harcèlement: Gros éclats de rires!! Là aussi j'aurai aimé connaître le destin d'Isabelle. Parviens t'elle à ses fins avec l'autre! Arff, Arff! J'imagine bien les titres des journaux! Ici beaucoup d'allusions aux auteurs contemporains, pas forcément tendre mais férocement drôle! On retrouve la chère voisine de la deuxième nouvelle. Et ce personnage devient encore plus mystérieux! Je ne peux en dire plus sans gâcher la surprise de la nature du harcèlement! 
Eloge de John Wayne: Pas forcément ma préférée mais pour ma défense je suis une bille en westerns, donc je suis passée à côté des références. Par contre j'ai aimé la chute et le mode de raisonnement. Ah la magie de l'esprit humain!
La petite fille qui n'aimait pas Noël: Ici on suit une petite fille qui voit ses parents sombrer dans la mélancolie et l'alcoolisme. Au bout d'un moment la fin devient prévisible! Moins d'humour que dans les autres nouvelles mais une vision assez juste des relations parents-enfants.
Décadences: Là par contre je me suis laissée avoir par la fin. On suit un gigolo, employé par un mari pour coucher avec sa femme et participer à des parties fines. Vous trouvez ça glauque! Le pire vient avec la fille de ce couple. Elle a quatorze ans et pose problèmes. Et bien nos amis aux moeurs dépravés demandent au gigolo de parler à la jeune fille. C'est une descente dans un univers sordide et illogique. Ces parents demandent à leurs enfants d'avoir des valeurs et des comportements que eux n'ont pas. Et ces braves gens s'étonnent que les gamins les renvoient dans les cordes. 
Prospérine la louve: Prospérine vit dans un village pendant la seconde guerre mondiale, elle est amoureuse, elle a couchée, elle est enceinte. Gros problème le monsieur est un soldat allemand. Tout commence avec l'humiliation publique de Prospérine . L'histoire est contée de son point de vue. Et on découvre que ces parangons de vertu sont loin d'être de blanche colombe. Suite à un enchaînement d'évènements Prospérine revient au village... Ce récit m'a émue, parce que Prospérine est une femme blessée. Certes elle a une réaction un brin excessive, surtout vers la fin, mais elle a un mode de pensées logique...
Métaphysique des mails: ou l'art de faire dégénérer une situation. Qui n'a jamais vécu cela! Un message suivi d'une réponse avec une interprétation pas forcément juste et une escalade jusqu'à l'explosion finale, avec le dernier coup en douce...

J'ai eu une grosse préférence pour les nouvelles où l'humour règne. Condie Raïs à une plume incisive mais elle met en lumière les travers de notre société. Je radote mais je me suis bien marrée!

samedi 17 novembre 2012

Chronique du tueur de roi, tome 1: Le nom du vent de Patrick Rothfuss

Nombre de pages: 800
Auteur: Rothfuss Patrick
Editeur: Bragelonne
Genre: Fantasy
Challenges: Big challenge N°11, Baby challenge Fantasy, Challenge Pal à 0, Challenge Littératures de L'Imaginaire
Concours Mybooks

