lundi 25 février 2013

Ne lâche pas ma main de Michel Bussi

Auteur: Michel Bussi, français
Bibliographie:

  • Éléments de géographie électorale : à travers l'exemple de la France de l'Ouest,
  • Pour une nouvelle géographie du politique : territoires, démocratie, élection,
  • Code Lupin,
  • Omaha crimes,
  • Mourir sur Seine,
  • Sang famille,
  • T'en souviens-tu mon Anaïs ?,
  • Nymphéas noirs,
  • Un avion sans elle
  • Ne lâche pas ma main
Editeur: Presses de la cité
Genre: Thriller
Partenariat Babelio et Presses de la Cité.

Merci à Babelio et aux Presses de la Cité, j'avais déjà beaucoup aimé un avion sans elle et cette lecture me confirme dans l'attrait que suscite cet auteur

4ème de couverture:
Un couple amoureux dans les eaux turquoise de l'île de la Réunion. Farniente, palmiers, soleil.
Un cocktail parfait. pourtant le rêve tourne au cauchemar. Quand Liane disparaît de l'hôtel, son mari, Martial Bellion, devient le suspect n°1. D'autant qu'il prend la fuite avec leur fille de six ans.
Barrages, hélicoptères... la course-poursuite est lancée au coeur de la population la plus métissée de la planète.
Et si cette chasse à l'homme, ponctuée de cadavres, dissimulait la plus redoutable des manipulations?

Mon avis:
En utilisant un procédé simple Michel Bussi augmente la pression. Pas de compte à rebours mais les minutes, les heures, les jours s'égrènent inexorablement, planant sur le lecteur comme des oiseaux de mauvaises augures.
Tout commence très vite avec la disparition d'une femme, des traces de sang, un mari victime puis suspect, le fantôme d'un petit garçon de six ans.
Très vite on devine que Martial Bellion connaît l'île, qu'il n'est pas un touriste comme les autres (pas de spoilers on le devine quasi de suite!).
On perçoit les secrets dans les secrets. On se laisse mener sur les fausses pistes pour arriver au bout du voyage la bouche grande ouverte face aux révélations ultimes.
Un suspens haletant du début à la fin. Tout cela dans un univers avec ses propres codes, ses propres noms. On découvre la Réunion , petite île à la population métissées. On découvre, les cafres, les malbars, les zoreilles, les zarabes, les zendarmes, les zamis... Heureusement des notes en bas de pages expliquent tout le folklore.
Les personnages sont un petit plus du roman. Aja femme de caractère, originaire de l'île qui lutte pour ne pas se faire déposséder de l'enquête. Elle est pleine de ressources.
Christos, arrivé par erreur sur l'île et qui ne la quitte pas. Un homme étrange, contradictoire mais tellement sympathique. Et que dire de son Imelda, détective en herbe.
Martial Bellion, père attentionné? Mari éploré? Meurtrier ? Victime? Il reste attachant comme personnage même si on n'arrive pas à le situer exactement. On tremble face à ses pensées, on hésite , on doute.
Un complot? Une vengeance? Un fou ? On s'interroge sur le mobile du crime, des crimes, car les morts s'enchaînent! 

C'est bien mené , j'ai eu un mal fou à ne pas lire la fin avant l'heure. Je l'avais fait pour "un avion sans elle" et ça gâche un peu , l'auteur ayant un don pour le rebondissement ultime, le dernier coup qui vous assomme.

 

Charly 9 de Jean Teulé

Auteur: Jean Teulé, Français
Bibliographie (romans):

  • Rainbow pour Rimbaud,
  • L'Œil de Pâques
  • Ballade pour un père oublié,
  • Darling,
  • Bord cadre
  • Longues Peines,
  • Les Lois de la gravité,
  • Ô Verlaine !
  • Je, François Villon
  • Le Magasin des suicides,
  • Le Montespan,
  • Mangez-le si vous voulez
  • Charly 9
  • Fleur de tonnerre

Editeur: Pocket
Genre: Contemporain
Challenges: A vos nombres, Chez Frogzine (nombre)

Mon avis:

Fou: le personnage principal, l'intrigue, l'écriture. Tout est fou dans ce roman et pourtant il y a comme un quelque chose. L'auteur ne se préoccupe pas de réalité historique et alors. Penser que le 1er avril on fait des farces et on accroche des poissons pour faire la nique au Roi qui change la date du début de l'année au premier janvier. Que le 1er mai on distribue du muguet porte-bonheur à cause de lui. Ça a un côté loufoque qui me plaît.

Le livre commence à la veille de la Saint Barthélémy, moment bien sombre de l'histoire de France. Cette décision ne s'est peut être pas prise ainsi avec cet échange entre le Roi et ses conseillers où l'on passe de 1 mort à des milliers, où la décision est prise un peu au hasard .
Par la suite ce roi ne prend que des mauvaises décisions entraînant encore de nombreuses morts, la ruine , le déclin. Pour sa défense il est entouré d'une famille de vipères, entre le frangin qui ne pense qu'à prendre sa place, la soeur qui se promène avec une tête en bocal et la mère qui collectionne les amulettes et les méchancetés.

Pourtant on le plains ce petit charly, entouré de mauvais et qui jour après jour se rend compte qu'il a fait tuer tous ceux qu'il appréciait.  
La prochaine fois que je vais au Louvre je ferme les yeux et imagine des lapins de Garenne fuyant un roi nu sur son destrier.

