Auteur: Delphine de Vigan, française, née le 1er mars 1966
Bibliographie: 2001: Jours sans faim
2005: Les jolis garçons
2005: Un soir de décembre
2007: No et Moi
2008: Sous le manteau (ouvrage collectif)
2009: Les heures souterraines
2011: Rien ne s'oppose à la nuit
Editeur : J.C Lattes
Nombre de pages: 437
Prix: 19.30€
Genres: Contemporain, biographie
Challenges: Big challenge, baby contemporain
Mon avis:
J'avais beaucoup aimé son premier roman et celui-ci ne m'a pas déçu. Delphine de Vigan nous parle de choses très intimes sans pour autant nous donner l'impression d'être des voyeurs!
L'intrigue: Delphine de Vigan a écrit ce livre à la suite du suicide de sa mère. Pourtant même s'il y a de la tristesse, de la douleur, de l'obscurité il y a aussi des moments de bonheur et de lumière. Je n'ai pu m'empêcher de sourire à l'évocation des souvenirs d'enfance, à l'importance des lieux, à l'imaginaire familiale. Bien que ce livre soit sur sa mère j'ai eu l'impression de découvrir l'auteur, car la façon dont l'on perçoit les autres dévoile plus de nous que d'eux.
Les personnages: Lucile: Elle est la mère de Delphine de Vigan, très belle enfant, très belle femme mais surtout meurtrie, blessée. Je n'ai pas eu l'impression de la découvrir directement mais plutôt par l'empreinte laissée sur les autres.
Delphine, l'auteur, la narratrice mais aussi un personnage à part entière. Le récit glisse de sa mère à elle. Elle raconte sa mère, elle raconte sa vie, elle raconte son travail d'écriture. C'est surprenant au départ ces passages du récit à l'introspection de l'écrivain. Elle nous fait partager ses sentiments lors de la rédaction et ça éclaire le récit d'une autre lumière.
La famille, les autres: Delphine comme Lucile s'inscrivent au milieu d'un ensemble complexe. Elle décrit de façon formidable les relations dans la famille, cette part de légende (nous en avons tous), les lieux emblématiques (là aussi je me suis rappelé des lieux de mon enfance) qui deviennent des époques, des non-dits... Sa famille est aussi marquée par la douleur, les pertes. Ce n'est pas une famille idéale loin de là. Et pourtant tout n'est pas ténèbres!
Le style de l'auteur: Pour l'instant je n'ai pas lu de roman purement imaginaire de Delphine de Vigan (bonne résolution 2013!), mais pour ce qui est des récits de vie, elle me prends à l'âme. Il est difficile de décrire ce que l'on peut ressentir à la lecture de ce roman. Je peux juste dire qu'il est beau!
4ème de couverture:
« La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus
tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous
constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à
l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser
les questions et d’interroger la mémoire. La famille de Lucile, la
nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux
hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes
recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans
mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de
plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du
désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant
d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du
silence. Le livre, peut-être, ne serait rien d’autre que ça, le récit
de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances
narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi
vers elle, hésitant et inabouti. » Dans cette enquête éblouissante au
cœur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux
côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos
failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec
force.
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