lundi 22 octobre 2012

Magicienne de Didier Quesne

Nombre de pages: 315
Auteur: Quesne Didier
Editeur: Nestiveqnen
Genre: Fantasy
Challenge: Challenge ABC

Mon avis:
Quelle surprise!!
L'auteur nous narre le destin d'une jeune fille étrange, Sylve. Dès sa naissance elle se démarque et suscite chez ses contemporains la méfiance et la jalousie. L'histoire se déroule dans un patelin reculé au Bas Moyen-âge. L'Eglise n'est pas encore implantée partout mais son influence, par le biais des inquisiteurs, est cependant énorme. Sylve a le malheur, ou le bonheur, d'être rousse (ou plus précisément de la couleur des feuillages d'Automne), intelligente, (ce qui a l'époque est un crime pour une femme du commun), avec un grand sens de la répartie, (pas bon lorsque l'on a affaire à des mâles bas du front!). De son village à la cour du Roi , on suit le combat de Sylve pour vivre une vie normale!
J'ai beaucoup aimé le personnage de Sylve. Elle ne se laisse pas facilement démonter, et malgré ses pouvoirs énormes elle reste humaine et généreuse. Elle ne cherche ni la gloire, ni la fortune mais à vivre une existence simple auprès de ceux qu'elle aime. Malheureusement pour elle, elle rencontre bien trop souvent des hommes aux motivations sombres et douteuses.
Afin de ne pas trop dévoiler l'histoire je ne m'étendrai pas sur les autres personnages, mais on croise à la fois ce que l'humanité a de pire et de meilleure. Sylve aura a affronté un adversaire des plus tortueux. En plus d'être misogyne , (ce qui déjà est impardonnable!), il a une perversité sans limite. On aura aussi le droit à un peu de douceur dans ce monde de brute. Une occasion de dire que tous les hommes ne sont pas pourris!
Petite particularité du roman, un peu déstabilisant au départ, le langage... En effet la langue utilisée est un peu désuète, voire complètement passée. Elle est d'époque! Au départ j'ai été un peu déconcertée puis après quelques pages les yeux et les oreilles s'habituent , s'accommodent, apprécient. Mon cerveau n'étant pas toujours très réceptif il y a eut quelques erreurs d'interprétations, (Et oui "prou" ne veut pas dire "peu"!). Mais j'ai aimé m'immerger dans ce monde, même si après plusieurs heures de lecture mon phrasé faisait beaucoup rire mes interlocuteurs!
Même si l'intrigue tourne autour de la destinée de Sylve il est aussi question de l'influence de l'Eglise, de l'acceptation de la différence, de la place des femmes dans la société et la religion. Ici le fait religieux n'apparaît pas comme facteur de progrès mais comme élément tyrannique, rabaissant les femmes à la place la plus vile, dictant les manières et pensées des gens. 

4ème de couverture:
La tradition veut que les enfants roux soient suspectés d'être liés avec le Diable. Alors, quand on s'aperçoit que la petite fille née le jour de la fête des morts est rousse, il y a de quoi déclencher la vindicte populaire. Il est vrai que Sylve n'est pas une petite fille comme les autres. Bien qu'elle ne comprenne pas ce qui la différencie des autres. C'est vrai qu'elle possède de nombreuses facultés qui feraient trembler le moindre habitant de son village. Toutefois, il s'avèrera qu'elle n'est pas un suppôt du Diable, mais une vraie magicienne ...

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