4ème de couverture:
  Charles IX fut de tous nos rois de France l un des plus calamiteux.
A 22 ans, pour faire plaisir à sa mère, il ordonna le massacre de la Saint Barthélemy qui épouvanta l Europe entière. Abasourdi par l énormité de son crime, il sombra dans la folie. Courant le lapin et le cerf dans les salles du Louvre, fabriquant de la fausse monnaie pour remplir les caisses désespérément vides du royaume, il accumula les initiatives désastreuses.
Transpirant le sang par tous les pores de son pauvre corps décharné, Charles IX mourut à 23 ans, haï de tous.
Pourtant, il avait un bon fond

vendredi 22 février 2013

Rue des voleurs de Mathias Enard

Auteur: Mathias Enard, français né en 1972
Bibliographie:
  • Parle-leur de batailles, de roi et d'éléphants
  • rue des voleurs
  • Zone
  • L'alcool et la nostalgie
  • la perfection du tir
  • remonter l'orénoque
  • Bréviaire des artificiers
Editeur: Actes Sud
Prix: 21.50€
Genre: Contemporain

Mon avis:
D'emblée je me suis attachée au personnage de Lakdhar. Il aime lire, ce qui me le rend forcément sympathique, il trouve dans la lecture une fuite, un refuge, un espoir, un plaisir. Par contre dans sa vie de tous les jours il vit avec des oeillères, il ne voit pas ce qui est évident. J'ai aimé ce personnage aussi pour sa complexité. 
Lakdhar c'est d'abord un jeune marocain de Tanger avec des désirs simples, passer du temps avec son ami Bassam, draguer les filles, lire des polars, s'amuser. Il ne rêve pas de franchir le Détroit vers l'Espagne et des rêves de grandeur. Il désire sa cousine Meryem. Quelque part il est comme tous les jeunes, sauf qu'il vit à Tanger et que la religion tient une part importante dans sa vie et celle des autres. 
Il va être le témoin d'évènements sans vraiment y prendre part, sans non plus se rendre forcément compte de leur portée. Ainsi lorsqu'il est recueilli par un groupe d'islamiste il va rester aveugle à leurs vraies motivations.
Lakdhar c'est aussi le chanceux poissard. Contradictoire? Non , il se sort d'une situation pour retomber dans une autre, il peut avoir l'impression que c'est un mieux, de l'argent , de la liberté, une belle histoire, et hop, le destin lui donne un petit coup sur la caboche et arrive les ennuis.
C'est aussi le récit d'une errance, sans vraiment de but. Lakdhar ne rêve pas d'ailleurs mais voyage. Au cours de son voyage il croise des personnages aux caractères très variés. Bassam son ami d'enfance est un gars simple qui s'oublie peu à peu au profit d'une idéologie qui n'est pas complètement la sienne. Ainsi parfois au contact de Lakdhar on voit surgir un espoir , un éloignement des Ténèbres. 
Le cheik Nourredine est un serpent aux jolis couleurs, tout chez lui respire la duplicité.
 Judit, jeune femme espagnole...Elle est en prise avec la crise Espagnole (l'histoire se déroule au moment des printemps arabes et du mouvement des Indignés). Sa relation avec Lakdhar est étrange , entre rêve et réalité.

La fin du roman est surprenante Même si quelques indices au cours de la lecture laisse deviner où se trouve Lakdhar je n'ai jamais penser que cet acte final serait celui écrit par l'auteur, et pourtant il y a là une certaine logique.

Rue des voleurs est également le titre du dernier chapitre, là où tout fini mais aussi un lieu d'humanité, certes une humanité à la dérive mais vivante. Je ne suis pas sure que le personnage soit malheureux au début ou à la fin du livre, il a trouvé une certaine paix au milieu des bouquins et des souvenirs. Car il s'agit là de souvenirs, racontés à la première personne a posteriori. Quelques apartés montrent que le narrateur (Lakdhar), avec le recul, a pris la mesure de l'importance des détails, des évènements.
C'est un bon livre mais comme beaucoup de mes lectures du moment un livre où il y a un fort sentiment de gâchis.

4ème de couverture:
C'est un jeune Marocain de Tanger, un garçon sans histoire, un musulman passable, juste trop avide de liberté et d'épanouissement, dans une société peu libertaire. Au lycée, il a appris quelques bribes d'espagnol, mais assez de français pour se gaver de Série Noire. Il attend l'âge adulte en lorgnant les seins de sa cousine Meryem. C'est avec elle qu'il va "fauter", une fois et une seule. On les surprend : les coups pleuvent, le voici à la rue, sans foi ni loi.
Commence alors une dérive qui l'amènera à servir les textes, et les morts, de manières inattendues, à confronter ses cauchemars au réel, à tutoyer l'amour et les projets d'exil.
Dans "Rue des Voleurs", roman à vif et sur le vif, l'auteur de "Zone" retrouve son territoire hypersensible à l'heure du Printemps arabe et des révoltes indignées. Tandis que la Méditerranée s'embrase, l'Europe vacille. Il faut toute la jeunesse, toute la naïveté, toute l'énergie du jeune Tangérois pour traverser sans rebrousser chemin le champ de bataille. Parcours d'un combattant sans cause, "Rue des Voleurs" est porté par le rêve d'improbables apaisements, dans un avenir d'avance confisqué, qu'éclairent pourtant la compagnie des livres, l'amour de l'écrit et l'affirmation d'un humanisme arabe.




