dimanche 18 novembre 2012

C2H4O2 de Condie Raïs

E-pub (disponible au format kindle sur Amazon à 2.98€)
Auteur: Raïs Condie
Editeur: Raïs Condie
Genres: Nouvelles, Contemporain
Partenariat Livraddict avec Condie Raïs
Challenge: A vos nombres

4ème de couverture:
Une sociopathe qui tue tous ceux qu’elle touche, un frappadingue qui veut réussir dans le roman sentimental, une stagiaire subissant un harcèlement d’un nouveau genre, une dingue qui pense que John Wayne est toujours vivant, une petite fille inquiétante, un gigolo qui picole comme un trou, une femme humiliée et des philosophes néo-kantiens qui s’étripent… Tels sont les personnages de ces huit nouvelles dans lesquelles on oublie souvent que boire et fumer nuisent dangereusement à la santé. Maneater Pars vite mais ne reviens pas trop tard… Harcèlement Éloge de John Wayne La petite fille qui n’aimait pas Noël Décadences Prospérine la louve Métaphysique des mails

Mon avis:
Merci à Livraddict et à Condie Raïs, beaucoup d'humour dans ces petites nouvelles, un plaisir de lecture par temps de grisaille. Mon seul regret: Ne pas savoir ce que deviennent notre jeune sociopathe et Condie Raïs. Et oui l'auteur se met en scène, elle et d'autres auteurs (leurs noms ont été changés pour des raisons d'anonymat).
Les trois premières nouvelles ont un fil conducteur des plus étranges mais qui m'a fait sourire.
Maneater: J'ai aimé le concept de cette héroïne serial killeuse malgré elle et qui fini par l'assumer. J'ai aimé son caractère, mordant et réaliste. J'ai regretté de ne pas la suivre plus longtemps. Quelle histoire! Quelles possibilités!
Pars vite mais ne reviens pas trop tard...: Au départ je me suis demandée où voulait en venir l'auteur. Et le récit prends un virage avec l'entrée de la voisine. Cette voisine bien mystérieuse, troublante. Où part elle? Pour qui travaille t elle? Ses chats sont ils des sociopathes? Ici on découvre les affres de l'écrivain face à la page blanche. Certes la solution adoptée par Marc, le héros (mais est ce vraiment lui le héros de cette nouvelle?), n'est peut être pas la plus courante!
Harcèlement: Gros éclats de rires!! Là aussi j'aurai aimé connaître le destin d'Isabelle. Parviens t'elle à ses fins avec l'autre! Arff, Arff! J'imagine bien les titres des journaux! Ici beaucoup d'allusions aux auteurs contemporains, pas forcément tendre mais férocement drôle! On retrouve la chère voisine de la deuxième nouvelle. Et ce personnage devient encore plus mystérieux! Je ne peux en dire plus sans gâcher la surprise de la nature du harcèlement! 
Eloge de John Wayne: Pas forcément ma préférée mais pour ma défense je suis une bille en westerns, donc je suis passée à côté des références. Par contre j'ai aimé la chute et le mode de raisonnement. Ah la magie de l'esprit humain!
La petite fille qui n'aimait pas Noël: Ici on suit une petite fille qui voit ses parents sombrer dans la mélancolie et l'alcoolisme. Au bout d'un moment la fin devient prévisible! Moins d'humour que dans les autres nouvelles mais une vision assez juste des relations parents-enfants.
Décadences: Là par contre je me suis laissée avoir par la fin. On suit un gigolo, employé par un mari pour coucher avec sa femme et participer à des parties fines. Vous trouvez ça glauque! Le pire vient avec la fille de ce couple. Elle a quatorze ans et pose problèmes. Et bien nos amis aux moeurs dépravés demandent au gigolo de parler à la jeune fille. C'est une descente dans un univers sordide et illogique. Ces parents demandent à leurs enfants d'avoir des valeurs et des comportements que eux n'ont pas. Et ces braves gens s'étonnent que les gamins les renvoient dans les cordes. 
Prospérine la louve: Prospérine vit dans un village pendant la seconde guerre mondiale, elle est amoureuse, elle a couchée, elle est enceinte. Gros problème le monsieur est un soldat allemand. Tout commence avec l'humiliation publique de Prospérine . L'histoire est contée de son point de vue. Et on découvre que ces parangons de vertu sont loin d'être de blanche colombe. Suite à un enchaînement d'évènements Prospérine revient au village... Ce récit m'a émue, parce que Prospérine est une femme blessée. Certes elle a une réaction un brin excessive, surtout vers la fin, mais elle a un mode de pensées logique...
Métaphysique des mails: ou l'art de faire dégénérer une situation. Qui n'a jamais vécu cela! Un message suivi d'une réponse avec une interprétation pas forcément juste et une escalade jusqu'à l'explosion finale, avec le dernier coup en douce...

J'ai eu une grosse préférence pour les nouvelles où l'humour règne. Condie Raïs à une plume incisive mais elle met en lumière les travers de notre société. Je radote mais je me suis bien marrée!

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