Auteur : RJ Ellory, auteur britannique né le 20 juin 1965
Bibliographie:
2009: Seul le silence
2010: Vendetta
2012: Les anonymes
2012: Les anges de New York
Editeur: Le livre de poche
Prix: 7.50€
Nombre de pages: 602
Genres: Contemporain, thriller
Mon avis:
Le roman tourne autour de Jodeph Vaughan, du jeune garçon à l'adulte. C'est un récit de vie mais pas seulement car Joseph a la malchance d'évoluer dans une petite ville , Augusta Falls en Géorgie, où sévit un tueur en série. Un tueur de petites filles qui plus est. Il connaît les victimes, petites camarades de classe. Une fois adulte , il va devenir écrivain et être à nouveau confronté à la mort violente. Après un séjour en prison il partira en quête de son passé afin de solder les comptes.
RJ Ellory mêle deux genres très différents. J'ai autant apprécié lire la vie de Joseph que tout ce qui tourne autour des meurtres. Le héros surmonte les obstacles, quoique pas toujours. Ce n'est pas un superhéros mais il se construit ou déconstruit avec les cartes que lui donne la vie. Il grandit avec en toile de fonds la seconde guerre mondiale. Détail qui à son importance car il influe sur les mentalités de cette petite ville américaine.
On ne peut pas parler d'une enquête sur les meurtres. Ils ponctuent l'ensemble du récit mais la recherche du coupable n'intervient qu'en fin de course. Et son identité est des plus inattendues. Par contre on voit bien les conséquences de ces meurtres sur la vie d'un jeune garçon. Il va vouloir réagir, agir, ne plus être témoin, passif. En tant qu'adulte il va subir de plein fouet cette violence. C'est par l'écriture qu'il va chercher à surmonter sa douleur, l'injustice. Mais il ressortira brisé de l'expérience et cherchera alors à comprendre "pourquoi lui?".
Si Joseph est le héros les personnages secondaires sont également très importants. Ainsi sa mère Mary Vaughan qui a la suite du décès prématuré de son mari doit se reconstruire. Elle évoque bien les difficultés pour une femme de se débrouiller seule à cette époque et dans un tel lieu. Elle évoque aussi les affres de la solitude et les solutions pas toujours adéquates pour y remédier.
A l'inverse l'institutrice de Joseph, Alexandra Webber, est une jeune femme indépendante, volontaire, suivant ses désirs. Elle va jouer un grand rôle dans la vie de Joseph et servir de référence pour juger les femmes.
Le voisin et ami, Gunther Krueger, d'origine allemande, aisé, il va servir de soutien à Joseph et sa mère après le décès du père. Il va subir les conséquences de la seconde guerre mondiale.
Le Shérif Haynes Dearing sera le premier à mener l'enquête sur les meurtres les premiers ayant lieu dans son conté. Il devra ensuite collaborer avec d'autres shérifs le tueur élargissant son champ d'action. Il est obnubilé par cette affaire. En tant que représentant de l'ordre d'une toute petite bourgade il joue un grand rôle dans la vie de ces habitants. Il les connaît et participe à leur vie, les oriente dans leurs décisions.
Ce livre nous fait voyager d'une petite ville à New York. Brooklyn et son foisonnement d'artistes va permettre à Joseph de se découvrir en tant qu'écrivain. Cette ville va aussi marquer une rupture avec sa vie d'avant. Mais c'est aussi là qu'il va irrémédiablement plonger. Son incarcération à la prison d'Auburn est terrifiante. On nous décrit les conditions de détention inhumaines, les abus des surveillants. Il est incroyable qu'il ait pu survivre à cela, mais on comprend pourquoi il en sort complètement traumatisé.
RJ Ellory a un style vraiment agréable à lire. On s'attache au personnage. On tremble pour lui, on espère , on pleure. C'est un thriller mais pas seulement!
4ème de couverture:
Joseph a douze ans lorsqu'il découvre dans son village de Géorgie le
corps d'une fillette assassinée. Une des premières victimes d'une longue
série de crimes. Des années plus tard, alors que l'affaire semble enfin
élucidée, Joseph s'installe à New York. Mais, de nouveau, les meurtres
d'enfants se multiplient... Pour exorciser ses démons, Joseph part à la
recherche de ce tueur qui le hante. Avec ce récit crépusculaire à la
noirceur absolue, R. J. Ellory évoque autant William Styron que Truman
Capote, par la puissance de son écriture et la complexité des émotions
qu'il met en jeu.
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