La machine à différences de William Gibson & Bruce Sterling

Auteurs: William Gibson et Bruce Sterling
Genre: Science fiction
Challenge: Chez Frogzine (steampunk)

Mon avis:
Le challenge mystère chez Frogzine consiste à lire dans un genre donné, tiré au sort chaque mois. Pour Janvier-février, c'était nouvelle (là pas de soucis) et Steampunk.
Pour Steampunk je suis allée chercher la définition sur Wikipédia. Et j'ai d'abord lu Anno Dracula de Kim Newman et j'ai aimé, manque de bol si c'était du Steampunk à sa sortie il a été reclassé plus tard et de façon rétroactive (je déteste la rétroactivité sauf si elle est à mon avantage). Première essai, premier échec. Je relis la définition et tombe sur un second titre "la machine à différences".

Les critères du Steampunk y sont bien, vapeurs et technologie (bon de la technologie à base de vapeur et charbon mais de la technologie). J'ai pas accroché, pire j'ai carrément décroché. L'univers déjà ne m'a pas emballé plus que cela. Je ne suis pas allée très loin dans ma lecture 1/3 du livre, mais pour être honnête même en refermant définitivement le livre à ce stade cela faisait longtemps que je regardais les pages plus que je ne les lisais.
Je pense que c'est le genre qui ne me botte pas plus que cela. Mon esprit pétrolier à du mal à concevoir des machines et autres autrement que ce qu'elles sont aujourd'hui. Du coup comme je n'arrive pas à me défaire de la réalité je n'arrive pas du tout à me transporter dans l'univers proposé par les auteurs.
Après il y a les personnages , dès le départ je ne me suis pas attachée. Je n'ai pas toujours compris leurs motivations ou leurs modes de pensée.

Il m'a fallu un temps fou pour lire ces quelques pages , j'ai donc préféré mettre fin au supplice et pour le livre et pour moi.

Opium Poppy d'Hubert Haddad

Auteur: Hubert Haddad, tunisien né en 1947
Bibliographie (romans):
  • Un rêve de glace
  • La Cène
  • Les Grands Pays muets
  • Armelle ou l'éternel retour
  • Les Derniers Jours d'un homme heureux
  • Les Effrois
  • La Ville sans miroir
  • Perdus dans un profond sommeil
  • Le Visiteur aux gants de soie
  • Oholiba des songes
  • L'Âme de Buridan 
  • Le Chevalier Alouette
  • Meurtre sur l'île des marins fidèles
  • Le Bleu du temps
  • La Condition magique
  • L'Univers, roman dictionnaire
  • La Vitesse de la lumière
  • Le Ventriloque amoureux
  • La Double conversion d'Al-Mostancir
  • La culture de l'hystérie n'est pas une spécialité horticole
  • Le Camp du bandit mauresque, récit d'enfance
  • Palestine
  • Géométrie d'un rêve
  • Opium Poppy
  • Le Peintre d'éventail 
Editeur: Folio
Genre: contemporain

Merci pour ce partenariat à Livraddict et aux éditions Folio. J'avais découvert Hubert Haddad  avec "L'âme de Buridan" et si le sujet m'avait semblé étrange j'avais aimé la poésie deses mots.

4ème de couverture:
 "Ils m'ont donné un revolver et quand j'ai tiré, j'ai vu que c'était sur mon frère."
Bertolt Brecht

C'est l'histoire d'Alam. Celle d'un petit paysan afghan, pris entre la guerre et le trafic d'opium. A travers ses yeux, nous découvrons les choix terribles qui s'imposent à l'enfant soldat. A travers ses aventures d'immigré clandestin, nous sont dévoilés dans toute leur absurde crudité les chemins de la drogue, du producteur de pavot à l'héroïnomane parisien.

Hubert Haddad nous offre un livre coup de poing. En poète, en homme libre, il sait que la littérature seule peut approcher la tragédie. Dernier fleuron d'une oeuvre encensée par le public et la critique, Opium Poppy résonne d'un lyrisme haletant, celui de l'urgence de l'engagement.

Mon avis:
Heureusement que je n'ai pas commencé ce roman dans l'optique de me remonter le moral!  Tout du long j'ai ressenti un grand sentiment de gâchis. Pas seulement face à ce jeune garçon dépouillé de tout, même de son prénom. Il n'a plus rien , plus de rêves, plus d'espoir, il avance pourtant mais comme une coquille vide.
Le roman commence dans un centre de jeunes réfugiés en France. De suite on est confronté à la violence, la violence que ces jeunes ont subie avant d'arriver dans ce lieu, la violence  qui continue à s'exercer insidieuse, naturelle presque , seule réponse connue .
Il prends par hasard le nom de son frère disparu. Sa vie se déroule devant nos yeux dans un incessant va et viens entre un présent sans futur et un passé qui mène peu à peu vers une issue inéluctable. 
Je suis allé voir à quoi ressembler les fleurs d'opium et il est effarant de voir qu'une chose aussi jolie puisse être la source de tant de désespoir et de malheur. 
En tant que petit paysan il cultivait le pavot pour le compte de gros caïd  avec cette pression des insurgés islamistes. Il a survécu en faisant la mule dans les villes.
Il a vu les conséquences de la radicalisation religieuse et perdue son seul espoir d'humanisation.
Il a été embarqué de forces dans des combats qui n'étaient pas les siens.
Je n'ai pas eut la sensation qu'il avait le choix, petit fétu de paille emporté par un courant bien trop fort.
Son arrivée en France aurait pu peut être le sauver mais le système n'est pas forcément capable de répondre aux besoins de ces gosses brisés. Et il continue encore et encore à tomber.
J'ai résister jusqu'au bout et n'ait pas lu la fin avant l'heure, ce qui est suffisamment rare de ma part pour que je le dise. 
J'ai particulièrement apprécié ce récit à deux temps où le passé et le présent se répondent, où l'un nourrit l'autre. J'ai pleuré sur Alam, le grand frère et le petit, celui qui essaie de vivre pour ce grand frère perdu.
J'ai crié face à cette situation qui ne peut laisser aucun espoir.
Je suis sortie lessivée de ma lecture, pas révoltée mais lassée face à ce qui existe encore aujourd'hui dans l'indifférence totale.


