Des fleurs pour Algernon de Keyes Daniel

311 pages

4ème de couverture:
Il s'appelle Charlie Gordon, c'est un simple d'esprit, un minable, employé aux plus basses besognes dans une usine. Algernon, elle,, est une souris de laboratoire et le traitement du Pr Nemur et du Dr Strauss vient de décupler son intelligence. Les deux savants tentent alors d'appliquer leur découverte à Charlie avec l'assistance de la jeune psychologue Alice Kinnian.
C'est bientôt l'extraordinaire éveil de l'intelligence de ce cerveau demeuré. Charlie découvre avec passion un monde dont il avait toujours été exclu, et l'amour qui ne tarde pas à naître entre Alice et lui achève de le métamorphoser.
Mais un jour, les facultés supérieures de la souris Algernon déclinent. Pour Charlie commence alors le drame atroce d'un homme qui peu à peu se sent retourner à l'état de bête.

Mon avis :
Tout d'abord une remarque qui n'a rien à voir avec le livre. Celui qui a écrit cette 4ème de couverture devrait être fouetté en place publique pour incompétence! Ce n'est pas la première fois que je suis déçue par une 4ème de couverture mais là on atteint un sommet dans l'absurdité.

Donc pour une fois un petit résumé personnel : Charlie Gordon est un homme au QI particulièrement bas , mais avec une volonté incroyable et une soif d'apprendre immense. Il est retenu pour participer à un essai clinique sur l'augmentation de l'intelligence. Dans ce cadre il va rédiger un journal intime dans lequel il exprime ses sentiments, ses émotions, ses craintes, ses découvertes. Il a toujours voulu être intelligent pour ne plus être seul. Mais la connaissance est-elle vraiment source de bonheur ?

J'ai pleuré. Ce livre est une merveille!! Rédigé sous la forme d'un journal intime le récit nous prend aux tripes. L'innocence de Charlie Gordon laisse la place à une connaissance froide et pourtant le vieux Charlie est toujours là. Ce livre est un hymne à la tolérance et au respect. Les personnages secondaires évoluent avec lui. Leurs comportements ne sont plus même! J'ai particulièrement apprécié l'évolution des relations avec ses collègues de la boulangerie (et non usine), la complexité de sa relation avec Alice, son institutrice de la classe d'adultes attardés (et non une psychologue), avec Fay l'artiste peintre. A la fin de cette lecture on se dit que l'intelligence n'est pas forcement une accumulation de connaissances mais une ouverture aux autres, une Humanité.