samedi 10 août 2013

La petite fille qui aimait la lumière de Cyril Massarotto

Auteur: Massarotto Cyril, France
Editeur: Pocket
Genre: Contemporain

Mon avis

J'ai découvert cet auteur avec Dieu est un pote à moi, un livre plein d'humour. Ici on ne peut pas vraiment dire que le propos soit drôle.
Une ville après une guerre, plutôt un champ de ruines. De la fenêtre de sa maison un vieil homme aperçoit un corps dans la décharge proche. Il va alors recueillir cette petite fille qui ne sait dire qu'un seul mot "Lumière".
Roman étrange entre monologues et dialogues, plein de sensibilité. Un livre sur l'humanité dans ce qu'elle peut avoir de meilleure malgré l'adversité et les malheurs.
On en apprend assez peu sur le conflit qui précède l'histoire. Le peu que l'on découvre c'est par le biais des souvenirs du vieil homme. On appréhende les difficultés à survivre que ce soit pour lui ou pour cette petite fille. Mais en présence l'un de l'autre ils apprennent surtout à faire plus que survivre, plus qu'à attendre le jour suivant sans se projeter plus loin. Ils apprennent ou réapprennent à être des êtres humains.
C'est du Massarotto, une écriture fluide, naturelle, comme une respiration. Ce livre se lit d'une traite même si son propos est loin d'être léger.

La fabrique de best-sellers

Auteur: Anonyme
Editeur: Porc-épic
Genre: Contemporain

Mon avis
 Un petit livre impertinent; J'ai souri tout du long mais pas d'éclats de rire. O ne peut résister à l'envie de trouver avec facilité il faut le dire tous les personnages célèbres qu'évoquent l'auteur. Et mon coeur a bondi d'indignation à la vue des auteurs que j'apprécie.
Par contre je ne suis pas forcément en accord avec le propos du livre qui considère avec un peu trop de dédain ce que l'auteur considère comme de la soupe. Pour ma part l'école a réussi à me dégouter des classiques et pourtant je suis une lectrice boulimique mais il y a un âge pour tout. Et il faut le dire les grands auteurs français ne sont pas des grands comiques ni des grands romantiques.
De plus je pense qu'il est important de lire avant tout pour le plaisir et non par contrainte.

Le royaume des dieux de NK Jemisin

Auteur: NK Jemisin, Américaine
Editeur: Orbit
Genre: Fantasy
Tome 1: Les cent mille royaumes
Tome 2: Les royaumes déchus

Mon avis:

Troisième et dernier tome de la trilogie de l'héritage ce roman est plus particulièrement centré sur le personnage de Sieh, le Dieu de l'enfance. Dans Existence cohabitent les Dieux (Nahadoth, Yeine et Itempas), les génitures (enfants des trois cités avant) et les mortels et ... Surprise, surprise. On retrouve dans ce tome les personnages évoqués dans les deux premiers, c'est une continuité et pourtant une histoire totalement originale.
Sieh est l'aîné des génitures mais il souffre de solitude. Dans son mal-être il va faire la connaissance de deux petits mortels Shahar et Dekarta des Arameris.
 Pour replacer un peu tous les éléments des précédents tomes, attention spoiler. Il y a eut une guerre des Dieux, Itempas (lumière) a tué Enefa (crépuscule) et emprisonné Nahadoth (ténèbres). Il a fait de ce dernier l'esclave d'une famille mortel les Arameris. Nahadoth n'était pas seul dans sa captivité, Sieh son fils a partagé son destin. Yeine , une arameri (métissée Darrène) a au cours du premier tome revendiqué les reste d'Enefa et est devenue une déesse auprès de Nahadoth. Les génitures ont alors été libérées et autorisées à vivre auprès des mortels. Nahadoth et Yeine ont condamné Itempas à vivre emprisonné dans un corps de mortel. Celui-ci va rencontrer une mortelle bien différente , Oree Shot. Elle est avenugle mais surtout en partie Démone. Les démons sont les enfants des dieux et des mortels. Leur sang est un poison pour les dieux, en fait le seul moyen de les tuer. Itempas va s'adoucir au contact de Oree mais il sera obliger de l'abandonner enceinte pour la préserver de la vengeance de Nahadoth.
Donc Sieh fait copain copain avec deux petits Arameris. Il va connaître quelques déboires et être confrontés à un complot de grande ampleur. Il est ici assez difficile de s'épancher plus longuement sur les intrigues sans trop en révéler. On assiste surtout à la mutation forcée de la société des cent milles royaumes. Les Arameris rendus touts puissants par l'esclavage des Dieux sont forts démunis quand ils ne doivent compter que sur leurs forces propres. Il y a également un complot beaucoup plus ancien qui va avoir d'énormes conséquences et finir de briser l'équilibre précaire des pouvoirs.
Tout le livre (ou presque) est écrit du point de vue de Sieh. On le découvre aux prises avec les changements qui lui sont imposés et malgré les difficultés il conserve son insolence juvénile. Beaucoup d'humour dans ce livre même si il y a aussi une certaine violence comme toujours dans cette trilogie.

jeudi 18 juillet 2013

Ramsès, tome 2: Le temple des millions d'années de Christian Jacq

Auteur: Jacq Christian
Editeur: Pocket
Genre: Historique

Mon avis:
Je continue mon voyage dans la vie de Ramsès, pharaon d'Egypte. Le tome 1 se situait avant l'accession au pouvoir ici il s'agit des premières années de règne.
On découvre un Ramsès passionné et passionnant, grand bâtisseur, bon juge des hommes (enfin la plupart du temps!). Ce que je lui reproche le plus c'est de ne pas se rendre compte du danger qui rôde et se rapproche. Il est vrai que de mon point de vue de lectrice c'est bien plus facile de le voir venir!
L'univers Egyptien m'a toujours intrigué et les romans de Christian Jacq sont suffisamment bien écrits pour qu'on ne sache pas où s'arrête la fiction et où commence la réalité historique.
J'avais trouvé que le tome 1 faisait monter la pression celui-ci n'arrange rien. Et comme je ne suis pas non plus totalement inculte en histoire on connaît certains des drames qui vont se produire, bien que je me demande quels éclairages va leur fournir l'auteur.
Un avis court mais , et c'est souvent le cas pour les séries, les tomes se suivent et appartiennent tous au même édifices, il est parfois difficile de se faire un avis individuel sur chacun. J'appréhende un peu de me plonger dans les suivants car mon coeur de mijaurée supporte mal la tension.

La complainte d'Irwam d'Anna Combelles

Auteur: Anna Combelles
Editeur: Atine Nenaud
Genre: Fantasy

Mon avis:
J'ai lu ce roman il y a quelques temps et je peux donc dire qu'il fait parti de ces livres qui même refermé depuis un moment laisse une trace.
On suit les aventures de Nathan, un jeune homme épris de lecture. Jusque là pas de soucis, sauf qu'il s'avère que l'imaginaire des hommes donne naissance aux fruits de leur imagination. Et tout le monde sait que l'on se passionne plus facilement pour les créatures terrifiante que pour de charmantes bestioles.
Donc Nathan aime lire et part effectué un chantier de vacances avec sa bonne copine coline, qui elle n'est pas du tout mais pas du tout attirée par l'écrit.
Très vite, Nathan va entrer en contact avec Irwam, une gardienne du Voile, cette frontière érigée pour protéger les simples mortels des monstres et autres créatures fantastiques tirées de leurs rêveries ou cauchemars.
Ce premier tome, car je pense qu'il y aura sans doute une suite vu la fin ouverte, présente le monde du voile, ses créatures, ses règles , ses intrigues. On ne trouve pas toutes les réponses à nos questions, après réflexions je ne suis même pas sure d'en avoir trouvé une seule. Par contre cette idée de faire exister le fruit de l'imagination des auteurs ou des lecteurs est génial, mais pour ma part je ne suis pas certaine d'être capable des mêmes sacrifices que Nathan.
En plus de cette histoire "réelle" , on découvre avec Nathan le roman qu'il lit et source de ses ennuis. Pas de spoil ici, mais les personnages du roman dans le roman sont attachants, on sent tout de suite où mène l'intrigue et cela engendre pas mal d'interrogations: Qui a écrit ce livre et pourquoi et quel rapport avec les évènements qui amènent Irwam et Nathan à se rencontrer.