samedi 16 février 2013

La princesse des glaces de Camilla Läckberg

Auteur: Camilla Läckberg, suédoise née le 30 août 1974
Bibliographie:

Série « Erica Falck et Patrik Hedström »

  1. La Princesse des glaces, Actes Sud, coll. Actes noirs, 2008 ((sv) Isprinsessan, 2003), trad. Lena Grumbach et Marc de Gouvenain (ISBN 9782742775477)
  2. Le Prédicateur, Actes Sud, coll. Actes noirs, 2009 ((sv) Predikanten, 2004), trad. Lena Grumbach et Catherine Marcus (ISBN 9782742781799)
  3. Le Tailleur de pierre, Actes Sud, coll. Actes noirs, 2009 ((sv) Stenhuggaren, 2005), trad. Lena Grumbach et Catherine Marcus (ISBN 9782742786626)
  4. L'Oiseau de mauvais augure, Actes Sud, coll. Actes noirs, 2010 ((sv) Olycksfågeln, 2006), trad. Lena Grumbach et Catherine Marcus (ISBN 9782742791064)
  5. L'Enfant allemand, Actes Sud, coll. Actes noirs, 2011 ((sv) Tyskungen, 2007), trad. Lena Grumbach (ISBN 9782742794676)
  6. La Sirène, Actes Sud, coll. Actes noirs, 2012 ((sv) Sjöjungfrun, 2008), trad. Lena Grumbach (ISBN 978-2330008925)
Les six premiers romans de la série ont fait l'objet, en français, de livres audio publiés chez Audiolib, narrés par Christine Pâris (volumes 1 et 3), Éric Herson-Macarel (volumes 2, 4 et 5) et Jean-Christophe Lebert (volume 6).

Autre récit policier

Cyanure, Actes Sud, coll. Actes noirs, 2011 ((sv) Snöstorm och mandeldoft, 2006), trad. Lena Grumbach (ISBN 9782330001346) Ce roman met en scène le personnage de Martin Molin, collègue de Patrik Hedström dans la police de Fjällbacka

Editeur: Acte sud
Prix: 21.30€
Genre: Policier
Challenge: Un auteur de ma Pal

Mon avis:
Je suis forcément très proche du personnage d'Erika et je compatis à son obsession pour les points Weight Watchers (la frangipane c'est le quota de la journée!!!). Petite aparté diététique close!
Encore un policier nordique! Encore... Ils peuvent continuer car je ne me lasse pas de ce genre découvert il y a peu (quoique un an déjà!) et cette univers scandinave ne cesse de me séduire (ça doit être parce qu'il y fait plus froid que chez nous et que donc ça me réchauffe!).

Ici l'héroïne est une femme , ça change un peu, bon elle a un partenaire en la personne de Patrik (Patriiiikk!). Mais elle n'est pas un faire valoir. 

Dans ce premier tome elle est à une période charnière de sa vie : ses parents sont morts et son beau-frère est définitivement le roi des ordures (quoique définitivement...il devient vite l'empereur, voir le dieu des ordures!).
Toute l'intrigue se passe dans une petite bourgade suédoise du nom de Fjallballa (orthographe plus qu'incertaine mais je ne la changerai pas pour signifier comment j'ai galéré avec ce nom lors de ma lecture, vous pouvez imaginer le gros doigt posé sur la feuille décortiquant lettre après lettre pour essayer de former de façon vaine un mot compréhensible par mon petit cerveau!).
Fermons la digression linguistique!!

Donc tout se passe dans cette bourgade au nom charmant où rien ne se passe , où tout le monde se connaît. Sauf que l'on découvre un cadavre dans une baignoire. Le cadavre d'une jeune femme aux veines tranchées. Le cadavre d'Alexandra, amie d'enfance d'Ericka. Amie qui a quitté brutalement la petite bourgade de Falbala vingt cinq plus tôt. 
Ericka va alors être chargée par les parents de la défunte de rédiger la rubrique nécrologique. Et oui, Ericka est écrivain! Cela paraît simple , un suicide sauf que...
Et là entre en scène le beau Patriiiiick, flic de son état d'un petit commissariat à côté de la petite bourgade. (Le nom m'est encore plus une torture que Falabelack... ) Patrik est intelligent, charmant, divorcé. Pas de chance pour lui son chef est un abruti.( Le premier qui dit que c'est normal pour un chef je le tape!)
Patrik va donc mené l'enquête avec Ericka. 

J'ai particulièrement apprécié le déroulement de l'enquête qui mêle passé et présent. Les rebondissements qui émaillent l'histoire.
J'ai beaucoup aimé aussi que l'enquête ne soit pas la seule intrigue du roman. Et oui il y a de l'amour , de l'amitié. J'ai suivi avec intérêt ces petites histoires annexes, mon côté fleur bleue a été ravie!

Bonne nouvelle il y a cinq autres romans dans cette série. Mauvaise nouvelle c'est toujours dans la même petite ville au nom si Fabuleudantesque!!

4ème de couverture:
Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d'une amie d'enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d'eau gelée. Impliquée malgré elle dans l'enquête (à moins qu'une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l'œuvre), Erica se convainc très vite qu'il ne s'agit pas d'un suicide. Sur ce point - et sur beaucoup d'autres -, l'inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint.