Mon avis:
Un régal pour amateur du genre, 800 pages et j'ai grogné parce que ça finissait (et que je n'ai pas la suite, monde cruel!).
On découvre Kote, un aubergiste bonhomme, dans son auberge de village "La pierre levée". Un soir un habitué arrive en sang blessé par une araignée démoniaque. Puis d'autres arrivent et avec elle un Chroniqueur. Et il s'avère que Kote l'aubergiste n'est pas si bonhomme que ça. Il s'agit même DU Kvothe. Comme Chroniqueur est là autant en profiter pour nous conter l'histoire DU Kvothe par le principal intéressé. D'où le sous-titre de "premier jour".
Kvothe étant un individu bien ordonné, il commence par le début de son histoire, de son enfance chez les Edemha Ruh à son entrée comme Re'lar à l'Université. Et voilà 800 pages résumées en une phrase.
Le monde décrit par Patrick Rothfuss est empli de magie et de démons. Oui mais non! Pour un oeil commun c'est le cas mais Kvothe, comme Chroniqueur, comme Bast, nous démontre que cette magie et ces démons ont une explication rationnelle, voir pour la magie une science qui s'apprend . Bon de mon point de vue c'est de la magie et des démons, mais je suis un brin limitée comme fille.
Kvothe est quand même un garçon à part, certes il est roux avec des yeux verts mais surtout là où n'importe qui galère pour apprendre, comprendre, appliquer, lui fait ça en deux coups de cuillère à pot. Cela pourrait le rendre fort antipathique mais Kvothe est aussi sensible, bon, généreux, impulsif et fier. Et puis surtout sa vie est une vraie galère même si son intelligence, sa faculté à rebondir et une part de chance l'aide à se sortir des mauvais pas.
Même s'il n'y a pas de suspens quant à sa survie, puisqu'il nous narre son histoire, je me suis demandée comment il en était arrivé là, et comment il avait hérité de tous ses surnoms! Alors il ne faut pas se leurrer toutes les réponses ne trouvent pas leur réponse dans le premier tome, (sinon ce serait le dernier!). C'est si bien écrit que l'auteur vous donne quelques miettes de réponses pour vous laisser avec une foule d'interrogations plus grandes et profondes. Et oui vous savez pourquoi il est surnommé Celui qui ne saigne pas, vous savez pourquoi il est aubergiste, vous devinez même pourquoi il a donné ce nom à son auberge! Mais pourquoi fascine t'il autant, qui est la femme (même s'il y a une réponse évidente, mais je me méfies des évidences, surtout que le passage qui introduit LA femme en introduit pléthore en fait!), Les Chandrians et leur plan, "Tueur de Roi", Exclusion de l'Université,... 
Donc beaucoup, beaucoup d'interrogations! Ce premier tome nous permets surtout de nous attacher au personnage, à sa finesse d'esprit, sa ténacité. On le voit mener ses combats à Tarbean , à l'Université contre certains maîtres, contre Ambrose. On découvre ses talents de musiciens, ses débuts avec les filles (on ne peut pas être doué pour tout). 
Mais si on réfléchit , en dehors des Chandrians (dont on ne sait pas grand chose, ils sont vieux , méchants et font des flammes bleues!), rien de ce qui est évoqué n'est du matériau dont on forge les légendes. Certes son entrée et sa progression à l'Université sont remarquables, mais s'il n'y a que cela ... Entre les lignes on devine donc un destin exceptionnel mais pour l'instant c'est l'apprentissage difficile et douloureux de la vie par un jeune garçon aux facultés remarquables.

4ème de couverture:

J'ai libéré des princesses. J'ai incendié la ville de Trebon. J'ai suivi les pistes au clair de lune que personne n'ose évoquer durant le jour. J'ai conversé avec les dieux, aimé des femmes et écrit des chansons qui font pleurer les ménestrels.

J'ai été exclu de l'Université à un âge où l'on est encore trop jeune pour y entrer. J'y étais allé pour apprendre la magie, celle dont on parle dans les histoires. Je voulais apprendre le nom du vent. 
Mon nom est Kvothe.
Vous avez dû entendre parler de moi.



Un homme prêt à mourir raconte sa propre vie, celle du plus grand magicien de tous les temps. Son enfance, dans une troupe de comédiens ambulants, ses années de misère dans une ville rongée par le crime, avant son entrée, à force de courage et d'audace, dans une prestigieuse école de magie où l'attendent de terribles dangers et de fabuleux secrets...
Découvrez l'extraordinaire destin de Kvothe : magicien de génie, voleur accompli, musicien d'exception... infâme assassin.
Découvrez la vérité qui a créé la légende.

Le Puits des histoires perdues de Jasper Fforde

Couverture Le Puits des histoires perdues Editions 10/18 (Domaine Etranger) 2006

Nombre de pages: 463
Auteur: Fforde Jasper
Editeur: Fleuve noir
Genre: Science fiction
Challenges, Big challenge n°87, Challenge littératures de l'imaginaire
Concours Mybooks