"La complainte d'Irwam " est un premier roman d'une auteur qui fréquente assidûment les forums de lecteurs, du coup on retrouve quelques clins d'oeil à cette communauté. C'est bien écrit, facile à lire et donne envie de connaître la suite et le fin mot de l'histoire! 

lundi 3 juin 2013

Le livre de l'amour de Kathleen McGowan

Auteur: Kathleen McGowan
Editeur: XO
Genre: Aventure
Prix: 19.90€
Nombre de pages: 474

4ème de couverture:
Un mystère millénaire, une histoire d'amour héroïque, un message divin caché en pleine lumière... Une quête périlleuse sur les traces de l'Evangile perdu de Jésus-Christ.

Alors que la talentueuse journaliste Maureen Pascal assure la promotion de son best-seller sur Marie Madeleine dans un hôtel chic de Manhattan, elle reçoit un mystérieux paquet. A l'intérieur, une lettre ... écrite de la main d'une jeune comtesse ayant vécu au XIe siècle, la sulfureuse guerrière Matilda de Toscane, qui réclame que lui soit restitué le "livre le plus précieux de l'humanité".
Quel est ce livre? Comment la lettre de Matilda lui est-elle parvenue? Et surtout qui suit désormais Maureen où qu'elle aille, assombrissant son enquête d'une lourde menace?
Aidée par sa meilleure amie, l'excentrique Tammy, et secondée par son amant, le très aristocratique Bérenger de Sinclair, Maureen découvre la nature explosive de sa mission: trouver et délivrer le message écrit de la main de Jésus lui-même, caché depuis deux millénaires.

Mon avis:
Ce livre est la suite du livre de l'Elue. Si dans le premier tome le but était de chercher l'ouvrage ici l'intrigue est différente. Le livre désiré lui tombe dans les mains très rapidement et la plus grosse partie du livre est consacrée à sa retranscription. Du coup le présent s'efface devant le passé.
Matilda est donc à mon sens le personnage principal du roman, éclipsant Maureen et son rôle d'Elue. Il est étonnant de voir ce petite bout de femme se rebeller contre les lois de son époque, prendre son destin en main, et quel destin! Car Matilda est née femme et qu'à l'époque les femmes n'ont que peu de pouvoir. Elle va avoir une grande importance sur le plan politique mais aussi sur le plan religieux, tant chez les hérétiques (cathares) que chez les orthodoxes.  Avec elle on croise toute une époque moyenâgeuse. 
Maureen va prendre toute la mesure de ce qu'est le véritable message du Christ , ainsi que de son rôle dans cette histoire. Ses aventures sont bien moindres que celles de Matilda et beaucoup plus fades. Les autres personnages n'ont pas de véritables présences ou rôles.
Constat un peu étrange pour une lecture que j'ai adoré mais ce qui m'a vraiment attiré ce fut l'évocation du destin de Matilda et cette mystérieuse prophétie autour du Prince Poète.
Parce que ce tome est aussi l'occasion pour l'auteur de lancer un hameçon pour la suite. Pour ma part j'ai été bien ferré et me suis demandée d'où sortait cette prophétie.
On retrouve la magie du premier tome, dans cette vision apaisée de la religion telle qu'elle devrait être. On se prends à rêver que quelque part il y ait encore des cathares et que le message délivré par ce livre soit authentique et réunisse bientôt tous les croyants. C'est un peu angélique mais il faut avouer qu'une société basée sur l'amour et la tolérance a de quoi enthousiasmer.

L'école de la nuit de Deborah Harkness

Auteur: Deborah Harkness
Editeur: Orbit, Calmann-lévy
Genre: Fantastique
Prix: 19.90€
Nombre de pages: 546

4ème de couverture:
Diana Bishop, jeune historienne héritière d'une puissante lignée de sorcières, et le vampire Matthew Clairmont ont brisé le pacte qui leur interdisait de s'aimer. Quand Diana a découvert l'Ashmole 782, un manuscrit alchimique, à la bibliothèque d'Oxford, elle a déclenché un conflit millénaire. La paix fragile entre les vampires, les sorcières, les démons et les humains est désormais menacée.
Déterminés à percer le mystère du manuscrit perdu, et tentant d'échapper à leurs ennemis, Diana et Matthew ont fui à Londres... en 1590. Un monde d'espions et de subterfuges, qui les plonge dans les arcanes du passé de Matthew et les confronte aux pouvoirs de Diana.
Et à l'inquiétante École de la nuit.

Mon avis:
Ce roman est la suite du "livre perdu des sortilèges", on retrouve Diana et Matthew juste après leur voyage dans le temps pour échapper aux dangers qui les menacent , retrouver l'Ashmole 782 et découvrir et maîtriser les pouvoirs de Diana. Un vaste programme en somme.
Il s'avère que l'Angleterre Élisabéthaine n'est peut-être pas le choix le plus opportun. Il y a les traques contre les sorcières, le passé de Matthew (qu'il a peut-être un peu oublié), les puissants et leurs complots, les problèmes de couples, les intrigues amoureuses, les intriques tout court. 
Matthew en revenant à cette époque est confronté à son rôle dans l'histoire. Il n'était pas un citoyen lambda et changé par sa relation avec Diana et son futur il doit reprendre une place un peu étroite. Ce bond dans le passé est aussi une manière de découvrir plus en profondeur ce personnage complexe. On le voit évoluer parmi sa famille, ses amis, on découvre ses faiblesses, ses forces, ses craintes. Sa relation avec Diana devient plus profonde et plus sincère, plus productive aussi .
Diana, en tant qu'historienne, est aux anges mais très vite elle se retrouve au coeur d'intrigues qui la dépasse. De plus il s'avère qu'elle est loin d'être une simple sorcière. Son pouvoir est bien plus complexe que cela et même à cette époque où la magie est puissante et répandue elle demeure une rareté. Elle découvre également l'amitié entre sorcières, entre femmes, l'Alchimie. Par sa seule présence elle bouleverse l'histoire.
On en apprends un peu plus sur le fameux livre mais seulement vers la fin et il y a alors plus d'interrogations qu'au départ.
Beaucoup de personnages encore, des bonds entre passé et présent. Une tension qui monte page après page et .... Une fin très ouverte qui attends un tome suivant qui n'est pas encore sorti. Du coup une véritable frustration à la fin de cette lecture.

Absences d'Alice LaPlante

Auteur : Alice LaPlante
Editeur: Robert Laffont
Genre: Thriller
Prix: 21€
Nombre de pages: 407

Merci à Livraddict et aux éditions Robert Laffont pour cette découverte.

4ème de couverture:
Atteinte de la maladie d'Alzheimer, elle est suspectée de meurtre.
Ne peut-elle ou ne veut-elle pas se souvenir de ce qui s'est passé?

Amanda O'Toole, soixante-quinze ans, a été retrouvée morte à son domicile, les quatre doigts de la main droite minutieusement amputés. Bien que Jennifer White, sa voisine, soit sa meilleure amie, c'est sur elle que se portent tous les soupçons: elle s'est disputée avec Amanda peu avant sa mort et son passé de chirurgien orthopédiste la désigne comme l'auteur de ce meurtre.
Mais Jennifer est atteinte de la maladie d'Alzheimer et ne sait pas elle-même si elle est coupable. Du brouillard de sa conscience tour à tour lucide et confuse émerge le récit du drame et les figures de tous ceux qui y sont mêlés: sa fille, Fiona, et son fils , Mark, ambigu comme son père, Amanda, bien sûr, ou encore Magdalena, la garde-malade dévouée mais qui a enfoui certains secrets, elle aussi.
Est-ce Jennifer qui a tué Amanda et lui a ainsi mutilé la main? Pour quelle raison? Finira-t-elle par retrouver dans sa mémoire malade des révélations sur ce crime? Avec une personnalité aussi imprévisible et tourmentée, la vérité ne peut être simple.

Mon avis:
Ceux qui aiment les récits structurés, chronologiques, clairs, passez votre chemin! Ce roman ressemble plus à un puzzle, où chaque pièce prise individuellement ne ressemble pas à grand chose , un détail, mais qui en s'assemblant lentement forme un dessin. Il faut lire ce livre avec attention et patience, tout ne se mets en place qu'à la fin, une fois la dernière pièce posée.
Le récit est subjectif. On voit tout à travers les yeux, les pensées de Jennifer. Et on assiste donc à l'évolution de sa maladie. On en suit chaque étape jusqu'à la fin, au moment où quelque part elle ne s'appartient plus totalement ! 
Pas véritablement d'enquête dans ce récit. Même si les policiers sont présents, surtout une, on ne peut pas dire qu'il s'agisse de trouver un criminel. Les soupçons pèsent sur Jennifer mais on ne peut être vraiment sur. D'autant plus qu'il faut à chaque fois lui annoncer la mort d'Amanda et reposer encore et encore les mêmes interrogations.
Si Jennifer perds la mémoire elle se souvient néanmoins avec précision de certains évènements de sa vie. Ils paraissent anodins, enfin presque, mais répondent à la question de qui? et pourquoi?
On découvre aussi Jennifer, LES Jennifer, celle qu'elle est lors du récit, luttant pour conserver sa raison , son identité , et celle du passé, amoureuse d'un homme étrange, passionnée par son métier, mère distante, amie soumise. On découvre aussi la victime Amanda, et je dois avouer que je me suis posée beaucoup de question sur cette femme haïssable, ses motivations sont obscures et les moyens qu'elle utilise sont répréhensibles. En fait je suis surprise qu'elle est vécue aussi longtemps!

