jeudi 5 juillet 2012

Les cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini

Nombre de pages: 384
Auteur: Hosseini Khaled
Editions: Belfond
Challenge: Big Challenge n°60

Mon avis:
Tout commence pour nous par un coup de téléphone en 2001 reçu par Amir, un afghan réfugié aux Etats-Unis. A partir de ce moment il va nous raconté son enfance à Kaboul, son exode plus tard. Le récit va reprendre après ce coup de fil sans qu'il y ai de rupture. J'ai trouvé cela agréable et ne m'en suis rendu compte qu'à la fin du récit. J'ai aimé que ces deux histoires s'entremêlent.
Amir , le narrateur, nous raconte son enfance à Kaboul. Il appartient à une famille favorisée financièrement. Lors de son récit il met la lumière sur des instants qui sont autant d'indices pour la suite. Ce récit est à la fois magnifique et triste. Il montre que l'enfance va au-delà des préjugés. Il est ami avec Hassan, malgré le fait qu'ils appartiennent à des milieux et groupes religieux différents. Pour autant Amir se rends compte de cette différence et a du mal à passer au-dessus , d'autant plus que se mêle un sentiment de jalousie vis à vis d'Hassan, et une impression de désamour de la part de son père.
Amir apparaît comme un gamin normal. Pas très courageux, qui fait des mauvais choix, qui se vengent sur les mauvaises personnes. A l'opposé Hassan est un personnage solaire, il est vraiment décrit comme tel. On le perçoit comme quelqu'un de foncièrement bon, généreux et loyal. Assef est un autre protagoniste qui m'a énormément marqué. Il est le stéréotype de ce que le fanatisme peut donner. Bas du front sans être idiot, il aime la haine et la cruauté. 
J'ai aimé découvrir Kaboul autrement que par l'image des Talibans, il est parfois difficile d'imaginer que ce pays fut autre chose que le champ de ruine que l'on connaît (et encore pour moi que par la télévision). On a un aperçu des coutumes et des gens de l'époque. Le père d'Amir est tout sauf religieux! Et pourtant il y avait comme des germes de ce qui c'est passé ensuite.
On découvre aussi le sentiment des déracinés. Comment à des milliers de kilomètres ils essaient de recréer un bout de chez eux. Pas physiquement mais par les coutumes, la culture. 
La troisième partie du récit consacrée au retour au pays et à la rédemption d'Amir est particulièrement troublante. Elle est la partie la plus triste de ce récit. La confrontation à la réalité et au chemin du pardon sont cruelle. La fin est très réaliste, pas vraiment un happy end!
Pour le style d'écriture, j'ai aimé voir toutes ces expressions arabes se mêler au récit. Je n'en retiendrais sans doute aucune à terme, (en raison d'un gros barrage mental sur les langues étrangères!), mais dans le récit elles m'ont semblé aller de soi. J'ai beaucoup aimé le déplacement chronologique de l'histoire. Ce long récit du passé qui éclaire la décision au moment présent. Décision que l'on ignore pendant longtemps et qui laisse courir notre imagination.
Enfin un petit plus avec l'histoire des cerfs-volants, une sorte de fil conducteur à travers l'histoire, un symbolisme. Et la couverture qui illustre vraiment bien le récit!

En résumé: Une très belle lecture poignante

4ème de couverture:
Dans les années 70 à Kaboul, le petit Amir, fils d'un riche commerçant pachtoun, partage son enfance avec son serviteur Hassan, jeune chiite condamné pour ses origines à exécuter les tâches les plus viles. Liés par une indéfectible passion pour les cerfs-volants, les garçons grandissent heureux dans une cité ouverte et accueillante. Ni la différence de leur condition ni les railleries des camarades n'entament leur amitié. Jusqu'au jour où Amir commet la pire des lâchetés...

Eté 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux Etats-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. "Il existe un moyen de te racheter", lui annonce la voix au bout du fil. Mais ce moyen passe par une plongée au coeur de l'Afghanistan des talibans... et de son propre passé.

1 commentaire:

  1. J'avais également beaucoup aimé ce roman malgré quelques passagers d'une dure et cruelle réalité.
    Beau billet.
    A bientôt

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