Mon avis:
Il s'agit d'une suite. Tout commence avec l'affaire Jane Eyre puis Délivrez-moi !. La plume de Jasper Fforde est déjantée. Dans son univers on peut voyager dans le temps, dans la mémoire des gens, dans les livres... La littérature est tellement importante , sacrée qu'une section de la police se consacre entièrement à celle-ci. Dans cet univers les dodos et les mammouths sont encore en vie. Un univers incroyable en un mot!
L'autre univers décrit est celui des livres et si vous pensiez que la réalité était déjà époustouflante vous allez être estomaqué. Les livres, ou plutôt les personnages des livres, ont une véritable existence. Dans ce tome on découvre tout le processus de création d'un ouvrage. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'ici l'auteur a un rôle secondaire dans la naissance de ses ouvrages. Mais le monde des livres est aussi un univers impitoyable! Cruel, surtout pour cette histoire!
L'héroïne est Thursday Next, même moi qui suis une quiche en anglais je perçois le comique de ce nom, surtout quand on connaît le père de la jeune personne. Donc Thursday Next était Opsec, section livre, quand elle s'oppose à Hades Acheron. De cet affrontement résulte un incident dans le livre "Jane Eyre". Thursday découvre qu'elle peut entrer dans les livres, que les personnages des livres peuvent entrer dans la réalité, que le monde est beaucoup plus complexe qu'il y paraît. Elle tombe sous le charme de Landen, un vieil amoureux. Seulement la société Goliath et la famille Acheron (Aornis) ont décidé de lui nuire et pour se faire ils tapent là où ça fait mal! Manque de bol Thursday n'est pas du style à se laisser faire. C'est l'épine dans le pied du méchant, sauf que c'est une grosse épine et que le pied est tout petit! Comme ça chauffe pour elle dans la réalité elle va se réfugier dans le Puits des histoires perdues pour mener ses projets à bien (récupérer Landen et faire un bébé).
Donc a priori ce tome devait être tranquille avec une Thursday qui enfle et réfléchi à la meilleure façon de contrer Goliath, Yorris Caine et comment réintégrer Landen. Sauf que dans la vie de Thursday rien n'est simple. Ainsi , propulsée dans le roman policier les Hauts de Caversham, elle va faire la connaissance de deux génériques, essayer de sauver son ouvrage-refuge, découvrir qui assassine les membres de la Jurifiction et assister à la mise en place d'Ultraword. 
Avec sa fantaisie, son indépendance, son originalité, Thursday invente des solutions à tous ses problème, ou en tout cas essaie!
On se laisse porter par ce récit original. Tout est pensé, rien n'est laissé au hasard. J'ai presque eut envie que la description de l'auteur soit la réalité. J'ai bien dit presque! Notre monde est quand même beaucoup plus reposant. Dans ce tome on découvre de nouveaux personnages savoureux. J'ai beaucoup apprécié Ibb et Obb , les deux génériques colocataires de Thursday.
Le seul drame de ce tome c'est qu'il a une suite et je soupçonne ma bibliothèque d'ignorer qu'il s'agit d'une série puisque les trois tomes sont dispersés dans la ville et que le tome quatre (le début de la fin) est aux abonnés absents. Je prédis que mes étagères vont encore hérités d'un tome orphelin...

4ème de couverture:
Même poursuivie par une multinationale qui a juré sa perte, la star des détectives littéraires a droit à un congé maternité ! Pour Thursday Next, ce sera un séjour secret dans un mauvais thriller, un de ceux qui croupissent au fond du Puits des Histoires perdues. Ici, sous l'oeil de la toute-puissante Jurifiction, on recycle les livres de seconde zone comme les classiques oubliés de la littérature, on pioche un personnage par là pour le remettre ailleurs, on réduit le texte en mots quand il n'y a plus d'espoir. Mais très vite, Thursday doit quitter sa planque. Le Minotaure s'est échappé, semant la pagaille dans le Monde des Livres...


vendredi 9 novembre 2012

Birth Marked, tome 1: Rebelle de Caragh M O'Brien

Nombre de pages: 397
Auteur: O'Brien Caragh M
Editeur: France Loisir
Genres: Science fiction, jeunesse
Challenge: Big challenge 2012 n°77
Concours MyBooks