J'ai surtout apprécié dans ce récit le long tête à tête avec Jennifer, l'enquête policière (même si on ne peut pas vraiment parler d'enquête) était accessoire. 


lundi 27 mai 2013

Caroline chérie, tome 1 de Jacques Laurent

Auteur: Jacques Laurent, pseudonyme: Cecil Saint-Laurent
Editeur: L'Archipel
Prix: 17.50€
Nombre de pages: 584
Nombre de tomes: 3

Merci à Babelio et aux éditions de l'Archipel pour cette lecture.

4ème de couverture:
Au cours d'une partie de campagne au bois de Vincennes, le chevalier Gaston de Salanches fait connaissance , en ce 14 juillet 1789, de la ravissante Caroline de Bièvre, qu'il a croisée dans un bal. Quoique engagé, il entreprend l'éducation amoureuse de la mutine Tourangelle. Mais déjà, de Paris, leur parvient la rumeur de la Bastille...
Née sous le signe des voyages et des rencontres, poursuivie par la persécution des sectaires et par la convoitise des séducteurs, voici Caroline emportée dans la tourmente révolutionnaire. Afin de conserver intacts son honneur et sa vie, son fougueux tempérament la poussera à sacrifier sa vertu...

Mon avis:
Caroline chérie s'adresse aux inconditionnels des héroïnes comme Scarlette, Angélique ou même Sissi. Si celles-ci vous insupportent il y a peu de chance que Caroline trouve grâce à vos yeux.
Dans ce récit la Révolution française, grand évènement historique, sert de toile de fond. Mais elle n'est qu'un prétexte aux aventures de Caroline. Celle-ci ne semble prendre conscience des évènements que lorsqu'ils entravent ses projets. Elle perçoit alors ce grand moment de l'Histoire comme un complot visant à la priver de son droit au bonheur.
Car l'élément central de ce roman n'est pas la révolution mais bien le personnage de Caroline. On ne peut la qualifier de stupide mais elle est une enfant. Elle est égoïste, égocentrique, manipulatrice, inconsciente, capricieuse et pourtant attachante. Et oui Caroline partage avec beaucoup un appétit de la vie chevillé au corps et une volonté d'accéder au bonheur bien légitime. 
Elle rencontre dans ses aventure deux types d'hommes. Les chevaliers servants perchés sur leur blanc destrier partant en croisade pour sauver la douce jouvencelle. Et espérant aussi un baiser ou plus de sa part. On croise encore ce genre d'individu et ce côté sauveur me fait bien rire car il fait le jeu et de Caroline et de nombre de femmes qui n'ont besoin d'être sauvées que parce que ça les arrange. Mais il y a aussi les autres, les prédateurs qui voit dans toute femme soumise aux aléas de l'Histoire une proie, une victime, un butin. Quelque part leur but est assez identique mais les motivations et les moyens d'y parvenir diffèrent.
Caroline va aussi croiser des femmes, gentilles, honnêtes, ou retors, jalouses.
J'ai parfois été offusquée par son comportement vis à vis de ces femmes, en fait plus que par ses petites manipulations vis à vis des hommes. En tout cas bien souvent j'ai été déconcertée par soit son innocence qui la sauve ou son insouciance qui condamne les autres mais je ne me suis pas ennuyée.

Pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris je suis assez fana des romances historiques, parce que ce roman est une histoire d'amour en costume d'époque. L'auteur a un style léger et a réussi à m'emporter. Et du coup j'ai été frustrée par la fin de ce tome. Une fin ouverte qui donne envie de se plonger dans le suivant mais qui laisse, si on a pas le suivant , avec de nombreuses interrogations.

jeudi 9 mai 2013

25 amigurumi & cie de Christelle Trafarski

Eh oui! J'ai été embarquée dans la folie Amigurumi. Mais c'est quoi les amigurumi? Ceuw sont d'adorables petites créations au crochet. Oui, oui le truc qu'utilisait vos grands-mères!!!!
Allez sur Internet voir ces petites merveilles et il vous sera quasi impossible de résister.

Les avantages des amigurumi:
C'est un loisir peu onéreux: un crochet, une pelote de laine, une aiguille à canevas, un écheveau de fil coton, un peu de ouatine et roulez jeunesse.
Il est difficile de se planter. Même avec des erreurs dans le patron les réalisations restent toutes mimis!
Une technique simple. Le plus dure est de comprendre comment fonctionne le cercle magique. Mais une fois la technique comprise, assimilée les amigurumi sont archi simples pour la plupart, des mailles , des augmentations, des diminutions et c'est tout!!!!

J'ai donc commencé par les amineko (chat au crochet), depuis j'ai fait des progrès!
Premiers Amineko
Et les derniers













Après les Amineko j'ai fait l'acquisition d'un autre livre:
Prix: 16.50€
Trouvé dans un magasin de loisirs créatifs je n'ai testé à ce jour que deux modèles.

Les plus:
Les photos sont alléchantes, on a qu'une envie: tous les faire!
Le niveau de difficulté est indiqué. Comme ça on ne se lance pas direct dans du difficile

Les moins:
C'est du patron traditionnel, pages marrons, en lettres
 et en schéma bizarre

Pour les deux modèles testés:
Les animaux boules ( photo de couv')
et version maison ça donne:
N°1
N°2

N°3 et déjà gros progrès

et 4

et de 5 et de 6

et de 7 et 8

et 9 et sans doute le dernier!!!!!





























Et oui j'ai réalisé ce modèle 9 fois. Il est simplissime et avec une seule pelote on peut facile en réaliser deux, voir trois! Petit bémol le patron comporte des erreurs d'écriture, ce qui est difficilement pardonnable pour un modèle simple!

Deuxième modèle réalisé:
J'ai rajouté des bras au modèle d'origine et utilisé un laine toute douce
Je suis en train de réaliser un chien, je prévois d'en faire beaucoup d'autres.

Et oui c'est ça la folie Amigurumi

vendredi 19 avril 2013

La part de l'autre d'Eric-Emmanuel Schmitt

Auteur: Eric-Emmanuel Schmitt
Editions: Le livre de poche
Genre: Contemporain
Lecture commune du 17 avril 2013

Mon avis:
Avant même de commencer la lecture ce livre interroge. Un livre sur Hitler! Est-ce opportun? Comment le lire?
Je me suis lancé avec mes doutes, mes interrogations et je suis ressortie de cette lecture différente.

Eric-Emmanuel Schmitt prends comme point de départ la réponse de l'école des Beaux-arts de Vienne au candidat Adolf Hitler. L'histoire va alors se séparer , d'un côté Adolf qui a été reçu, de l'autre Hitler. On va suivre leur parcours en parallèle passant de l'un à l'autre.
Je vais donc commencer par Adolf H. Tout au début je n'ai pu m'empêcher de penser qu'il allait tomber le masque, qu'au détour d'une page, d'une ligne, le garçon touchant sensible aller devenir le monstre. Ce n'est pas seulement sa réussite au concours d'entrée qui change sa trajectoire mais plutôt ses choix quotidiens, anecdotiques. Ainsi , fasse à sa gêne vis à vis des femmes, puis son éveil à la sexualité, sa tolérance vis à vis de la différence des autres, l'amour, la perte, la trahison. Chaque étape le rends plus humain, plus sympathique.
Hitler ensuite. J'ai été surprise qu'il n'avait pas été antisémite dès sa naissance! Et encore plus de découvrir d'abord un jeune homme pathétique qui a attisé ma compassion, ma pitié. J'ai eu honte de ressentir cela car j'avais en t^te le monstre qu'il était. Et il est difficile d'accepter qu'hélas ce n'était pas un monstre mais un homme, un homme mauvais mais un homme tout de même. Et de là de comprendre que si un monstre reste rare un homme même mauvais l'est moins. Il était je pense plus rassurant pour moi de penser qu'Hitler était monstrueusement unique. Après la première guerre mondiale il prend une autre voie et , c'est dramatique à dire mais j'ai été soulagé. Ah , enfin le salaud, ouf je respire : plus de pitié , plus de compassion!
Il existe d'autres personnages dans ce livre, les plus marquants sont sans nul doute dans les parties consacrées à Adolf H. On y croise des âmes lumineuses qui nous explique le bien, le mal. Je pense surtout à Soeur Lucie et à son explication sur les salauds égoïstes et ceux altruistes.
Le livre fini sur l'explication d'E-E Schmitt, elle est à lire .

