Auteur: Oates Joyce Carol
Editions: Le livre de poche
Challenges: ABC, Un mot des titres
Mon avis:
Tout commence avec Joshua Seigl. Il désire engager un assistant pour le soulager et lui permettre de finir la traduction de l'Eneide de Virgile. Seigl est riche, talentueux et se sent coupable. Il est egalement très hautain et complexé par sa maladie.
Arrive en ville une fille perdue, couverte de tatouage. Elle tombe d'abord entre les mains de Dmitri, un jeune homme aigri et haineux, sans principes et sans âme.
Au gré des circonstances Alma et Joshua vont se rencontrer et Alma va être engagé comme assistante.
Là pendant un dixième , que dis-je, un millionième, de secondes je me suis dis que j'allais assister à une histoire à la "pretty woman". Mais ce n'est pas du tout le style de Oates.
Son récit est violent. On s'attache aux deux personnages principaux. Ils éclipsent tous les autres, qui disparaissent complètement. Aux premiers abords Joshua est particulièrement antipathique. Il est imbu de lui-même, il manque parfois de tact. A l'inverse on aurait pu s'attacher à Alma, fille fragile qui tombe entre de mauvaises mains. Mais je ne sais pas dès le départ aussi il y avait comme un petit dégoût!
Ils vont se côtoyer mais jamais se comprendre. L'auteur alterne les points de vue montrant comment chacun se leurre sur l'autre. En plus de la lutte des classes il y a un antisémitisme prégnant. On arrive même à une scène étrange où Seigl explique à Alma qu'il n'est pas juif et celle-ci qui le haïssait pour cette raison en vient à le détester parce qu'il n'est pas juif.
On connaît intimement les personnages principaux. Au fil des pages ils se découvrent entièrement. La fin du livre m'a donné l'impression d'un énorme gâchis, je me suis dit "et si.., et si .., et si...", et puis je me suis rendue compte que l'histoire ne pouvait se dérouler qu'ainsi et c'est peut être ce qu'il y a de plus effrayant. Pas de jolie fin, pas d'espoir, pas de faux sentiments, juste une violence et une cruauté bêtes.
En résumé:J'avais déjà lu 'petite soeur, mon amour" de cette auteur et là encore il y avait cette violence d'écriture. Elle vous remue jusqu'au fond de l'âme, sans concessions.
4ème de couverture:
Joshua Seigl, la quarantaine, écrivain estimé, riche et séduisant, se
voit contraint, à cause d'une mystérieuse maladie, d'engager une
assistante. Lorsqu'il rencontre par hasard Alma Busch, une jeune femme
pauvre et illettrée, recouverte d'intrigants tatouages, Seigl ne peut
résister à l'envie de jouer les Pygmalion. Convaincu de lui offrir la
chance de sa vie, il lui propose le poste. Malheureusement pour lui,
Alma Busch n'est pas la créature vulnérable qu'il croit... La Fille
tatouée est un huis clos érotique qui réunit deux visages de l'Amérique :
l'élite cultivée, européenne, urbaine, et les exclus du système,
analphabètes, sans ressources ni perspectives.
Ce n'est pas par ce roman que je souhaite entrer dans l'univers de l'auteure. Ce qui est sûr, c'est que ces textes remuent !
RépondreSupprimerMerci !
Ah, on a lu le même livre mais on ne l'a pas vécu de la même manière, je n'ai pas du tout accroché aux personnages malheureusement :( J'aime beaucoup Oates pourtant, mais on ne peut pas plaire à tous les coups !
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup de mal avec cette auteure...
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