Mon avis:
Un roman jeunesse bien sympathique à lire.
Dans un futur éloigné une enclave de priviliégé opprime la population des faubourgs. Gaia Stone est une jeune fille de dix-sept ans, elle devient sage-femme comme sa mère du secteur Trois Ouest. Sa vie bascule le jour où ses parents sont arrêtés par les soldats de l'enclave. Gaïa va alors peu à peu se rebeller.
Le monde apocalyptique décrit dans ce roman est complexe. On en découvre les éléments petit à petit et à chaque page je suis comme Gaïa a me demander "pourquoi?". 
Pourquoi les quotas? Ces enfants de la banlieue "avancés" par les sages femmes pour qu'ils soient adoptés par les citoyens de l'enclave. Ensuite pourquoi ceux hors du mur de l'enclave ne se rebellent ils pas face à autant d'injustice! Que s'est il passé pour que cette société soit instituée de cette manière!
Gaïa est au départ une jeune fille bien innocente, un brin naïve, malgré les difficultés qu'elle a dut traverser dans son existence. Elle a en effet été défigurée par de la cire chaude. Elle a dut subir les moqueries et les humiliations . Pourtant je la trouve encore douce et confiante. Elle croit en l'enclave mais découvre peu à peu une autre réalité derrière la propagande. 
En cherchant à délivrer ses parents elle va enfreindre les règles une à une. En faisant cela elle ne va pas juste remmettre en cause les choses de son point de vue mais aussi pour de nombreuses autres personnes. Elle est courageuse et généreuse et par là elle montre qu'elle a plus de valeur que ceux de l'enclave.
Ah, l'enclave! Mélange de paradis et d'enfer! Les personnes qui y vivent sont certes à l'abri du besoin mais aussi de leur humanité. Même si on ne connaît pas la raison de leur établissement, on voit vite les limites de leur raisonnement. Ils n'ont que mépris pour ceux de l'exterieur mais ils ont apparement oublié l'une des règles simples de l'humanité: il faut favoriser la diversité génétique. Et oui , pas besoin de faire de longues études pour savoir que la consanguinité c'est pas le top pour le développement de l'humanité!
C'est un premier tome, il fixe l'univers et ne réponds pas à toutes les questions mais il donne un aperçu de cet univers des plus attirants. Le style est fluide , facile, vivant. J'ai dévoré cette histoire et j'ai hâte de découvrir la suite.

4ème de couverture:
Ceux qui portent la marque sont la clé de l'avenir.

Dans le monde de Gaia, il y a les privilégiés, qui habitent derrière le mur de l'Enclave, et ceux, comme elle, qui vivent à l'extérieur. Tous les mois, la jeune fille aide sa mère, sage-femme, à donner à l'Enclave trois nouveau-nés. Mais, un soir, les parents de Gaia sont brutalement arrêtés et conduits derrière le mur. A peine ont-ils le temps de lui confier un mystérieux ruban sur lequel est brodé un étrange code...

12:21 de Dustin Thomason

Nombre de pages: 383
Auteur: Thomason Dustin
Editeur: Calmann-Levy
Genre: Thriller
Partenariat avec Livraddict et les éditions Calmann Lévy
Concours MyBooks

4ème de couverture:
Los Angeles, décembre 2012, et les graffitis annonçant l’apocalypse fleurissent sur les murs de la ville. Le Dr Gabriel Stanton les ignore le matin où une jeune interne l’alerte sur un cas rare de maladie infectieuse. Presque au même moment, Chel Manu, chercheuse au musée Getty, se voit confier par un homme désespéré un trésor enveloppé dans un sac de toile. Quelques heures plus tard, Stanton, scientifique reconnu dans le monde entier pour ses travaux sur les prions, reste impuissant face à ce patient dont les symptômes le terrifient. Et Chel, prodige universitaire spécialiste des Mayas, commence à déchiffrer un codex inestimable, qui recèle la clé d’un des plus grands mystères de l’histoire : l’anéantissement quasi instantané des royaumes mayas. Et si la même menace pesait sur notre civilisation ? À deux semaines de la date fatidique du 21 décembre 2012, le médecin et l’anthropologue n’ont d’autre choix que d’unir leurs forces pour prendre la fin du monde de vitesse.

Mon avis:
Tout d'abord merci à Livraddict et aux éditions Calmann Lévy pour cette lecture des plus passionnantes.

