Auteur: Zweig Stefan
Editions: Le livre de poche
Challenge: Big challenge n°53
Mon avis:
Un professeur , à l'occasion de son départ, revient sur la rencontre fondatrice de sa personnalité.
C'est une étrange nouvelle... Cette rencontre nous est racontée par le vieux professeur de longues années plus tard. Du coup je n'ai pas pu me défaire de l'impression que les mots utilisés étaient tous importants. Il utilise beaucoup le registre amoureux, pour ne pas dire passionnel. J'ai eut tout du long l'impression d'une lecture à deux niveaux, ce qui est sans doute voulu et donc réussi! J'étais dans la position du funambule, concentrée de peur de basculer!
J'ai aimé cette histoire d'un jeune homme rebelle mais pas trop, qui va d'abord se perdre à Berlin, pour se perdre dans sa passion pour son maître. J'ai beaucoup apprécié cette description de l'attirance intellectuelle. Roland,(le jeune homme ou le vieux professeur), est d'une naïveté touchante et troublante. Dans ce récit on se demande s'il ne voyait pas ce qui se passait ou plutôt s'il ne voulait pas le voir!
Aussi bizarre que cela puisse paraître mon personnage préféré est celui du maître. Il est torturé et passionné, luttant sans cesse contre lui! J'ai aimé ce personnage tout en aspérités, à la fois cruel et touchant! Sa femme est à la fois une victime, une complice ou un bourreau. Elle m'a moins touchée!
Il peut y avoir de nombreuses lectures de ce tout petit ouvrage, celui qui m'a le plus marquée est celui qui montre comment ce que nous sommes est une addition de petits moments mais aussi de rencontres. Et aussi qu'on ne peut pas connaître vraiment quelqu'un d'autre que soit, chacun de nous a une énorme part de mystère.
En résumé: un petit livre qui m'a fait réfléchir sur beaucoup de choses pas forcément explicitées ci-dessus!
4ème de couverture:
Au soir de sa vie, un vieux professeur se souvient de l'aventure qui,
plus que les honneurs et la réussite de sa carrière, a marqué sa vie. A
dix-neuf ans, il a été fascine par la personnalité d'un de ses
professeurs ; l'admiration et la recherche inconsciente d'un Père font
alors naître en lui un sentiment mêlé d'idolâtrie, de soumission et d'un
amour presque morbide. Freud a salué la finesse et la vérité avec
laquelle l'auteur d'Amok et du Joueur d'Echecs restituait le trouble
d'une passion et le malaise qu'elle engendre chez celui qui en est
l'objet. Paru en 1927, ce récit bref et profond connut un succès
fulgurant, en raison de la nouveauté audacieuse du sujet. Il demeure
assurément l'un des chefs-d'œuvres du grand écrivain autrichien.
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