A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge clans les strates d'une petite société provinciale qu'elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d'autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d'un peintre clochard - autre mise en scène de suicide.

Au-delà d'une maîtrise évidente des règles de l'enquête et de ses rebondissements, Camilla Läckberg sait à merveille croquer des personnages complexes et - tout à fait dans la ligne de créateurs comme Simenon ou Chabrol - disséquer une petite communauté dont la surface tranquille cache des eaux bien plus troubles qu'on ne le pense.

vendredi 15 février 2013

Tout pour titou de violaine Bérot



Auteur: Violaine Bérot, Française
Bibliographie:
Tout pour titou
Notre père qui êtes odieux
Léo et Lola
Editeur:Lunatique
Genre: Drame

Mon avis:
De l'importance de lire les quatrième de couv': Je n'ai lu que les deux premières lignes, vite fait, et me suis dit qu'il s'agissait d'un livre sur le désir d'enfant...
1ère page: Le routier, géniteur de Titou s'exprime, il ignore qu'il est l'inséminateur naturel, il est cru, vulgaire.
Deuxième page: La mère, elle a trouvé une éprouvette à sperme sur pied pour son désir d'enfant. c'est limite mais pourquoi pas on fait avec les moyens du bord!
Troisième page: Elle apprend qu'elle attends des jumeaux, sauf qu'elle voulait UN enfant et pas deux. Elle décide d'ignorer le deuxième sciemment, de souhaiter sa mort. Là déjà je tique!
L'accouchement: à son retour elle mets Titou dans sa chambre , le deuxième bébé sur des coussins dans le cagibi où siège la machine à laver...
Bon à ce stade je vois que j'ai fait fausse route! Je décide de continuer dans ce qui sera un récit de maltraitance, autant pour mon désir de joie et légèreté.
Le point de vue des personnages alterne, principalement la mère, Titou et l'autre. Il y a aussi Betty, seul autre personnage a avoir un prénom.
C'est un récit très violent, très dur, très triste! La mère est frappa dingue, et pas la version gentille de la folie! Cette décision qu'elle prends le jour de l'échographie elle la maintient jusqu'à l'extrême, jusqu'à l'absurde! Elle échoue également à rendre heureux Titou, mais il faut dire qu'il lui manque le minimum de bon sens pour cela.
Titou, ado mal dans sa peau, complètement à côté de ses pompes. Il sent bien que la situation est anormale mais il la vit depuis sa naissance. Il essaie maladroitement de faire changer les choses, au départ pour de mauvaises raisons et puis après par un attachement à cet autre qui lui ressemble;
L'autre, c'est terrible ce petit mot... On a envie de le prendre de le cajoler ou de le secouer en lui disant de se rebeller, de crier, de se débattre. Mais sevré depuis sa naissance de tendresse et d'amour il est incapable de réagir normalement.
La situation a duré des années jusqu'à l'adolescence. Titou veut faire enrager sa mère et fait entrer l'enfant honni dans le jeu. Il va rompre l'équilibre, rebattre les cartes. Sauf qu'il n'a pas forcément la main heureuse.
Betty, la voisine, jeune fille joyeuse, colorée, va être l'explosif, un accélérateur.
Le livre est court, il se lit d'un coup. Le passage entre chaque personnage est douloureux, ils ne se comprennent pas, ne s'entendent pas... Nous seuls savons tout et voyons la situation empirer page après page jusqu'au dénouement.

4ème de couverture:
Quoi de plus beau que l’amour d’une mère pour son enfant ? Titou est choyé, dorloté, adoré. Tout pour Titou. Il se sent pourtant complètement démuni face à cette mère trop aimante. Il étouffe, il n’en peut plus, cherche par tous les moyens à la pousser à bout ; qu’elle le lâche un peu, il est grand maintenant. Mais voilà, Titou et sa mère sont liés par un lourd secret, tapi dans le noir, à côté de la machine à laver, derrière la porte : l’autre, l’ahuri.
Roman expurgé de toute narration classique, Tout pour Titou nous plonge sans ménagement au coeur des pensées intimes de chacun des protagonistes. Une exigence stylistique qui nous contraint à affronter tour à tour leur délire, leur colère, leur désarroi ou leur peur.
Implacable et monstrueux, ce court récit n’en est pas moins d’une noirceur éblouissante.

Planète à louer de Yoss

Auteur: Yoss, cubain
Bibliographie:
Interférences
Planète à louer
Editeur: Mnemos
Prix: 19.80€
Genre: Science Fiction
Challenges: Littératures de l'imaginaire, Le tour du monde en 8 ans

Mon avis:
Ce livre est une critique du Cuba dans les années 90. Seul soucis c'est que face à une inculte comme moi cela passe totalement inaperçu. Ou plutôt je me dis que si la société cubaine ressemble à ce que décrit ce roman c'est pas joli, joli.
Ce roman est surtout un livre de science fiction avec la technologie avancée, des extraterrestres ou xenoïdes nombreux, une domination sans partage. La Terre est une planète colonisée, dominée, exploitée, asservie! Pas beaucoup d'espoir dans ces récits.
Huit textes indépendants les uns des autres mais liés les uns aux autres par le biais des personnages. Ils entretiennent des liens les uns avec les autres. J'ai aimé découvrir, deviner ces liens au fil de la lecture.
L'architecture du livre est simple, un court avant propos illustre les rouages de cette société puis laisse place à l'histoire individuelle. Un profond sentiment de désespoir court tout le long. De la travailleuse sociale à la jeune orpheline en passant par les artistes, sportifs et scientifiques. Ils se vendent tous et ceux qui ne se vendent pas meurent. On y découvre aussi les races extraterrestres pour qui on éprouve peu de sympathie sauf pour "ToiGrandeBrut" mais c'est une exception. Les humains, personnages principaux comme secondaires, ne sont pas non plus tous sympathiques. Pourtant on s'attache, on comprends, on désapprouve!
C'est prenant! On vit chaque récit à fond! On espère à chaque fois!