Pour ceux qui vivent loin de tous médias cette année c'est la fin du monde, le 21 décembre précisemment. Comment je le sais? Comme tout le monde grace aux Mayas et à leur calendrier.
Même si ce livre à pour toile de fond cet évènement hypothétique il ne s'agit pas du noeud de l'intrigue.
Deux histoires se mêlent dans ce roman. D'abord celle du présent avec l'enquête médicale autour de l'épidémie de VIF, variant de l'insomnie fatale. Il s'agit d'une maladie à prions, comme la vache folle, qui cause une insomnie fatale, d'où son nom. Avec cette intrigue j'ai appris beaucoup de choses, sur les maladies à prions et sur l'insomnie. Je vais être angoissée à chaque fois que je n'arrive pas à m'endormir. 
La deuxième intrigue tourne autour d'un vieu codex Maya. Un codex est un vieu livre sacré, il en existe quatre à ce jour. Celui-ci est différent dans sa rédaction et dans son sujet. Par son biais on suit l'histoire de Paktub et sa cité.
J'ai aimé que ces deux intrigues soient intimement liées et par leur biais les deux héros.
Le docteur Gabriel Stanton est spécialisé dans les maladies à prions. C'est un homme étrange et attachant. Il est passionné par son travail mais laisse de la place pour d'autres choses. Il a une certaine ouverture d'esprit, il n'y a qu'à voir ses amis. J'ai aimé son humour et son dévouement. 
Chel Manu est une spécialiste en épigraphie. Si vous êtes comme moi , un peu ignorante, l'épigraphie est l'étude de la langue Maya. Petit détail la concernant elle est d'origine Guatémaltèque et a quitté avec sa mère son village de Kiaqix perdu au milieu de la jungle pour les rues de Los Angeles. J'ai aimé la passion qu'elle mets dans l'exploration de ses origines. 
Si nos deux héros se rencontrent c'est que le codex et la maladie sont liées, bien que le lien ne soit pas évident au départ.
En toile de fond on trouve toute la mythologie Maya autour de la fion du cycle Long, l'effondrement de la quatrième race d'hommes pour voie l'avènement de la cinquième. 
L'histoire se passe à Los Angeles mais je me suis plus attachée au récit dans la jungle, au coeur de la cité Maya. Je suis comme beaucoup à m'émerveiller sur ces immenses constructions. On découvre beaucoup de choses sur la culture Maya. Ce livre est une mine d'or d'informations.
Il faut savoir que l'auteur, Dustin Thomason, est diplômé en anthropologie et en médecine. Cela se ressent dans le récit, même si je ne suis pas moi-même spécialiste dans ces matières. 
Ce livre se dévore du début jusqu'à la fin. J'ai beaucoup aimé l'épilogue et les conclusions qu'on en tire. Maintenant il n'y a plus qu'à attendre le fatidique mois de décembre pour savoir si ce sera bien la fin du monde!  

Fleur de neige de Lisa See

Nombre de pages: 404
Auteur: See Lisa
Editeur: Flammarion
Genre: Historique
Challenge: Big challenge 2012 n°100

Mon avis:
C'est une fabuleuse plongée dans la Chine historique par le biais du destin de deux femmes que tout oppose, en dehors des 7 caractères sur 8 nécéssaires. J'ai aimé découvrir toutes ces traditions, même si beaucoup me sont complètement étrangère. La société de l'époque est outrageusement codifiée, rien est laissé au hasard, pour chaque évènement il y a une réaction, une phrase, une attitude attendue.
Même si le livre porte le nom de l'une des héroïne c'est Fleur de Lis qui nous raconte son histoire. Fleur de Lis est né dans une famille de paysans. Le jour où le devin du village vient pour fixer la date du début de la cérémonie du bandage des pieds son destin va changer. Ses pieds sont parfaits et elle est né le même jour qu'une autre jeune fille, Fleur de Neige. Cette dernière appartient à une famille privilégiée. Elles vont alors devenir Laotong. Des âmes soeurs! Fleur de lis va grâce à l'entremetteuse Wang faire un bon mariage et s'élever dans la société.
En plus d'une fabuleuse description des coutumes de l'époque on a le droit à l'histoire de cette relation entre deux femmes. Elles Sont amies mais leur relation comporte beaucoup de non-dits et de malentendus. La société ultra codifiée qui les entoure et les influence sape à leur amitié. 
Fleur de Lis, malgré une apparente soumission, fait preuve de beaucoup de caractère et de détermination. Elle est assez chanceuse et se réfugie derrière les codes de sa société pour se protéger de ses émotions. Par son récit elle nous fait vivre cette époque. On découvre avec elle la tradition des pieds bandés, "les lis dorés", à la fois cruelle et indispensable pour offrir une meilleure vie aux filles. On découvre aussi la difficulté d'être une fille, considérée comme inutile voir encombrante, mariée avec des inconnus, soumises au bon vouloir de leur belle famille . Pourtant certaines arrivent à s'en sortir, les entremetteuses, celles qui arrangent les unions entre les futurs époux ou entre Laotong.
Fleur de Neige illustre également bien cette société. Son mérite et ses qualités ne sont rien vu sa situation. Elle apparaît comme plus fougueuse que Fleur de Lis, plus libre et pourtant elle est plus fragile. A l'inverse de Fleur de Lis elle ne semble pas née sous une bonne étoile.La petite fille pleine de vie et de volonté est brisée par cette société ultra conservatrice.
L'auteur nous décrit avec force détails les paysages, les coutumes mais aussi les émotions des personnages. Je me suis prise au jeu et ai suivi pas à pas le destin de ces deux femmes.

