dimanche 4 mars 2012

La porte des enfers de Laurent Gaudé


267 pages

4ème de couverture:
Au lendemain d'une fusillade à Naples, Mattéo voit s'effondrer toute raison d'être. Son petit garçon est mort. Sa femme, Guiliana, disparaît. Lui-même s'enfonce dans la solitude et, nuit après nuit, à bord de son taxi vide, parcourt sans raisons les rues de la ville.
Mais, un soir, il laisse monter en voiture une cliente étrange qui, pour paiement de sa course, lui offre à boire dans un minuscule café. Mattéo y fera la connaissance du patron, Garibaldo, de l'impénitent curé don Mazerotti, et surtout du professeur Provolone, personnage haut en couleur, aussi érudit que sulfureux, qui tient d'étranges discours sur la réalité des Enfers. Et qui prétend qu'on peut y descendre ...
Ceux qui meurent emmènent dans l'Au-Delà un peu de notre vie, et nous désespérons de la recouvrer, tant pour eux-mêmes que pour apaiser notre douleur.

Mon avis:
J'ai lu ce livre dans le cadre du Baby Challenge Littérature Contemporaine sur Livraddict.
Roman étrange, très sombre et avec une bonne dose de fantastique.
La vision de la mort de l'auteur est très douloureuse. Il n'y a pas d'espoir, tout le monde finit aux Enfers qu'il soit bon ou mauvais. Sans faire de mysticisme je trouve cela très déprimant, les Enfers décrient par Gaudé n'offrent aucun repos, aucun réconfort. Ces âmes attendant l'oubli m'ont marqué.
L'écriture est habile. L'auteur nous balade d'un présent à un autre. On comprends très vite que le fils est revenu, mais on ignore comment. Il s'agit du récit de deux quêtes. Celle du père consistant à venger son fils, celle du fils à venger son père.
J'ai eut du mal à comprendre le pourquoi de la chose, même si j'imagine la douleur que la perte d'un enfant peut susciter.
Les vivants rencontrés par les protagonistes sont tous au bord du désespoir et pourtant tellement accrochés à la vie.

En résumé : Un livre très sombre qui m'a laissée une impression de malaise.

1 commentaire:

  1. C'est étrange je n'ai pas du tout eu cette impression. Pour moi le surnaturel n'est là que pour donner du sens à la sensation de deuil et d'impuissance du père. Du coup je n'ai pas perçu "ces enfers" comme déprimants mais simplement comme la vision mythologique somme toute assez classique. Dans la descente de Matteo aux enfers je n'y vois que l'assouvissement du fantasme du père de donner sa vie pour celle de son fils. Mais au final c'est lui imposer le deuil, l'abandon et le poids de la vengeance... une reflexion issue de ce moment où la balle touche son fils et pas lui.
    Je l'ai trouvé fort, poignant et finalement pas sombre du tout!
    Bien sûr l'horreur de la perte d'un enfant est là. Mais je trouve que la souffrance des parents est bien explorée...
    oups, long commentaire ;-) Bisous

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