Auteur: Commère Hervé
Editeur: Bernard Pascuito
Genre : Policier
Mon avis:
Paul Serinen de petit voleur devient un gangster inventif et culotté. L'un de ses coups finit pourtant mal. L'histoire pourrait se terminer là, mais par un malheureux concours de circonstances, un couple sans histoires va racheter la maison du truand et arriver dans l'intrigue comme un chien dans un jeu de quille. On l'a suffisamment dit: "la curiosité est un vilain défaut!", c'est même un défaut mortel.
Même si l'auteur nous promène un peu au Canada et à Rotterdam la majeure partie de l'histoire se déroule en France. Le noeud de l'intrigue se situe même dans un petit patelin normand au coeur d'une vieille demeure du nom de "La Sauvagère". C'est une maison de caractères pleine de charmes et de mystères.
Tout commence avec Paul Serinen qui nous explique son parcours professionnel. Même si le crime est loin d'être une activité honorable on ne peut qu'admirer sa ruse et sa capacité d'organisation. Il choisi ses coups après d'amples réflexions. J'ai trouvé ce personnage sympathique malgré une morale des plus limites. Seule la première partie du livre le concerne et là est toute l'originalité du roman. Il n'est pas le héros de cette histoire même s'il en est le commencement.
La deuxième partie est celle de Mathieu. Jeune marié à Alice et fort attaché aux cendres de son père. Il est acharné et veut absolument découvrir la vérité au mépris de sa sécurité. Son sort est vite connu et ne laisse que peu d'espoir.
Enfin personnage de l'ombre qui relie les deux parties: Verpraat. C'est un riche diamantaire père de deux enfants. Il est froid, calculateur et patient. Sa cruauté ne semble pas connaître de limites. Même s'il n'intervient que peu directement il est quelque part le fil conducteur de l'histoire.
L'intrigue est assez originale et on comprend mieux le titre du roman à la fin de sa lecture. Il y a également beaucoup d'ironie, à la fois dans la fin de Paul Serinen, dans le destin de la maison et dans celui du butin volé à Veerprat.
Au départ j'ai été assez décontenancé par le style de l'auteur. On assiste à deux confessions, celle de Paul et celle de Mathieu. Du coup peu de dialogues et pourtant ça se lit facilement. L'épilogue permet de répondre à quelques questions mais je ne trouve pas qu'il rajoute à l'histoire.
4ème de couverture:
Vous y croyez vraiment, aux histoires de truand distingué?
C'est une jolie maison en pierres, au bout d'un chemin, à Etretat. A l'époque, juste après sa plus belle prise, Paul Serinen y avait rangé son revolver et fait construire une véranda. Là-haut, par une petite fenêtre ronde, on distingue la mer.
Les propriétaires qui l'ont suivi, Alice et Matthieu, étaient eux aussi tombés sous le charme, c'était devenu leur nid d'amour. Mais on n'habite pas l'ancienne tanière d'un gangster sans "attraper" ses malheurs. Et être bientôt rattrapé par son passé. Quand ce passé est meublé de chevaux de course, d'une urne funéraire, de pierres précieuses et d'humiliations vaut mieux ignorer ce qui s'est déroulé autrefois sous ce toit.
C'était il y a presque dix ans, tout ça, et depuis peu la Sauvagère m'appartient. Désormais , le dernier à en connaître toute l'histoire, c'est moi.
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