C'est un livre à lire absolument ne serait-ce que pour se souvenir que le Mal est d'abord ordinaire et que c'est par nos choix que nous construisons un avenir. Hitler n'aurait pas pu faire ce qu'il a fait si la société dans laquelle il évoluait ne baignait pas dans un climat de haine vis à vis de "l'autre". Il n'aurait pas pu agir si le monde ne s'était pas contenter de vérités péremptoires sans nuances, sans possibilités d'erreurs. Et plus important encore ce livre nous rappelle d'être vigilant toujours parce que c'était un homme et que ce qui s'est produit est susceptible de se reproduire car après tout nous ne sommes tous que des hommes. (Je sais je devrais mettre une majuscule mais en ce moment je ne suis pas sure que l'humanité la mérite sa majuscule!).

4ème de couverture:
8 octobre 1908 : Adolf Hitler recalé. Que se serait-il passé si l'École des beaux-arts de Vienne en avait décidé autrement ? Que serait-il arrivé si, cette minute là, le jury avait accepté et non refusé Adolf Hitler, flatté puis épanoui ses ambitions d'artiste ? Cette minute-là aurait changé le cours d'une vie, celle du jeune, timide et passionné Adolf Hitler, mais elle aurait aussi changé le cours du monde..."

jeudi 11 avril 2013

404 not found d'Hervé Decca

Auteur: Decca Hervé
Editeur: Actes sud
Genre: Policier
Challenge: A vos nombres

Mon avis:
Ce livre se lit d'une traite. Il est vraiment passionnant même si parfois difficile à suivre. Tout se passe dans une cité d'une banlieue parisienne. On y suit des policiers à la recherche d'une jeune fille disparue mais aussi des habitants. Des vies s'y croisent et s'influencent pas toujours en bien. C'est un récit particulièrement dur, noir, sombre où l'espoir est là mais mince, individuel.

Deux lieux emblématiques:
L'immeuble Presov, symbole de la déshumanité des cités. De cette architecture qui pèse sur les habitants, comme une malédiction. Et en même temps l'attachement de ses habitants au lieu, leur fort sentiment d'appartenance. Leur animosité irraisonnée vis à vis de ceux qui ne viennent pas de leur quartier. Une rivalité entre des personnes au destin et trajectoires identiques.
Le lycée Ravel. Il est censé être un refuge, un lieu de savoir, d'espoir, une marche vers une vie meilleure. Mais on découvre bien vite, que même entre les murs de cette institutions le danger est omniprésent.

L'auteur nous fait partager une ambiance, la tension qui monte de façon inexorable dans la cité, par une suite d'évènements fortuits. Les conflits entre les représentants de l'autorité (policiers ou professeurs) et les jeunes, mais aussi les arrangements entre eux. J'ai été étonné par ce professeur qui ne laisse pas les élèves s'asseoir avant qu'ils aient tous déballer leurs affaires ,c'est tellement désuet et incroyable dans ce lycée où le respect semble être une espèce éteinte. Où alors ce petit caïd qui impose sa loi à sa soeur mais s'écrase devant le flic ripoux. C'est une vue d'ensemble de ce monde.

Il y a aussi le parcours d'individu. Les policiers qui s'occupent du cas de Déborah. On les découvre, leur histoire, leur passé. On suit également Lila, avide de savoir et de liberté qui va se retrouver en conflit avec ce qu'attendent ses frères. Ce petit garçon pleins de rêves qui va être au mauvais endroit au mauvais moment.

Il est difficile de dire en quoi ce livre est bon. Il m'a entraîné avec lui. J'ai eut envie d'en savoir plus sur les protagonistes.

50 nuances de Grey de E.L James

Auteur: EL James
Editeur: JC Lattes
Lecture commune du 1er avril

Mon avis:

J'ai donc cédé à l'attrait du mommy porn. Mais qu'est-ce donc que le "mommy porn"? Ni plus ni moins que de la littérature porno pour maman (ou pour la fameuse ménagère de moins de cinquante ans).
Mes attentes : Déjà, j'avais été prévenu de la nature du roman , je ne fus donc pas surprise plus que cela lors de sa lecture. Après dans un ouvrage porno je m'attends à avoir du sexe, du sexe, du sexe et s'il reste un peu de place.. du sexe. Pour le coup il est loin d'être omniprésent, ce qui n'est pas plus mal je l'avoue.
Après j'ai à la fois du mal à comprendre l'engouement pour ce roman, et pourtant je sais que je vais lire la suite, là est le paradoxe de l'histoire.

Je vais donc commencer par les points négatifs.

Le style.
 Mon Dieu, pour son anniversaire il est indispensable d'offrir un dictionnaire des synonymes à l'auteur. C'est bien simple "baiser" est quasiment le seul terme utilisé pour décrire l'acte sexuel. Il en existe pourtant d'autre (elle a essayer pilonner mais trois fois dans la même phrases c'est un peu trop!). Si vous ne me croyez pas un petit échantillon à brûle-pourpoint: Fourrer, troncher, tremper le biscuit, entreprendre, limer, usiner,... Et j'en passe! Autre répétition "Maniaque du contrôle", "beau", etc. Ca alourdit le récit.
Les descriptions des scènes de sexe sont hilarantes. Bah oui! Elles m'ont fait rire. Si la pression monte l'auteur fait retomber le soufflé par un mot "Hop là!" (Avouez que c'est pas sexy), une phrase ou une circonstance qui est loin d'être idéale pour le sexe.
Les dialogues sont improbables. Ils m'ont fait penser aux séries télévisées françaises de ma jeunesse. Surjouées et artificielles!
Ensuite j'ai oublié de le dire mais il s'agit d'un mommy porn BDSM, bondage et sado-maso. Je sais pas vous mais j'ai des idées bien arrêtées sur ce que recoupent ces termes. Et du coup le récit est bien gentillet, voir gnangnan (et oui c'est possible pour un porno!).

Les personnages.
Anastasia Steele, l'héroïne. Comment ne pas être cruelle!!! Elle est un peu niaise (ce n'est pas le premier terme qui m'est venu mais sans doute c'est le moins méchant!). Cette jeune femme de 21 ans est vierge, ne s'est jamais masturbée et a un orgasme quand on lui effleure les tétons. D'une vierge ne veut pas dire gourde, d'ailleurs les gourdes ont tendance à ne plus être vierge très rapidement. Ensuite à 21 ans elle a déjà du prendre des douches, donc effleurer ses seins (j'espère sinon bonjour l'état du mamelon!).
Autre défaut, elle jouit sur ordre. Sur le nombre de galipettes avec Christian il n'y a qu'une seule fois où elle ne jouit pas quand il lui dit. Mais c'est formidable une femme pareille, s'il suffisait qu'on nous dise de prendre notre pied pour avoir un orgasme il n'y aurait plus une seule femme frigide sur la planète.
Ensuite elle est folle. Cette brave Anastasia a une conscience (pas très sympathique même un brin garce), une déesse intérieure (qui n'est pas la même que sa conscience). Ces deux entités semblent avoir une existence propre, totalement indépendante de l'héroïne. C'est quand même inquiétant!
Christian Grey. Il est drôlement choupinet pour un vil dominateur!!!! C'est un personnage difficile à cerner, sauf que l'auteur, pas cool, donne vite toutes les ficelles. Son obsession pour la bouffe? Vous avez la réponse! Son besoin de contrôle? Réponse! Son aversion pour les contacts physiques? Réponse! Quelqu'un a oublié de dire à EL James que le mystère c'est sexy. Autre soucis, il est pas sexy. J'ai testé la posture favorite de Christian sur un collègue masculin, tête penchée sur l'épaule, yeux mi-clos, langue entre les dents... Que dire! Faîtes l'essai chez vous, séance de rires garantie!

L'histoire.
 C'est long, un quart du livre pour qu'ils passent à l'acte. Sérieusement! Et puis la gentille jeune fille avec le riche millionnaire torturé c'est un peu too much. Ce livre est une fan fiction de Twillight, je ne peux pas juger je n'ai pas lu Twilight. Une collègue qui a lu les deux n'a pas vu le rapport.