4ème de couverture:
« Toute ressemblance entre la Cuba des années 1990 et cette terre du XXIe siècle est purement intentionnelle »

Dans un futur indéterminé, une guerre nucléaire totale est sur le point d'éclater. Afin de sauver la Terre, des espèces extraterrestres en prennent possession, après avoir fait montre de leur force en annihilant l'Afrique. Ils y imposent des règles draconiennes visant à rétablir l'équilibre écologique. Un siècle plus tard, notre planète est redevenue un paradis, un « monde souvenir », où les riches xénoïdes viennent faire du tourisme. Mais derrière l'image d'Épinal, les conditions de vie des Terriens sont loin d'être idylliques. Buca, la prostituée, Moy, l'artiste métis ou Alex, le scientifique de génie, tous n'aspirent qu'à une seule chose : fuir... partir... s'exiler... quitter la Terre... par tous les moyens !

Le livre de la mort - Anonyme

Auteur: Anonyme
Bibliographie (connue):
Le livre sans nom
L'oeil de la lune
Le cimetière du diable
Le livre de la mort
Editeur: Sonatine
Prix: 21.30€
Genres: Thriller, fantastique
Challenges: ABC 2013, Littérature de l'imaginaire

Mon avis:
Je suis passée directement du "livre sans nom" au "livre de la mort", les deux ouvrages intermédiaires étant aux abandonnés absents dans les rayonnages de ma bibliothèque municipale. C'est pas l'idéal pour la lecture mais on devine ce qui a pu se produire entre les deux livres.
Donc on retrouve le Bourbon Kid, ou plutôt JD. Il n'est plus un tueur sanguinaire, enfin presque plus, enfin presque plus pendant un temps, un court laps de temps.
Mais à sa décharge la ville de Santa Mondega est un repaire de créatures du mal et son passé de Bourbon Kid lui a créé quelques ennemis (Beaucoup? Beaucoup).
Comme le 1er tome c'est un roman déjanté. Pas le même effet de surprise que pour le premier, qui il faut le dire part dans tous les sens. 
C'est sanglant, c'est cruel, c'est drôle! Le personnage de Sanchez , patron du tapioca, producteur de Whisky-pipi, radin , balourd mais sacré veinard est l'un de mes favoris. C'est un loser mais dans toute sa splendeur! Le mec n'est jamais là où il faut , tout lui tombe tout cuit dans le bec et il fonce dans les embrouilles plus vite que l'éclair!
On suit aussi Kacy et Dante, vampires malgré eux. Ils sont mignons tous les deux. Assoiffés d'humanité! Et eux aussi aiment les embrouilles et les jolies pierres bleues! 
Et tout le monde court après un bouquin. C'est formidable ce monde où ils sont tous férus de littérature! 
L'histoire s'enchaîne à un rythme effréné et finie sur "Fin" (peut être). Et là je dis "oui". j'ai quand même demandé à mes bibliothécaires adorés de se procurer les deux ouvrages manquants , je veux tout savoir!! Et j'aurais ainsi le plaisir de relire les deux "livres".

4ème de couverture:
Il est sans doute préférable pour votre bien-être que personne n’inscrive jamais votre nom dans Le Livre de la mort, sans quoi il vous resterait très peu de temps pour formuler vos dernières volontés. Aussi on peut aisément comprendre que celui-ci fasse l’objet de multiples convoitises, en général assez mal intentionnées. Et que quelques contrariétés guettent son actuel détenteur, l’infortuné Sanchez.

Officiellement mort, le Bourbon Kid, le tueur le plus impitoyable que la terre ait jamais portée, devrait, pour sa part, pouvoir aspirer à des jours heureux en compagnie de Beth, son amour de jeunesse enfin retrouvé. Encore faudrait-il que sa nouvelle identité reste secrète, sans quoi ses nombreuses victimes et ses ennemis, plus nombreux encore, pourraient bien s’unir pour élaborer une terrible vengeance. Mais quand Beth est kidnappée et qu’il s’avère être le seul à pouvoir sauver la petite ville de Santa Mondega d’un terrible bain de sang, le Bourbon Kid n’a plus qu’une solution : revenir d’entre les morts. Plus sauvage et impitoyable que jamais.


mercredi 13 février 2013

Pourquoi être heureux quand on peut être normal? de Jeanette Winterson

Auteur: Jeanette Winterson, anglaise née le 27 août 1959
Bibliographie:
  •  Les Oranges ne sont pas les seuls fruits, Paris, édition des femmes (1991)
  •  Le Sexe des cerises, Paris, Plon (1995)
  •  Écrit sur le corps, Plon (1993)
  •  Art et Mensonge, Plon (1998)
  •  Powerbook, édition de l'Olivier (2002)
  • Le Roi de Capri, Gautier-Languereau (2005)
  •  Garder la flamme, Melville (2005)
  • L'Horloge du temps, Albin Michel « Wiz » (2008)
  • Pourquoi être heureux quand on peut être normal, Éditions de l'olivier (2012)
Editeur: L'Olivier
Prix: 21.00€
Genre: Autobiographie

Mon avis:
Je ne connaissais pas du tout Jeanette Winterson avant ce roman et c'est dommage. Cette lecture m'a donné envie de lire ses oeuvres précédentes. Elle y fait référence tout au long de son récit. Elle cite aussi de nombreux autres auteurs.
C'est un roman étrange. Il m'a fait penser à un retour sur des lieux passés. A chaque monument, endroit on évoque un souvenir , une émotion. Il n'y a pas forcément une suite logique. La chronologie va et vient. 
J'ai aimé ce récit pour l'importance de la lecture, de l'écriture. La littérature a été une bouée de sauvetage pour l'auteur. Elle se dévoile totalement , elle explique comment l'écriture la sauvée. 