4ème de couverture:
Dans la Chine impériale du XIXe siècle, Fleur de Lis et Fleur de Neige naissant au même instant. Cette coïncidence et sa grande beauté permettent à Fleur de Lis, malgré son extraction modeste, de devenir l'âme-sœur, la laotong, de Fleur de Neige, fille de la haute noblesse. La grande amitié qui lie les jeunes femmes se brise quand Fleur de Lis découvre que son amie l'a trahie...
Une histoire d'amitié et de fascination réciproque qui explore avec lyrisme et émotion l'une des plus mystérieuses relations humaines : l'amitié féminine.

mercredi 7 novembre 2012

Cul de sac de Douglas Kennedy

Nombre de pages: 292
Auteur: Kennedy Douglas
Editeur:Folio
Genre: Thriller
Challenge: Baby challenge thriller

Mon avis:
Le moins que l'on puisse dire c'est que Nick, le héros, manque cruellement de chance mais aussi de perspicacité. De son départ sur un coup de carte à la fille qu'il drague en passant par le mini bus qu'il achète il cumule les mauvaises décisions. Mais c'est à la fois drôle et cruel. Drôle parce qu'il a une naïveté touchante. Là où la plupart des êtres humains auraient eut leur instinct de survie les informant d'un danger lui fonce, et fonce... Par contre une fois dans la panade la plus totale il fait preuve d'une obstination des plus impressionnantes.
Tout se passe dans le désert australien le Bush. Et c'est rouge, chaud, aride, pas amical pour un sou. Notre ami a décidé de le traverser et va donc s'offrir un voyage au milieu de nulle part. 
Pour l'intrigue c'est vraiment bien mené, on voit les nuages s'amonceler mais j'ai été bernée sur le moment où l'orage éclate et enfin sur la nature de cet orage. Parce que lorsqu'il éclate ça devient assez incroyable. On se demande où on, ou plutôt Nick, est tombé. C'est surréaliste avec un petit goût de film d'horreur. Ce qui est bien c'est que l'on a le droit au pourquoi du comment!
Une petite citation, indispensable pour vous messieurs:2ème loi de l'outback
"Qui baise avec une timbrée s'expose à se faire baiser par une timbrée!"
Et pour le plaisir: la première règle
"Ne jamais conduire de nuit. Tu risques de gros pépins si tu percutes un kangourou".
Voilà un bon petit roman avec certes de la tension, du suspens, mais surtout un héros un peu gauche mais tellement attachant.

4ème de couverture
Cul-de-sac est le récit d'un voyage au paradis des grands espaces australiens qui vire au cauchemar éveillé. Nick, héros bien malgré lui de ce thriller féroce, n'avait rien contre ce pays avant d'écraser un kangourou par une nuit sans lune. Sa rencontre avec la jeune et robuste Angie va le mener en plein coeur du bush. Au milieu de nulle part. Au sein d'un clan d'allumés coupés du monde, sans aucune route pour quitter ce traquenard. Nick, désormais n'aura qu'une seule obsession : comprendre ce qu'il fait là et sauver sa peau. Fuir alors que toute la communauté le surveille.

Lolita de Vladimir Nabokov

Nombre de pages: 470
Auteur: Nabokov Vladimir
Editeur: Gallimard
Challenge: ABC 2012