Et pourtant je vais lire les deux autres! Bah oui, je vais vous faire une confession: je suis une midinette, ou plutôt une ménagère de moins de cinquante ans. Celles qui regardent les téléfilms à l'eau de rose l'après-midi, avec des mouchoirs et une boîte de chocolat. De celles qui gloussent quand les héros s'embrassent! J'ai honte!
En même temps le but de EL James n'est sans doute pas de décrocher le Goncourt (en tout cas je l'espère) mais bien d'embarquer le lecteur dans son histoire, alors oui c'est un peu lourd comme style, oui les scènes de sexe sont risibles, oui Anastasia est une gourde, mais c'est MA gourde et que je m'y suis attachée...

Autre petit plus, l'échange de mails, c'est à mon avis le véritable point fort de l'auteur!

mardi 2 avril 2013

Infection de Scott Sigler

Auteur: Scott Sigler
Editions: Infection
Genre: Horreur
Challenge: Frogzine

Mon avis:
Horreur! Malheur! Les extraterrestres arrivent!
Il s'agit ici d'une invasion lente, vicieuse, discrète (enfin presque).
Des graines qui se fixent sur vous et qui vous parlent.
Les envahisseurs ne sont pas gentils, ils ne viennent pas pour profiter des paysages et de la compagnie toujours agréables des humains.
On suit Perry , ancienne star du foot américain à de petites tumeurs. Il va lutter pied à pied. On va le voir sombrer dans la folie, prendre des décisions extrêmes. Et en même temps il résiste.
On suit son parcours mais aussi tout le cheminement des autorités dans la découverte du complot.
Petit bémol, c'est un tome 1, il y a donc une suite, on s'en doute avec la fin .
Ça se laisse lire même si ce livre ne m'a pas fait frémir.

4ème de couverture:
Seul mot d'ordre : éviter la panique.
D'étranges organismes se développent sur des hôtes humains, les poussant à la folie et au meurtre. CIA et scientifiques enquêtent dans le plus grand secret. Mais l'infection se répand.
Et un matin, Perry Dawsey, un ancien joueur de foot américain, se réveille avec des marques bizarres sur tout le corps qui se mettent à pousser. Son comportement devient instable et il entend des voix : il est infecté. Pire, la maladie exige des choses de lui.
Mais Perry va se battre. Il est prêt à toutes les extrémités pour se débarrasser des parasites. Ce sera « eux » ou lui !

Rituel de chair de Graham Masterton

Auteur: Masterton Graham
Editions: Milady
Genre: Horreur
Challenge: Chez Frogzine

Mon avis:
C'est quoi un bon livre d'horreur? Une fois la dernière page refermée, la nuit tombée, si vous vous maudissez de ne pas avoir fermé les volets, si vous hésitez à ouvrir les fenêtres pour les rabattre, si vous dormez avec la veilleuse de vos enfants et bondissez aux moindres bruits... C'est un bon livre d'horreur.
Ici il s'agit d'une histoire de cannibalisme. Alors on s'attend à des hordes affamées traquant le touriste égaré, à des naufragés reluquant leurs petits compagnons comme le dernier hamburger, à des zombies. Il n'en est rien, c'est encore pire. Ici il s'agit de bouffeurs de chair humaine institutionnalisés, reconnus, civilisés, gastronomiques. Pas de contraintes, le gibier est volontaire, consentant, heureux de faire don de son cuissot. 
C'est une secte religieuse. Leur pensée est savoureuse! Cette façon qu'ils ont de prouver que manger de l'humain, c'est normal et pieux.
Et c'est ce que j'ai apprécié dans ce roman, pas de petits hommes verts, de forces surnaturels, de magie, juste l'absurdité de l'esprit humain....
Le héros , Charlie, est critique gastronomique. Il arrive dans une petite bourgade et entends parler comme par hasard d'un club gastronomique très privé. Oh! Quel hasard!!!! Charlie a un fils, il est divorcé et son fils est un peu paumé. Son fils cède aux sirène de cette religion et Charlie va chercher à le faire sortir du garde-manger. Allez savoir pourquoi!
Mon seul regret dans ce roman c'est la touche de surnaturel (je sais j'ai dit qu'il n'y en avait pas: j'ai menti!). Elle arrive comme un cheveu sur la soupe, une solution de facilité. J'ai vraiment été déçue par ce choix de l'auteur.
Et c'est le seul bémol. Ce livre est bien plus efficace qu'un pamphlet sur la viande pour devenir végétarien. Si après cela vous réclamez un steak saignant c'est que vous êtes prêt pour devenir un Séraphin.

4ème de couverture:
Charlie McLean est un critique gastronome passe sa vie sur la route. Il décide un jour d'emmener son fils dans un de ses périples pour renouer des liens avec lui. Un restaurant français qui ne figure dans aucun guide culinaire attire alors sa curiosité. Mais cet endroit est en fait l'antre d'une secte anthropophage qui enlève son fils. Pour le sauver, Charlie devra intégrer l'organisation et se soumettre aux rituels insoutenables qu'exige l'intronisation. Une véritable descente aux enfers Un roman qui vous fera regretter de l'avoir lu et, pourtant, impossible à oublier.

Le coeur de la jeune chinoise d'Eric Marty

Auteur: Eric Marty
Editeur: Seuil
Genre : Thriller

Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour cette lecture.

4ème de couverture:
Assassinats, enlèvements, un groupe de l’extrême gauche radicale sème désordre et violence dans Paris, se joue de la police et des médias. Au cœur des événements, une jeune prostituée chinoise, Lu, et un activiste en fuite du nom de Politzer vont croiser leurs destins de désir et de mort.

Un thriller politique intense et une satire cruelle de la France contemporaine. En même temps que l'histoire d'une passion.


Mon avis:

Eric Marty propose un livre assez déroutant. D'abord dans l'écriture. En effet on passe d'un personnage à un autre, du rêve à la réalité, de l'évocation du passé au présent sans balise. Pas de Guillemets, d'italiques, de sauts de lignes, de changements de chapitres. Ce n'est pas plus gênant que cela lorsqu'on lit l'esprit alerte, frais, vif, mais après une longue journée dans la chaleur de sa couette et le brouillard de la fatigue... 
Du coup j'ai relégué ce livre aux débuts de matinée, après le café quand je suis au mieux de mes capacités. 

J'ai été aussi déstabilisée par tous les discours philosophico-psycho-politique. Là c'est carrément un problème d'intérêt pour la chose (philosophique, politique ou psychologique). Je n'avais pas la bave aux lèvres mais il m'a fallu relire des passages (en vain d'ailleurs).
On pourrait considérer ces deux choses comme de la maladresse de la part de l'auteur mais je pense qu'il a adopté ce style délibérement pour rajouter à la confusion, à l'absurde. 

Tout le monde semble courir dans ce roman. Ils ne savent pas trop après quoi, après qui, ils fuient, poursuivent, traquent mais sans véritables visions. Quand au groupuscule de gauche, ses dirigeants assomment avec leurs discours creux auxquels je ne suis pas sure qu'ils croient eux-même.

On oublie presque la trame de l'histoire: Politzer se réveille près de sa maîtresse , morte égorgée. Il va fuir la police, qui le pourchasse parce qu'il est un terroriste ET un meurtrier. 

Son groupe monte des opérations de plus en plus sanglantes et de plus en plus ridicules (l'idéologie autour de l'action 24 est incroyable tellement l'argumentaire est stupide!).
A tout ceci se mêle une jeune chinoise, prostituée, objet de désir pour un flic légèrement pourri. C'est une jeune fille un peu naïve qui va accueillir Politzer et l'aider sur la base d'un horoscope. Un présentateur de télévision dénuée de moral et père d'une jeune fille anorexique et angoissée. Un psychiatre imbu de lui-même et consultant pour la police. Un dirigeant terroriste, bon père de famille mais à l'idéologie extrême.
Tout ce petit monde est lié du manière ou d'une autre.