Jeanette Winterson est une enfant adoptée. Ses parents adoptifs sont assez particuliers, surtout sa mère. Les violences physiques , que l'on devinent, ne sont rien en comparaison de la violence psychologique. Cette volonté d'étouffer tout droit au bonheur, à l'accomplissement personnel. La mère a un grave problème et est très intolérante.
Mais ,comme l'explique l'auteur, c'est peut-être grâce à cela qu'elle est devenue qui elle est. Un écrivain doué, reconnu mais une femme blessée maladroite dans ses relations aux autres et face à l'amour.
C'est vraiment étonnant j'ai apprécié cette lecture mais je ne trouve pas forcément grand chose à en dire. Tout du long j'ai eut envie de découvrir ses autres romans (je l'ai déjà dit) et j'avoue que ce fut un manque. C'est un récit très intime . L'auteur se dévoile sans fard, sans concessions. Elle évoque ses défauts aussi bien que ses qualités. Elle montre ses faiblesses. Elle partage avec nous cette recherche de bonheur, mais aussi la recherche de sa mère. Elle nous explique le cheminement de ses pensées et émotions.

4ème de couverture:
Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?

Étrange question, à laquelle Jeanette Winterson répond en menant une existence en forme de combat. Dès l'enfance, il faut lutter : contre une mère adoptive sévère, qui s'aime peu et ne sait pas aimer. Contre les diktats religieux ou sociaux. Et pour trouver sa voie.

Ce livre est une autobiographie guidée par la fantaisie et la férocité, mais c'est surtout l'histoire d'une quête, celle du bonheur. «La vie est faite de couches, elle est fluide, mouvante, fragmentaire», dit Jeanette Winterson. Pour cette petite fille surdouée issue du prolétariat de Manchester, l'écriture est d'abord ce qui sauve. En racontant son histoire, Jeanette Winterson adresse un signe fraternel à toutes celles - et à tous ceux - pour qui la liberté est à conquérir.

Pain amer de Marie-odile Ascher

Auteur : Marie-Odile Ascher, française
Bibliographie:
Pain amer est sont premier roman,
Le serment de maria, 2012
Editeur: Pocket
Prix: 7.22€
Genre: Historique

Mon avis:
J'ai trouvé ce livre très émouvant. 
Marina est née en France de parents russe. Son père a quitté la Russie lors de l'ascension au pouvoir des Bolcheviks. Il se réfugie en France avec deux de ses frères et son père. Il laisse au pays une mère, un frère et beaucoup de souvenirs. Ces réfugiés refont leur vie dans le Sud mais lorsqu'en  Staline offre une possibilité de retour ils vont quitter ce pays qui les a accueilli pour retourner vers la patrie de leurs souvenirs.
Marina, elle, est née en France, a grandi en France, a étudié, est amoureuse de Marc. Comme ses frères et soeurs elle ne parle pas russe, elle ne le comprends pas plus. Elle va suivre ses parents parce qu'elle est mineure, parce qu'elle est solidaire de sa famille et surtout parce qu'elle pense pouvoir revenir.
Pas de suspens dans ce récit vu que la première page se situe en 1991 en Ukraine d'où Marina se souvient. Je ne suis pas douée en géographie mais l'Ukraine n'est pas un département français ni à l'époque ni dans le passé. On sait donc qu'elle n'a pas pu faire le voyage retour.
C'est une histoire d'amour inconditionnel entre Marc et Marina. Un amour contrarié. Mais pas seulement c'est aussi le récit d'un lent renoncement, de l'étouffement de l'espoir de la capacité de l'individu de croire, de se tromper, de résister, de survivre et de vivre.
Marina est une jeune fille naïve et énergique. Je pense qu'elle se leurre sciemment. Elle est à la fois inconsciente et courageuse.
Son récit m'a arraché des larmes. 
La description de l'URSS y est terrible et paradoxale. Tout y est absurde rien ne semble vrai même les relations humaines. Et paradoxalement il y avait des possibilités quand on accepte l'absurdité du système. 
Les parents de Marina ont cru en chimère et cela bien au-delà du raisonnable mais je comprends ce besoin de retrouver son pays, son identité et la culpabilité qui peut surgir lorsque l'on comprend que ce que l'on cherche n'existe pas. 
Il y a des trous dans le récit. Tout y est perçu par le prisme de Marina et il faut le dire elle est très centrée sur son histoire d'amour contrarié. Mais au-delà de cet amour c'est sans doute l'espoir de retrouver une normalité, une liberté.


