jeudi 16 février 2012

Le Parfum de Patrick Süskind


355 pages

4ème de couverture:
L'histoire abominable et drolatique de Jean-Baptiste Grenouille a déjà fait rire et frémir, en quelques mois, des centaines de milliers de lecteurs allemands et italiens. La voilà, en somme, réimportée en France, puisque c'est ici qu'elle se passe, à Paris et en Provence, en plein XVIIIème siècle.
Ce vrai roman, ce roman d'aventures, est aussi un merveilleux conte philosophique à la Voltaire. Il y est d'ailleurs beaucoup question d'essences ...
"Car l'odeur était soeur de la respiration. Elle pénétrait dans les hommes en même temps que celle-ci; ils ne pouvaient se défendre d'elle, s'ils voulaient vivre. Et l'odeur pénétrait directement en eux jusqu'à leur coeur, et elle y décidait catégoriquement de l'inclination et du mépris, du dégoût et du désir, de l'amour et de la haine. Qui maîtrisait les odeurs maîtrisait le coeur des hommes."

Mon avis:
J'avais déjà lu ce livre il y a fort longtemps et j'ai eut envie de le redécouvrir au gré du Challenge ABC 2012 organisé par Nanet sur Livraddict. Sa lecture n'était pas pour tout de suite mais les chroniques d'autres participants m'ont mis l'eau à la bouche (ou l'odeur aux narines!!).
Odorat n'est pas forcément un des sens que l'on met le plus en valeur, ou il est celui qui nous manquera le moins (pense-t-on). Pourtant il est essentiel, pas forcément comme reflet de l'âme comme ce roman, mais pour son incroyable pouvoir. Qui n'a jamais repensé à son enfance face à une odeur, ou à son amoureux également. Les odeurs sont des compagnons subtils qui nous environnent et nous influencent.
Ce livre raconte l'histoire d'un monstre. Un monstre au regard de deux défauts. Tout d'abord il ne sent pas et ensuite il sent trop les autres. Son absence d'odeur le rend inhumain, imperméable aux émotions autre que celle du plaisir olfactif.
A l'inverse l'une des nourrices à qui il est confié est privée de l'odorat et du coup de son humanité. Et que dire des jeunes filles qu'il rencontre, à la beauté envoûtante presque irréelle.
Ce roman est également la description d'une société où l'humain est minoritaire. Certes Jean-Baptiste Grenouille est le monstre ultime mais ceux qu'il rencontre (en dehors de ses victimes) sont loin d'être des parangons de vertu. Ils sont malhonnêtes, vicieux et ... punis.
La 4ème de couverture promettait des rires. Je ne dois pas avoir le même humour!!!

En résumé : Un excellent roman qui nous initie à la parfumerie et à l'âme humaine. La fin est déconcertante (je l'avais complètement oubliée!!). A lire et relire

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