Le plus étrange pour ce livre classé thriller c'est que l'on ne cherche pas l'identité du coupable, ou le mobile ou la prochaine victime. Comme les personnages on courre jusqu'à la dernière page pour savoir si tout ceci a une raison, une justification. 
Et à la dernière page on a la réponse que l'on connaît depuis le début, que l'on connaît avant même d'ouvrir le livre.

jeudi 21 mars 2013

L'inquisiteur de Mark Allen Smith

Auteur: Mark Allen Smith
Editeur: Robert Laffont
Genre: Thriller
Prix: 21€

4ème de couverture:
Parfois la vérité est la pire des tortures… Geiger a un don : il décèle le mensonge au moment où il l’entend, et dans son métier –« la recherche d’informations » comme l’appellent ceux qui la pratiquent –, ce don est précieux. Ses clients, riches et impitoyables, sont les multinationales, les agents du gouvernement ou la mafia. Les méthodes de cet expert dans l’art d’interroger vont de l’agression brutale à la manipulation psychologique complexe, et il arrive toujours à ses fins. Il fait rarement couler le sang mais sait amener ses victimes au point où la souffrance s’efface devant la peur. Être un professionnel de la torture ne l’empêche pas cependant d’avoir un strict code de conduite et il refuse de faire son travail sur des enfants, des vieillards ou des infirmes qui seraient incapables de supporter la question. La vie de l’Inquisiteur bascule le jour où un client veut faire passer aux aveux Ezra, un jeune garçon de douze ans. Sans réfléchir aux conséquences, Geiger l’arrache aux griffes de son ravisseur et met alors le doigt dans un engrenage qui va faire voler sa vie en morceaux. En compagnie de son partenaire Harry, de sa sœur psychotique Lily et d’Ezra, Geiger entame une course poursuite au cours de laquelle de brûlants secrets politiques et personnels éclatent au grand jour.


Mon avis:
Mark Allen Smith propose un thriller haletant avec un héros hors normes.

Le livre est divisée en trois parties. La première est très différente tant dans son rythme que dans son intrigue. Elle est plus lente et plus froide que les deux autres, et présente Geiger, le héros de l'intrigue.
Geiger est un homme sans passé, sans nom, sans émotions. Il est spécialisé dans la "recherche d'informations", ce que l'on peut traduire par bourreau. L'histoire se passe de nos jours et la torture n'est pas légale mais utilisée de manière officieuse aussi bien par les malfrats que par les autorités légitimes.
On devine chez Geiger un passé trouble, terrifiant, affreux au point de devoir être totalement nié par celui qui la vécu. Geiger n'a aucune relation avec le monde hormis avec Harry et Corley.
Harry est son partenaire criminel. Ancien journaliste il recherche des informations sur les victimes et clients de Geiger. Il gère le site et est ce qui se rapproche le plus d'un ami. Il est un personnage attachant malgré ses dérives morales (bah oui! Il connaît la nature du boulot de Geiger!). Ancien alcoolique il entretient une relation de culpabilité et de profond attachement avec sa soeur , Lily.
Corley est un psychiatre , divorcé et désabusé, il trouve dans le cas de Geiger un regain d'intérêt pour sa profession. Il veut à tout prix connaître le secret du passé de ce patient différent en prise avec ses cauchemars.
Geiger est dans cette première partie un professionnel sans états d'âmes ou presque. Il est méticuleux jusqu'à l'obsession. Il apparaît hors de l'humanité au point d'être incapable de donner un nom à son chat.
Tout déraille avec Ezra (je ne spolie pas puisque c'est dans la 4ème de couv'). Un gamin atypique de 12 ans qui a le malheur d'avoir un père que de sombres individus recherchent. Geiger est chargé de le faire parler.
A partir de la deuxième partie on découvre un autre Geiger. Il est toujours décalé , "à coté" mais il s'anime, il s'humanise (presque). On le découvre, on découvre son passé. Il devient un héros dans le sens noble du terme.
Les individus malfamés qui poursuivent le gamin sont à la fois terrifiants par leur manque de scrupules et pathétiques (ils accumulent les gaffes!).

Il y a dans ce roman de nombreuses intrigues qui tournent toutes autour de la recherche de la vérité, Geiger et son passé, Corley et le passé de Geiger, Harry et sa relation avec sa soeur, Ceux qui poursuivent Ezra et son père. Le père d'Ezra. Ils courent tous après les informations, de manière différente et pour des raisons différentes mais c'est le même désir de découvrir qui les animent.

J'ai aimé le style de l'auteur. D'abord lent et froid en accord avec la personnalité de Geiger puis un style plus rapide, beaucoup plus rapide. Ses personnages sont attachants malgré ou à cause de leurs défauts. Geiger pourtant est un tortionnaire mais dès le départ on sent la blessure, l'humanité bafouée enfouie derrière sa carapace.

jeudi 14 mars 2013

Feed de Mira Grant

Auteur: Mira Grant, américaine , Mira Grant est un pseudonyme de Seanan McGuire
Bibliographie :
  1. Feed, Bragelonne, 2012
  2. Deadline, Bragelonne, 2013
  3. (en) Blackout, 2012
Editeur: Bragelonne
Genre: Horreur
Lecture commune du 10 mars 2013 organisée par Flo-tous-les-livres sur Livraddict

Mon avis:
Je vous entends déjà dire "Encore un livre sur les zombies!". Personnellement je ne m'en lasse pas, car à la différence des films ils ne m'empêchent pas de dormir. Et j'aime les zombies!!!!

Alors certes ce livre parle de zombies mais pas uniquement.
L'infection a eut lieu il y a 20 ans. Les raisons en sont connues et expliquées en long en large et en travers. Après 20 de cohabitations avec les "infectés" des mesures ont été prises , des tas de mesures. Là encore on les découvre au fil du récit.
Mais les zombies sont un élément du décor , pas forcément la trame principale de l'intrigue. Celle-ci aurait très bien pu se passer de leurs interventions, mais cela aurait été moins spectaculaire.

L'intrigue , parlons-en. On suit Georgia Mason, blogueuse journalistique. Car en 2034 les blogs sont devenus une institution, une référence. Ils ont supplantés la presse papier et ceux sont complexifiés. Bah oui j'ai un peu de mal avec toutes les sous catégories de blogueurs (Irwin, rédac, bardes ça va encore mais les sous-sous genres je décroche!).
Elle a 20 ans et pour elle les morts-vivants sont une réalité de toujours, il n'y a pas de avant! Elle a une obsession pour la vérité et la malchance d'avoir des parents adoptifs execrables.
Car ce livre est aussi une dénonciation du journalisme, (recherche de scoops, corruption, etc...), des blogs (recherche de l'audience, du scoop, ...)
Georgia fait équipe avec son frère Shaun (un irwin). Celui-ci prends beaucoup de risques, et fais preuve d'une certaine nonchalance vis à vis du danger. Il forme avec Georgia un duo étrange et attachant.
Buffy est le troisième membre de cette équipe et une barde. Elle paraît fofolle et enjouée. Elle a beaucoup d'imagination et un réel talent pour la technologie.

Ces trois-là vont être choisis pour suivre le parcours d'un candidat à la présidentielle américaine. Bah oui, il y a des zombies partout mais le show politique doit continuer (et quoiqu'on en dise c'est réaliste !)
Ils vont donc suivre la campagne deu sénateur Ryman, candidat boon enfant, sympathique et en danger. Car plane sur eux l'épée de Damoclès du complot.

Donc dans ce roman de presque 500 pages vous avez du zombies (des rixes, des moments de tensions, des explications!), une critique assez acerbe de la société (post apocalyptique mais aussi actuelle, si!si!) et une intrigue policière (mais qui est le grand mé"chant?).

L'auteur alterne le récit brut et les articles de blog des protagonistes. Son écriture est efficace, pas de temps mort. on voit les dernières pages arrivées avec angoisse. On referme le livre, désappointée et pourtant content qu'il y ait une suite.
Et oui! Suite il y a ! Le tome 2 est sortie cette année, (à rajouter sur ma liste urgent à acheter!) et le tome 3 est également sorti mais qu'en anglais (il faudra donc patienter ou apprendre l'anglais!).

4ème de couverture:
La bonne nouvelle : nous avons survécu.
La mauvaise : eux aussi.

2034. Il y a vingt ans, l'humanité a vaincu le cancer. Le rhume n’est plus qu’un mauvais souvenir. Mais elle a créé une chose terrible que personne n’a été capable d’arrêter. Une infection virale. Qui s’est propagée à une vitesse redoutable, le virus prenant le contrôle des cerveaux, avec une seule obsession : se nourrir.
Issus de cette génération sacrifiée, Georgia et Shaun Mason sont les maîtres de la blogosphère, devenue le seul média indépendant proclamant la vérité sur ce qui se passe derrière les barricades. Shaun, la tête brûlée, et Georgia, l’âme du duo, enquêtent sur l’affaire la plus importante de leur carrière : la sinistre conspiration qui se cache derrière les infectés. Et ils sont bien décidés à faire éclater la vérité, même s’ils doivent y laisser la vie.

mercredi 13 mars 2013

Loisirs créatifs: Je fais du crochet

Dernière de mes lubies: le crochet.
Ca m'a pris comme ça pendant les vacances d'hiver! Une envie, une impulsion et là en grande surface je trouve un livre sur le crochet. C'est un signe! C'est le destin! Je ne peux lutter!