Mon avis:
Mouaif! Je ne peux pas dire que j'ai été choquée! Plutôt ennuyée! Si j'ai lu avec application le début très vite j'ai pratiqué" la lecture en diagonale". Le sujet en lui même est choquant: La pédophilie, racontée par un pédophile en plus.
Mais il faut le dire Humbert Humbert est certes un pervers mais surtout un geignard imbu de sa petite personne. Il m'a été antipathique plus par son caractère que par ses penchants (même si ceux-ci le rendent déjà fortement antipathique). On découvre toute l'histoire de son point de vue, avec ses mots, son style, ses idées...
La jeune enfant qu'est Dolores apparaît forcément par le prisme du pervers. Certes elle n'est pas forcément innocente. Mais ceux qui se passent entre des enfants du même âge n'a rien à voir avec l'influence que peut avoir un adulte, surtout si celui-ci profite de circonstances favorables pour lui et défavorables pour sa victime. Pour moi elle est une jeune fille qui manque de chance. La relation qu'elle a avec sa mère est étrange. Cette dernière regrette un fils disparu et cristallise sur sa fille des ressentiments qui n'ont pas lieu d'être. Elle la voie comme un obstacle à son accomplissement personnel. Cette insécurité émotionnelle ébranle de suite les fondation de l'identité de Dolores. Ses expériences avec la sexualité vont finir de saper le tout. C'est une longue descente aux enfers...Pour elle et pour nous! 
C'est bien écrit mais le narrateur est tellement ... Chiant. Il n'est même pas un méchant digne de ce nom. Il oscille entre l'autoflagellation mais en réussissant à se dédouaner de toute responsabilité (ce qui relève du prodige) et il passe son temps à se regarder le nombril. Son acte final est le reflet d'un orgueil outragé...
C'est définitivement un mouaif pour cette lecture, qui était en fait une relecture mais à l'époque j'étais jeune...

4ème de couverture:
Humbert Humbert est en prison pour meurtre. Il raconte tout ce qui l'a conduit jusqu'ici, de son enfance avec son premier amour à sa rencontre des dizaines d'années plus tard avec Dolorès Haze une "nymphette" de 12 ans. Humbert est subjugué par la jeune fille et accepte même d'épouser la mère de Dolorès pour rester près d'elle. Jusqu'au jour où la "Grosse Haze" comme la surnomme Humbert découvre la vérité et meurt accidentellement. Commence alors un long voyage en tête à tête entre Humbert et l'adolescence.

vendredi 2 novembre 2012

Funérailles Célestes de Xinran

Nombre de pages: 190
Auteur: Xinran
Editeur: Philippe Picquier
Genre: Témoignage
Challenges: Challenge ABC 2012

Mon avis:
Un fabuleux voyage à travers le Tibet et le destin d'une femme amoureuse. Il se dégage une sérénité de ce tout petit roman!
J'ai aimé la rencontre avec Wen et Zhuoma, deux femmes obstinées et passionnément amoureuses. C'est certes romancé mais la découverte de la culture tibétaine m'a émerveillée et surprise, (bien que tout ceci soit gâchée par la note du traducteur à la fin!).
Wen part à la recherche de son jeune mari , disparu dans les montagnes tibétaines lors d'une mission avec l'armée de libération chinoise. Elle va traversé la chine puis le Tibet. Perdue au milieu d'une nature hostile et merveilleuse elle va faire la connaissance d'une tibétaine, Zhuoma. Celle-ci apparaît sur la route en piteuse état. A partir de ce moment le destin des deux femmes va rester liées. Elles vont être recueillies par une famille de nomades.
Wen va découvrir un mode de vie différent, une culture différente, une façon d'appréhender la vie différente. J'ai aimé la philosophie de vie tibétaine. Plus sereine que la notre. J'ai aimé aussi ces histoires d'amour, celle de Wen et Zhuoma, ou celle de la famille qui les recueillent.
J'ai aussi beaucoup aimé la spiritualité du récit . Sans compter l'image forte de ce que sont "les funérailles célestes".
Mon plaisir a été un peu gâcher par la note de fin. En effet je suis peut être un peu naïve mais j'avais envie de prendre cette histoire pour ce qu'elle était, une histoire et pas l'Histoire. Je n'avais pas forcément envie de recevoir une leçon de vérité historique. Parce qu'après tout véridique ou pas , enjolivée ou pas, cette histoire reste un récit merveilleux qui m'a émue et touchée. 

4ème de couverture:
En 1956, Wen et Kejun sont de jeunes étudiants en médecine, remplis de l'espoir des premières années du communisme en Chine. Par idéal, Kej un s'enrôle dans l'armée comme médecin.
Peu après, Wen apprend la mort de son mari sur les plateaux tibétains. Refusant de croire à cette nouvelle, elle part à sa recherche et découvre un paysage auquel rien ne l'a préparée, le silence, l'altitude, le vide sont terrifiants. Recueillie par une famille tibétaine, elle apprend à respecter leurs coutumes et leur culture. Après trente années d'errance, son opiniâtreté lui permet de découvrir ce qui est arrivé à son mari...
Quand Wen retourne finalement en Chine, elle retrouve un pays profondément changé par la Révolution culturelle. Mais elle aussi a changé: en Chine, elle avait toujours été poussée par le matérialisme; au Tibet, elle a découvert la spiritualité.