4ème de couverture:
En 1946, Staline offre l'amnistie aux Russes blancs résidant sur le territoire français et les incite à rentrer au pays. Quelque quatre à six mille personnes, celles-là même qui avaient fui les bolcheviks en 1920 pour trouver refuge en France, vont répondre à cet appel. Parmi elles, Marina et sa famille. La jeune fille, mineure, accepte d'accompagner les siens en Russie, mais elle est déterminée à revenir afin d'épouser Marc qu'elle aime passionnément. Le voyage en train s'étire, et la séparation se prolonge. Pour tromper l'absence, les jeunes gens s'écrivent, ne sachant pas encore que leurs sentiments vont se heurter au mur du totalitarisme... Pain amer est le récit de ce voyage de retour et des premières années d'installation en URSS d'une jeune fille née et grandie en France. Fondé sur une solide documentation historique, c'est aussi une réflexion sur la part de liberté dont l'Histoire, dans centaines circonstances, nous prive ; et qu'il nous faut reconquérir à force de pugnacité.

mardi 5 février 2013

Anno Dracula, tome 1 de Kim Newman

Auteur : Kim Newman, anglais né le 31 juillet 1959
Bibliographie:
  • Hollywood Blues, 2006

Série Anno Dracula

  • Anno Dracula, 1999
  • Le Baron Rouge Sang, 1999
  • Le Jugement des larmes, 2000
Editeur:  Bragelonne
e-pub
Prix: 23€ en broché, 12.99€ en numériquz
Genres: Fantastique , horreur
Challenge: Littératures de l'imaginaire







Pour le challenge mystère chez Frogzine je devais lire un livre du genre Steampunk. Steampunk, vous avez dit Steampunk! Aucune idée de ce qui se cache derrière ce terme. Je fonce vers mon moteur de recherche Internet pour trouver un éclairage.
Wikipédia:
Le steampunk est au départ un genre littéraire. C'est à l'origine un sous-genre de la science-fiction uchronique, dont l'intitulé a été forgé par allusion au cyberpunk par l'auteur K. W. Jeter à titre de boutade1. Pour cette raison, il est parfois plus approprié de parler de « rétrofuturisme » pour désigner le mouvement. L'expression steampunk, qui signifie littéralement punk à vapeur, parfois traduite par futur à vapeur, est un terme inventé pour qualifier un genre de la littérature de science-fiction né à la fin du XXe siècle, dont l'action se déroule dans l'atmosphère de la société industrielle du XIXe siècle. Le terme fait référence à l'utilisation massive des machines à vapeur au début de la révolution industrielle puis à l'époque victorienne. Mais le style steampunk quitta rapidement la seule sphère de la littérature pour s'étendre à d'autres domaines de création et d'expression et devenir un fandom autonome.
Bon j'étais pas plus avancée. Heureusement une liste d'ouvrages était fournie dans laquelle j'ai trouvé Anno Dracula de Kim Newman . Cet ouvrage était considéré comme du steampunk à sa sortie mais a été reclassé en gaslamp fantasy. 
Je l'ai découvert seulement à la fin de ma lecture dommage pour le challenge tant mieux pour moi. 

Mon avis:
Ce roman mélange les légendes de Jack l'éventreur et de Dracula. On retrouvé également d'autres références à des oeuvres littéraires.
L'histoire se passe à l'époque victorienne. La reine a été séduite par Vlad Tepes, le conte Dracula, sorti vainqueur de son combat contre Van Helsing. 
Aussi incroyable que cela puisse paraître il n'en est même pas le personnage principal. Par contre la société de son époque est cruellement marquée par son coming-out. Les vampires s'exposent en pleine lumière et la descendance dégénérée de Vlad Tepes erre dans les rues de Londres.
Dans cette atmosphère quelque peu tendue entre non-morts et sangs-chauds un homme assassine des prostituées, mais pas n'importe lesquelles des prostituées vampires. Il est surnommé "Scalpel d'Argent". Là normalement vous avez la même réaction que moi "Zut moi qui était sure qu'il s'agissait de Jack l'éventreur!".
La police va faire appel à Geneviève Dieudonné, une jeune vampire plusieurs fois centenaire. Sous ses apparences de jeune fille cette femme a un esprit vif, aiguisé mais aussi lucide sur sa condition et le monde qui l'entoure. 
Charles Beauregard va aussi mettre son grain de sel dans l'enquête en tant que serviteur du Diogene's Club, une société secrète servant la couronne.
Très vite se mêle à l'enquête policière une intrigue politique où deux mondes s'affrontent. Il y a aussi quelques intrigues amoureuses passées, présentes et on l'espère futures.
L'identité du meurtrier est vite découverte pour le lecteur. Aucun mérite il se dénonce. Par contre on découvre ses motivations, sa psychologie, sa folie.
Et plus intéressant encore l'interprétation de ces crimes par cette société en plein changement. La prise de pouvoir par les vampires et les conséquences pour les sangs-chauds. Et cette réflexion sur l'immortalité et l'incapacité pour des êtres né des siècles auparavant d'évoluer. Après tout ce temps ils demeurent avec leurs schémas de pensées archaïque.
Ce roman est une réécriture d'une nouvelle de l'auteur, il sert de base à une série de trois romans 
A la fin de celui-ci vous avez les références utilisés chapitre après chapitre. Je n'ai pas lu cette partie de l'ouvrage car je l'avoue je n'aime pas connaître les ficelles des tours de magie.
Vous avez également droit à la fin originelle, celle de la nouvelle. Et Kim Newman a bien fait de la changer je n'aurais jamais pu lui pardonner de rester dans cet état d'esprit.

4ème de couverture:
Londres, 1888. La reine Victoria s'est remariée avec le comte Dracula, qui entend répandre le vampirisme dans tout le royaume. Chaque soir, au crépuscule, les non-morts poursuivent les sang-chauds pour leur donner " le baiser des Ténèbres " et boire le sang qui leur assure l'immortalité. La terreur règne, toute révolte est impitoyablement réprimée, mais un mystérieux tueur au scalpel d'argent, en s'attaquant aux prostituées vampires, menace la stabilité du nouveau régime.