Le livre le voici:
Je me lance dans la confection de deux Aminekos! Bah oui j'ai deux enfants et afin d'éviter tout conflit il me faut tout faire en double!

Enfin , je me lance! Tout est relatif! Il me faut d'abord me fournir en outils et matières premières! Et là je regrette de ne pas vivre dans une énorme ville ou de ne pas suffisamment connaître la mienne.
J'écume les supermarchés à la recherche de laine, indispensable pour réaliser la petite peluche... Et je rentre bredouille!
Heureusement "Google" est mon ami enfin surtout l'annuaire qui me fourni l'adresse d'un marchand de laine. Je m'y rends pleine d'entrain et demande le précieux matériau... Sauf qu'il y a plusieurs sortes de laine et que la vendeuse ne peut pas choisir pour moi! J'arrêtes mon choix sur des pelotes "Phil'coton" couleurs tabac, rose et blanc. Deux pour les couleurs, une de blanc.
Le magasin ne vends pas les crochets, ni la garniture, ni les aiguilles à broder, ni les petites bobines de fil en coton. Par contre la vendeuse m'indique un magasin susceptible de vendre tout cela, en fait même deux.
Je me dirige d'un pas alerte (pour ne pas dire pressée le parking étant payant) vers une boutique originale et charmante, où je trouve l'aiguille à broder, les crochets (il y a plusieurs tailles et donc à nouveau dilemne!) et les fils cotons, par contre pour la garniture choux blanc (il me faudra faire une expédition en magasin de loisirs créatifs plus tard...)

Je suis fin prête pour commencer l'aventure "Amineko".

Le livre est séparé en deux. La première est consacrée à la bestiole. Son créateur la mets en scène, la montre sous toutes les coutures, de toutes les couleurs. Ca donne envie 'en faire tout plein.
Deuxième partie: le patron. Ici pas de graphiques compliqués mais des tableaux tout simples (une fois que l'on a assimilé les points et le jargon!).
Deux patrons: un pour le taille normal et un pour le géant. Aveec un principe assez simple plus le crochet et le fil sont fins plus la peluche est petite (mais c'est plus difficile aussi!).

Pour moi crochet n°3 pour du fil 3.5.

Deux pages expliquent les différents points. Elles sont très bien faites si vous les suivez à la lettre.... Pour ma part étant une artiste (pas douée), je n'en ai fais qu'à ma tête il m'a donc fallu une après-midi entière pour assimiler le truc.  Et me haïr en me rendant compte que le livre répondait à mes questions.

Petits florilèges de mes âneries:
  • Le petit conseil super utile: passer un fil de couleur dans la dernière maille. J'ai mis à peu près deux ou trois heures à l'appliquer. Bah oui moi je suis une bête je peux me souvenir quelle est la première et la dernière maille sur un truc rond avec des mailles identiques.... Il m'a fallu plusieirs jours pour comprendre quelle était la dernière maille (bah non! C'est pas le truc sur le crochet, c'est celle avant!).
  • Le cercle magique: Il y a un schéma qui montre dans quel sens le prendre: Deux - trois heures pour le regarder  (Je comprends pas normalement je dois avoir deux fils et là j'en ait trois! Ouin! Ouin! Ouin!) Une fois le dessin analysé (ce qui demande à peu près 30 secondes (AHHHHHH! Il faut le tourner dans l'autre sens!)
  • Compter les mailles: Pas difficiles quand il n'y a que de la maille sérrée, mais quand il y a des augmentations et des diminutions c'est une autre histoire. Un truc tout simple, là c'est de moi, je recopie le patron point par point/
Dans le livre c'est 1 aug 1 ms répéter 7 fois
Dans mon cahier 1 aug 1 ms (maille sérrée) 1 2 3 4 5 6 7
Et je raye à chaque fois que je réalise la combinaison.
Actuellement je n'ai plus besoin de le faire (bah oui j'ai déjà entamé un autre projet) mais je recopie toujours le patron dans un cahier, cela me permets de le mémoriser.
  • Rembourrage: Dans le livre remplissez aux tiers ou deux tiers les pattes! Bah moi je suis une fille super généreuse alors c'est complètement qu'elles sont rembourrées les pattes. C'est des Aminekos sous stéroïdes!
(Pour le rembourrage j'ai commandé sur le net, parce que le magasin avait un délai de livraison de 15 jours et je n'ai pas trouvé de granulés de lestage pour le séant et les pattes, j'ai donc mis du riz: Si on crève de faim on aura toujours ça en réserve!).



Et après tous ses efforts :




vendredi 8 mars 2013

les hauts de Hurle-vent d'Emily Brontë

Auteur: Emily Brontë, Anglaise 30 juillet 1818 - 19 décembre 1848
Editeur: J'ai lu
Genre: Classique
Lecture commune du 7 mars 2013 organisée par Fille-de-Lecture sur Livraddict, avis des autres participants
Challenge: New Pal

Mon avis:
Les Hauts de Hurle-vent est considéré comme un classique de la littérature anglaise et à juste titre. Si je suis fâchée avec les classiques français (la faute à l'école), je dois dire que ma découverte des auteurs (surtout femmes d'ailleurs) anglais me séduit un peu plus à chaque jour.
Donc oui, j'ai aimé ce livre. Ce qui est étrange c'est que j'ai aimé l'histoire, l'écriture, le style et haï le personnage principal Heatcliff la plus grande partie du roman.
Petit aperçu de l'histoire: Mr Lockwood est locataire de la Grange, il va rendre visite à son propriétaire , le mystérieux Mr Heatcliff, et attérit dans une troublante compagnie. Trois êtres sont réunis sous le même toit et semblent se haïr . Il y a là Hareton Earnshaw, Catherine Heatchliff  et Heathcliff. Joseph le domestique fait partie du décor. A son retour à la Grange , il découvre que sa femme de charge, Mme Dean, connaît son propriétaire et son histoire. Et là commence le récit véritable....
Tout au long de ma lecture cette scène est restée présente à mon esprit. Le futur funeste du récit de Hélène Dean.
Le petit Heatchliff recueilli par le vieux Monsieur Earnschaw et par la suite humilié, méprisé par Hindley l'héritier. Heathcliff , compagnon de jeux de la jeune Catherine. Cet Heatchliff là est sympathique, touchant. Mais lorsqu'il revient accomplir sa vengeance on découvre un être cruel, sans pitiè, sans morale, sans scrupules. Et là j'ai commencé à le haïr! 
Catherine Earnshaw est une enfant attachante mais "pervertie" par son contact avec les Linton. Elle revient plus orgueilleuse et plus moqueuse vis à vis de son compagnon. On retrouve ce trait de caractère chez l'autre Catherine. Une sorte d'insouciance qui les pousse à agir et parler sans réfléchir au mal qu'elles peuvent faire.
C'est une histoire d'amour contrarié, mais surtout une histoire de vengeance, des vengeances en cascade. Hindley se venge d'Heatchliff, Heatchliff d'Hindley et Linton, ...
Le soucis est que leur vengeance a des conséquences sur des personnes innocentes.
Emily Brontë nous décrit un univers empreint d'une folie sombre où aucun espoir ne semble pouvoir éclore et pourtant...

4ème de couverture:
Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste.


Le train de 16H50 d'Agatha Christie

Auteur: Agatha Christie, anglaise 15 septembre 1890 - 12 janvier 1976
Editeur: Le livre de poche
Genre: Policier
Challenges: Chez Frogzine (nombres), challenge à vos nombre, new Pal

Mon avis:
Un policier rondement mené où l'on retrouve l'emblématique miss Marple et tout la subtilité de l'esprit d'Agatha Christie.
Tout commence dans un train, comme le laisse suggéré le titre, une femme revient d'une journée de courses et assiste impuissante à l'assassinat d'une femme dans le train voisin.
Tout le monde la prends pour une folle et seule son amie, miss Marple, va la prendre au sérieux et mener l'enquête. Pour les investigations de terrain elle va dépêcher une jeune femme intelligente . Celle-ci s'introduira en tant qu'employée de maison auprès d'une famille étrange.
De la découverte du cadavre à celui du coupable on va de rebondissements en rebondissements. Au lieu de voir la liste des suspects diminuer les coupables potentiels s'accumulent. On trouve à chacun des mobiles, des défauts, des faiblesses. 
Les personnages sont peints avec justesse et cette famille pleine de secrets et de rancunes étouffées suscite intérêt et suspicion.
J'ai découvert avec plaisir miss Marple vielle dame charmante et maligne. Ici elle ne joue pas forcément un rôle de premier ordre mais c'est elle qui lance le mouvement en envoyant Miss Eyelesborow (orthographe approximative du nom) et en résolvant l'affaire.
Je n'ai pu m'empêcher de me demander quand elle avait réussi à faire toute la lumière sur l'affaire. En plus de se mêler de l'énigme policière elle se penche aussi sur la vie amoureuse de sa jeune protégée.