Le livre perdu des sortilèges de Deborah Harkness

Nombre de pages: 833
Auteur: Harkness Deborah
Editeur: Le Livre de Poche
Genre: Fantastique
Challenges: Pal à 0, Big Challenge n°94

Mon avis:
Quelle belle découverte! Plus de 800 pages de pur bonheur. Cette histoire est vraiment prenante.
Diana Bishop est une jeune historienne de talent et une sorcière qui se nie. Elle va par mégarde mettre sur la main sur un mystérieux manuscrit et déclencher une suite d'évènements qui vont remettre en cause l'ordre du monde. Entre prophétie et choix personnels le destin de Diana s'écrit
Je ne me suis pas ennuyée une minute lors de ma lecture. Même si ici les vampires ne correspondent pas à l'image folklorique , j'ai adhéré aux idées de l'auteur, les trouvant tout à fait plausible . De la magie, du danger , de la romance, de l'alchimie (deux livres de suite c'est peut être un signe!), du mystère.
On voyage de l'Angleterre (Oxford) à une bourgade des Etats-unis (Madison) en passant par la France (Châteaux médiévaux). Le cadre est magique et les personnages tout autant.
J'ai apprécié le personnage de Diana, à la fois femme forte et fragile. Pleine de confiance et de doute. Elle est intelligente, obstinée mais aussi passionnée et sensible.
Matthiew, vampire de son état, est un être à part. Il tient autant du loup que du vampire. Toutes les références aux côté animal du fonctionnement des vampires est assez réjouissant.
C'est un premier tome. Il fixe donc l'univers de l'auteur. Un monde peuplée de quatre types de créatures, les humains, les sorciers, les démons, les vampires. Ils existent des règles, des rites , des traditions. Diana Bishop se passionne pour l'histoire des sciences et l'Alchimie. On découvre ici beaucoup de principes alchimiques, c'est obscure et ouvre de nombreuses voies à des interprétations. Je ne m'étendrai pas dessus car risque de spoile, mais petit à petit on a l'impression que ce qui a été écrit il y a des siècles sur la pierre philosophale ne parle pas forcément d'un caillou (j'en ai déjà trop dit, honte à moi!).
Cette histoire est également peuplée de méchants. Des vrais, bien sadiques, bien cruels, bien haïssables. En bref des méchants comme je les aime. 
Il y a aussi un peu de légèreté dans ce tome. Les dangers sont partout mais il y a de l'humour. Entre les relations entre Matthew et Diana, quelques répliques de Marcus, la maison des Bishop... Quelques bons moments.
Ça se lit vraiment vite. Je me répète mais je l'ai dévoré avec une sensation de manque à la fin et une furieuse envie d'acheter la suite. Le style de l'auteur est trépidant. Elle alterne les chapitres où Diana et la narratrice avec ceux où le narrateur est totalement extérieur à l'histoire. Du coup on a à la fois les sentiments de l'héroïne et ce qui se passe lorsqu'elle n'est pas là ou pas en état. On évite donc le problème des récits à la première personne qui peuvent laisser dans l'ombre des pans entiers de l'histoire.
J'ai aimé la vision de l'alchimie et des créatures de l'auteur. Tout son univers est bien ficelé. Même l'explication sur les mythes des vampires. A la fin de ce premier tome toute l'histoire prend une autre dimension que la simple poursuite d'un manuscrit enchanté.

4ème de couverture:
Diana Bishop est la dernière d'une longue lignée de sorcières, mais elle a renoncé depuis longtemps à son héritage familial pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu'au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : L'Ashmole 782. Elle ignore alors qu'elle vient de réveiller un ancien et terrible secret, et que tous - démons, sorcières et vampires - le convoitent ardemment. Parmi eux, Matthew Clairmont, un vampire aussi redoutable qu'énigmatique. Un tueur, lui a-t-on dit. Diana se retrouve très vite au coeur de la tourmente, entre un manuscrit maudit et un amour impossible.