Bref, un récit bien sympathique qui donne envie de déguster de nombreuses tasses de thé avec la charmante Miss Marple.

4ème de couverture:
Roulant dans la même direction et presque à vitesse égale, les deux trains semblaient disputer un match.
Mrs McGillicuddy, pour se distraire, regardait les occupants du compartiment qui s'offrait à sa vue. Ce qu'elle vit lui arracha un cri. Debout, le dos tourné, un homme serrait la gorge d'une femme: il l'étranglait. Le hasard voulut que le "16h50" ralentît et que le train "parallèle" le dépassât, disparaissant ainsi dans la nuit

vendredi 1 mars 2013

Les rois-dragons, tome 1 , le palais Adamantin de Stephen Déas

Auteur: Déas Stephen, anglais
Editeur: J'ai lu
Prix: 7.10€
Genre: Fantasy
Chalenges: Un mot des titres (roi), Littérature de l'imaginaire, ABC 2013, ABC 2013 de l'imaginaire, New Pal 2013

Mon avis:
Stephen Deas nous décrit un univers sombre où les dragons , simples montures (enfin simple... Tout est relatif), sont plus qu'ils ne le laissent penser au premier abord. Un monde où les complots politiques sont nombreux et complexes. Un monde où il n'y a de place ni pour l'amour ni pour l'amitié.
Comme tout premier tome l'auteur présente son univers, son intrigue , ses personnages. Il tisse peu à peu les liens qui se créent ou se rompent entre les protagonistes. 
Neige, le dragon femelle à la blancheur parfaite, présent de mariage volé (on ne sait pas par qui), qui se retrouve seule , loin des alchimistes et de leur magie. Elle retrouve peu à peu sa conscience. Et avec elle s'éveille un désir de vengeance. Elle se lie avec des humains pour sa survie, mais avec l'éveil vient un sentiment de supériorité et de mépris vis à vis de la race humaine.
Le prince Jezahl... Le comploteur par excellence, tous les moyens sont bons, le mariage, le poison, la trahison, les coucheries. Il mange à tous les râteliers. Même s'il est le méchant de l'histoire j'ai admiré sa finesse d'esprit. Il a toujours un coup d'avance , même s'il ne voit pas venir le gros nuage noir (ou blanc!).
Zafir, vipère aussi belle que venimeuse. Femme amoureuse et jalouse mais non dénuée d'ambition.
Shezira et ses filles... La reine Shezira est normalement la future grande Oratrice (chef des rois-dragons mais pour une durée limitée). Elle est honnête et entière et donc assez incapable de voir les complots. 
La société des rois-dragons est complexe et très hiérarchisée. Ainsi les rois-dragons sont maître en leur domaine mais tous les 6 ans est choisi un Grand Orateur parmi eux qui arbitre les conflits. C'est à l'occasion de cette passation de pouvoir que les ennuis commencent. 
Les dragons ou plutôt leur éducation ou élevage nécessite de nombreuses "castes", ainsi en est-il des écailleux, nommés ainsi car défigurés par le contact avec les jeunes dragons. Les alchimistes ont également un rôle important car ils fournissent les potions nécessaire aux dragons.
Il y a également cette guilde de marchands lointains , les Taykediennes, qui veulent à tout prix acquérir un oeuf de dragon et qui dispose d'une magie étrange.
Beaucoup de mystères, beaucoup de questions, mais c'est un premier tome et l'un de ses buts et de donner envie de lire les suivants. 
Mission remplie

4ème de couverture:
 Jadis, la race des hommes faillit bien disparaître sous les crocs des dragons, mais ils découvrirent un procédé alchimique par lequel ils soumirent leurs prédateurs. Les terribles créatures servent aujourd'hui de montures aux chevaliers et de monnaie d'échange entre les grandes maisons aristocratiques. Les Royaumes ont prospéré, attirant bien des convoitises, comme celle de cet homme qui rêve de les diriger tous. Un homme prêt à empoisonner des rois et des reines. Un homme prêt à assassiner sa maîtresse et à coucher avec la fille de cette dernière. Mais des flammes vont lui barrer la route du pouvoir. Un dragon s'est échappé, et il a retrouvé ses pleines capacités intellectuelles, toute sa fureur... À lui tout seul, il pourrait bien mettre la race des hommes à genoux.
Et il n'est pas seul.


La nuit des enfants rois de Bernard Lenteric

Auteur: Bernard Lenteric, français 1944-2009
Bibliographie:
  • La Gagne.
  • La Nuit des enfants rois.
  • Voyante
  • La Guerre des cerveaux.
  • Les Enfants de Salonique.
  • La Femme secrète.
  • Diane.
  • Substance B..
  • Ennemi.
  • Les Maîtres du pain, tome 1.
  • Les Maîtres du pain, tome 2. L'Héritage.
  • La Fortune des Laufer,
  • L'Empereur des rats.
  • Le Prince Héritier (suite de L'Empereur des rats).
  • L’Ange Gabriel.
  • Le Secret.
  • Vol avec effraction douce.
  • Hiram le bâtisseur de Dieu.
  • La Guerre des cathédrales,
  • Les Chemins de la gloire
  • Toutes les femmes me quittent 
Editeur: Le livre de poche
Genre: Thriller
Challenges: New Pal, Un mot des titres (roi), ABC 2013

Mon avis:
Un petit thriller bien ficelé qui met en scène des enfants, ou plutôt des adolescents à l'intelligence acérée mais à l'humanité en berne (on ne peut pas tout avoir!).
Jimbo Farrar est lui-même un génie, un être étrange avec beaucoup d'humour , de talents et de sensibilité. Il est l'autre, toujours, celui qui réunit, celui qui comprend, celui qui s'oppose. Il forme un duo étrange avec son compagnon Fozzy, un ordinateur aux voix multiples.
Mais quelle est l'histoire de ce petit thriller me direz vous?  Imaginez pas un mais sept super génies. Pas juste des enfants précoces , des enfants superbement intelligents. Imaginez-les grandissant au milieu d'êtres humains normaux. Imaginez des gamins de cinq ans qui comprennent tout mieux que vous, mais qui comprennent tout avec la froideur des machines. Ils se sentent seuls et c'est là où ils sont humains, la solitude tue.
De suite dans ce groupe de sept découvert par Fozzy et Jimbo on sait qu'il y en a deux dangereux, celui qui n'attaquera que pour se défendre et celui qui attaquera quoiqu'il arrive. 
Il faudra attendre la fin pour découvrir leur identité.
L'histoire aurait pu prendre une tournure différente s'il n'y avait pas eu un incident regrettable (ils sont intelligents mais un peu naïfs des fois!) qui les a uni dans la haine. Une haine de l'autre sanguinaire, destructrice.
Face à cette meute assoiffée de sang vous avez Jimbo, grand gaillard , qui se sent différent et coupable et qui ne sait comment et jusqu'où peuvent aller les super-génies.

Ça se lit d'une traite! Une course entre d'un côté des gosses perdus et parce qu'intelligents dangereux et un homme seul.

4ème de couverture:
Sélectionné parmi les meilleurs romans par toute la presse, La Nuit des enfants rois se déroule à toute allure, comme un merveilleux film, d'où l'on sort ébloui. Cela se passe, une nuit, dans Central Park, à New York : sept adolescents sont sauvagement agressés, battus, certains violés. Mais ces sept-là ne sont pas comme les autres : ce sont des enfants-génies. De l'horreur, ils vont tirer contre le monde une haine froide, mathématique, éternelle. Avec leur intelligence, ils volent, ils accumulent les crimes parfaits. Car ces sept-là ne sont pas sept : ils sont un. Ils sont un seul esprit, une seule volonté. Celui qui l'a compris, Jimbo Farrar, lutte contre eux de toutes ses forces. A moins qu'il ne soit de leur côté... Alors, s'ils étaient huit, le monde serait à eux et ce serait la nuit, la longue nuit, La Nuit des enfants rois.